Comment libérer sa créativité?

• Le clarificateur aime enquêter, rechercher des informations, les collecter, les classer. Il aime prendre son temps et analyser les moindres détails.
• L’idéateur fait naturellement des liens entre différents domaines, des connexions entre ses idées et les laisse partir dans tous les sens.
• Le réalisateur, au contraire des deux premiers profils plutôt cérébraux, aime l’action en donnant vie à son projet et en rendant concrètes ses idées.
• Le développeur combine l’aspect cérébral et actif en aimant se concentrer sur une seule idée en tachant d’analyser et d’essayer le moindre de ses potentiels.

En reconnaissant la façon dont s’exprime naturellement votre créativité, et en prenant conscience des autres modes de pensée, vous comprenez vos forces et vos limites.

Des limites qui peuvent être dépassées dès lors qu’on s’exerce à penser différemment.

Cela suppose de la patience et de la persévérance, car il faut nous forcer à sortir de nos sentiers battus, c’est-à-dire du mode de pensée privilégié de notre cerveau : le mode pilote automatique et confortable.

Pour dégraisser les rouages de votre cerveau et le rendre plus souple, voici trois exercices pour vous entraîner.

Quatre exercices pour développer sa créativité

Les profils « bâtisseurs »

Jouez à créer de nouveaux concepts (mode développeur)

• Pensez au problème que vous devez résoudre en ce moment.
• Prenez un magazine, choisissez une image au hasard dans un magazine
• A quoi vous fait-elle penser ? Quels sont les mots qui vous viennent spontanément ?
• Examinez les associations que vous pouvez faire entre votre problème et l'image.
• Quelles idées nouvelles cela vous inspire-t-il ?
• Et si votre problème était en fait une opportunité, quelle serait-elle ?
• Développez, élaborez de nouvelles solutions potentielles.

Réaliser ses rêves comme Walt Disney (mode réalisateur)

• Rêver votre projet : Quel est votre objectif ? Qu'est-ce qu'il vous apportera ? Quelles solutions pour parvenir à votre rêve, y compris les plus délirantes vous viennent à l'esprit ? Retenez-en trois, dont une vraiment fantaisiste.
• Soyez maintenant réaliste : Pour chacune de ces trois idées, posez-vous les questions suivantes, et répondez-y sans censure. Que devez-vous faire pour la mettre en œuvre ? De quelles ressources et compétences avez-vous besoin ? De quelles personnes ? Quels obstacles risquez-vous de rencontrer ? Comment les contourner ?
• Optez enfin pour le regard critique : Revenez sur chacune de ces trois solutions et analysez-les de façon rigoureuse, autant dans leur globalité que dans le détail. Quels sont leurs avantages ? Leurs inconvénients ? Quels sont les coûts ? Quels sont les outils nécessaires ? Quels éléments ne dépendent pas de vous. Qu'est-ce qui pourrait les améliorer ?
• Décidez de la stratégie à retenir : Quels sont les éléments à retenir pour mener à bien votre projet ? Comment les combiner de façon cohérente pour aboutir à une stratégie unique ?

Les profits « cérébraux »

Astuces pour stimuler les pensées divergentes (mode idéateur)

• Imaginer le plus d'usages possibles pour un trombone en trente secondes.
• Dessiner le plus d'objets possibles à partir de triangles.
• Dessiner des bonhommes à partir de taches de peinture.

Regarder réellement une œuvre d'art (mode clarificateur)

• Installez-vous devant n’importe quel tableau (ou photo de tableau) et observez.
• Rentrez dans le détail des couleurs, textures, lignes, formes, matériaux, techniques utilisées, etc.
• Quelle ambiance se dégage de l’ensemble ? Quel effet cela produit sur vous ?
• Quel élément domine la composition ?
• Pouvez-vous imaginer l'intention et les sentiments de l'artiste ?
• Trouvez-vous cette œuvre intéressante ou émouvante ?

Dernier conseil, ne prenez pas ces exercices au sérieux, dans le sens où ils doivent être abordés comme un jeu.

Par exemple, plutôt que de les pratiquer seul(e), essayez plutôt de faire participer vos enfants, ou même mieux, votre conjoint ou des amis avec un verre à de vin à la main.

Cela vous amènera en cinq minutes au bon état d’esprit.

Même si nous vous recommandons fortement de ne pas les suivre, on ne peut que reconnaître une certaine justesse dans les propos prêtés à Hemingway : « write drunk, edit sober ».

Source : Valérie Bogaert & Carole Cesareo, Libérer sa créativité, éditions Vuibert, 2021