Comment se décider à jeter ou garder ?
Se désencombrer est une question de choix. Mais ce choix n’est pas toujours évident, notamment pour qui confessent ne pas savoir par où commencer.
Afin d’aider ceux qui n’arrivent pas à faire le vide chez eux, nul besoin de méthode de tri particulière. De simples réflexes suffisent comme l’indique Dominique Loreau, essayiste française adepte de l’essentialisme, un art de vie du Japon ancestral.
Dan son «Éloge de la légèreté», elle dévoile des petites astuces pour faire le tri petit à petit:
- Jeter tous les objets en double dans vos ustensiles de toilette ou dans ceux de la cuisine.
- Ne plus jamais utiliser comme excuse le côté pratique d’un objet non utilisé.
Pour faire le tri, bannissez ces deux phrases : «quel gâchis!» ou «je pourrais peut-être encore l’utiliser».
- Se débarrasser d’un objet si on y a déjà pensé.
Si vous hésitez pendant plus d’une minute sur l’utilité d’un objet, vous avez votre réponse: il ne l’est pas.
Par éducation ou tempérament, jeter des objets (même des objets cassés chez certaines personnes) n’est pas toujours un acte simple. Pour y remédier, vous pouvez toujours louer un box dans un premier
temps pour vous déshabituer de leur présence. Une fois votre deuil accompli,
vous pourrez les donner à des associations.
- Arrêtez les achats compulsifs.
Vous éviterez ainsi de retomber dans le gaspillage et n’aurez plus à affronter les épreuves d’un désencombrement.
Pour arrêter les achats compulsifs, le meilleur moyen reste de
pratiquer le shopping en pleine conscience.
Qu’est-ce que le shopping en pleine conscience?
Pour adopter le shopping en pleine conscience, Dominique Loreau rapporte une astuce de Pierre-Yves McSween, chroniqueur québécois spécialisé en finances.
Dans un ouvrage consacré au shopping en
pleine conscience, il raconte: «Chaque fois que mes yeux convoitent un objet. Que ma main s’empare de mon portefeuille, [la question] « en as-tu vraiment besoin ? » résonne comme un mantra dans ma tête. Alors que je me prépare à dépenser pour un objet qui n’est pas essentiel à ma vie, une hésitation s’installe.»
Son propos reste toutefois à nuancer. Il ne s’agit pas de s’interdire d’acheter dès lors que l’objet ou le vêtement n’est pas indispensable à notre survie. Il s’agit seulement ne plus acheter de façon inconsciente, mais de façon réfléchie.
Le shopping en pleine conscience est une invitation à vivre simplement. Et comme le précise Dominique Loreau, vivre simplement ce n’est pas vivre petit. Cela signifie de s’ajuster à sa vie et trouver en elle ce qui résonne le plus juste.
Vivre simplement, c’est éviter les complications dues aux passions de l’orgueil et de l’amour-propre.
Enfin, la simplicité est une forme élégante d’esthétique que l’on peut admirer dans la modestie et la réserve. Une simplification des désirs multiples. Un chemin de discipline sagace qui conduit à l’essentiel et rend profondément libre, disponible et heureux.
Comment le désencombrement contribue à notre bien-être?
Trier, sélectionner une catégorie d’objets que l’on jette ou que l’on garde n’implique pas seulement de désencombrer sa maison ou sa garde-robe. Il y a également une sorte de magie du rangement qui s’exprime sous la forme d’un exercice philosophie.
Ranger est ainsi une voie (somme toute très prosaïque) pour
apprendre à se connaître et affirmer son identité.
C’est également l’adoption d’un art de vivre qui fait sens autant sur le plan esthétique que sur le plan vital. Non seulement nous réapprenons à apprécier la
beauté et la valeur des choses, mais nous consommons aussi en meilleure intelligence pour nos finances et l’environnement.
Enfin, sur le plan personnel, nous sommes gagnants sur tous les tableaux. Nous nous libérons de certaines peurs et d’un certain
stress, et nous gagnons aussi en temps de ménage et de rangement. Ce qui n’est jamais un petit détail, n’est-ce pas?
Pour tous ceux qui ne ressentent pas le rangement comme une libération, mais une angoisse sourde, découvrez
les 8 peurs qui empêchent de se débarrasser des choses inutiles.
Source : Dominique Loreau, L’éloge de la légèreté, Flammarion, 2018