Arrêter de stresser: quelles habitudes et astuces fonctionnent?
Publié le 18/04/2018, mis à jour le 30/10/2024
Bien-être au travail
Arrêter de stresser: quelles habitudes et astuces fonctionnent?
5 min de lecture
Quels sont les dangers du stress chronique?
Stress quand tu nous tiens, comment se débarrasser de toi?
Question d’autant plus vitale que le stress chronique impacte à la fois la santé mentale et physique:
Concernant la santé mentale, le stress est responsable de risques de déconcentration, d’overthinking (ressassement mental) et de troubles de la mémoire. Il induit également un déficit de confiance en soi et de sécurité intérieure.
Pour ce qui est de la santé physique, le stress génère de la tachycardie, un rythme cardiaque soutenu conduisant au risque d’hypertension artérielle. Ainsi que des maux de tête, des maux de ventre ou des troubles du sommeil.
Plus préoccupant, le stress chronique entraîne une usure des organes liés aux fonctions d’élimination du corps. Il s’agit des reins, du foie, de l’estomac, des intestins et de la peau. L’usure des organes entraîne des lésions puis des blessures, voire une destruction des tissus ou de l’organe même.
De façon générale, le stress réduit l’efficacité et l’équilibre du système immunitaire. Ce qui nous rend plus sensibles aux infections et au développement de maladies auto-immunes ou malignes.
Pour se protéger du stress, quatre professionnels de la santé se sont réuni pour rédiger «La stresso-thérapie» (Panthéon) :
Dr Claude Jousset, médecin, homéopathe, Vice-Président de la Société Française d’Homéopathie
Élisabeth Latour de Marüil, sage-femme formée à l’homéopathie
Dr Yann Le Coz, médecin, sophrologue et hypnothérapeute
Jean-Jacques Maurice, coach psychosomaticien
Leur ouvrage est un inventaire d’astuces, de techniques et d’habitudes de vie qui permettent de développer l’état d’esprit optimal pour rester zen.
Quel état d’esprit permet de rester zen?
Chercher le sens dans le non-sens
Tout ce qui nous arrive n’est pas absurde. Mais très souvent, nous qualifions les malheureux événements comme « injustes».
Rester sur sa première impression est ce qu’il y a de plus facile. Il nous faut faire l’effort d’avoir une vision plus large.
Une épreuve est un facteur de stress, un vecteur d’émotions douloureuses, mais aussi un moyen de se révéler. Une épreuve peut être vue comme un défi, c’est-à-dire une invitation à évoluer en devenant plus fort ou plus efficace.
Ce qu’il faut fuir n’est pas le stress en lui-même parce qu’il peut être aussi très bénéfique. C’est lui qui nous pousse à nous dépasser, à sortir de situations pénibles et à vivre des moments intenses.
Beaucoup le recherchent d’ailleurs lors de compétitions et défis. Ils expliquent être en quête d’adrénaline. Or comme le cortisol, l’adrénaline est une hormone de stress.
Le stress, à petite dose, est donc un excellent outil de développement personnel. Il participe à la confiance et à l’estime de soi.
Le véritable problème est le stress chronique. Son origine réside souvent dans le cumul de stress modérés et d’emploi du temps chargé. Ou aux nombreux facteurs de stress liés à la vie professionnelle (surcharge de travail, manque de temps ou de moyens, ordres flous ou contradictoires).
Penser solution
Focaliser son attention sur le problème ne fait que provoquer une crise d’angoisse en vous laissant submerger par le stress. Alors que se concentrer sur la ou les solutions stimule l’esprit et des idées viennent. Tout est une question d’attention et de point de vue.
Le verre rempli à moitié est, selon tout à chacun, soit à moitié plein soit à moitié vide. Le regard que nous portons sur ce verre en dit long sur nos prédispositions à nous apaiser et relâcher la pression.
Pour les inquiets, c’est le vide et les angoisses où l’esprit est focalisé sur la source du stress et toutes ses conséquences négatives. Ne vous laissez pas prendre dans cette spirale. La déprime est une route dangereuse qui peut conduire à l’épuisement psychologique et la dépression si elle n’est pas contrôlée. Quand on la rencontre sur son lieu de travail, elle conduit au burn-out.
Comment lâcher-prise quand c’est compliqué?
Accepter ce qui est
Alors oui, il y a des moments où la vie est compliquée où il n’y a pas de solution. Dans ces cas inconfortables, nous n’avons d’autres choix que d’accepter de faire confiance à la vie, et donc de lâcher prise. Une prise de position qui soulage et permet de se relaxer mentalement et de ne plus être stressé.
Cela demande une certaine foi. Un fil mince et tendu qui nous oblige à avancer, à ne pas faire du sur-place, si nous ne voulons pas tomber. La foi ne demande rien d’autre que d’accepter la situation. Ce qui est fait est fait, et ce qui est, est. Tant pis ou tant mieux, relativiser et prendre du recul sont une nécessite. Laissez tomber et avancez.
Faire de son mieux sans attendre de résultats
Vos efforts ne doivent pas être parfaits pour être valides. Concentrez-vous sur le fait que vous avez donné le meilleur de vous-même. C’est tout ce qui compte. C’est cela la recherche de l’excellence.
On ne demande pas à un cheval de pondre un œuf. L’humilité ne consiste pas à se rabaisser mais à reconnaitre ses capacités et ses limites. C’est vraiment tout ce que vous pouvez demander de vous-même. Soyez satisfait de cela. C’est assez. Le reste suivra en son temps.
Cultiver le sentiment de reconnaissance
Développer une attitude de gratitude permet d’éliminer toutes les formes de pensées négatives quand on est pris dans une situation stressante.
Un esprit de reconnaissance ne se laisse pas envahir par la panique et l’inquiétude. Si vous voulez vraiment limiter votre niveau de stress, acceptez les épreuves et cultivez un cœur reconnaissant.
Par ailleurs, se détacher de soi pour contempler le reste du monde permet de faire face, réduire ou d’évacuer le stress.
Comment ralentir le mental pour réduire le stress?
Respirer profondément
Vous l’aurez compris, pour mieux gérer le stress et l’anxiété tout est une question d’attitude. L’inquiétude est une habitude débilitante qui ruine nos ressources internes.
Pour ceux qui ne sont pas intéressés par ces pratiques, contentez-vous de la respiration. Quand vous sentez votre cœur s’emballer, faites de longues respirations.
Les exercices de respiration comme la cohérence cardiaque font partie des meilleurs outils anti-stress.
La cohérence cardiaque permet de faire passer l’organisme du mode sympathique (en mode stress) au mode parasympathique (en mode relax et calme).
Autres pratiques anti-stress
Si la simple respiration vous ennuie, il existe de nombreuses autres pratiques:
L’alimentation influence la santé mentale et notre rapport au stress. (https://www.bloomingyou.fr/comment-lalimentation-influence-notre-sante-mentale/#Quel_mode_alimentaire_perturbe_la_sante_mentale)
La phytothérapie. Certaines plantes possèdent des propriétés sédatives et anxiolytiques. Elles sont parfaites pour calmer le stress et s’apaiser.
C’est notamment le cas de :
L’eschoscholtzia (eschoscholtzia californica),
L’aubépine (crataegus monogyna ou laevigata),
La valériane (valeriana officinalis),
Le tilleul (tilia cordata),
La verveine citronée (lippia citriodora ou aloysia triphylla)
L’angélique (angelica archangelica)
Pour combattre le stress chronique, il n’y a pas de méthode miracle qui soit meilleure ou plus efficiente que les autres. La meilleure est celle qui vous sera la plus attirante. Le plaisir étant le régulateur de stress par excellence.
Source: Claude Jousset, Élisabeth Latour de Marüil, Yann Le Coz & Jean-Jacques Maurice, La stresso-thérapie, éditions du Panthéon, 2020
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