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Publié le 31/03/2020, mis à jour le 20/06/2022
Connaissance de soi
Comment développer son intelligence relationnelle?


Qu’est-ce que l’intelligence relationnelle?
L’art subtil de sentir l’autre
Chez certains, l’intelligence relationnelle a l’air innée.
Dans une relation avec autrui, leur aisance est manifeste. Ils savent avoir le bon mot pour apaiser un rapport de forces, communiquer leur envie sans ordonner, reconnaître quand quelqu’un est hautain ou timide pour dire « bonjour ».
L’intelligence relationnelle, c’est savoir être à l’écoute, observer, sentir l’autre, le groupe, les situations, l’environnement avec lequel on est contact, et adopter la bonne posture en conséquence.
Développer son intelligence relationnelle est une capacité sociale, voire une compétence, que l’on n’apprend jamais à l’école et pas forcément chez soi.
On l’apprend sur le tas, avec plus ou moins de difficulté. Ce qui est dommage, car de nos compétences relationnelles dépendent de beaucoup notre bonheur personnel et notre épanouissement dans la vie professionnelle.
Les obstacles
C’est un savoir-être délicat, qui repose aussi bien sur l’intelligence émotionnelle, et l’intelligence pratique de situation de vie, ce qui demande un minimum de psychologie.
C’est pourquoi il est utile de faire appel à un expert. Fabrice Lacombe est psychosociologue et dirigeant de son propre organisme de formation ouvert aux particuliers comme aux professionnels. Sa méthode repose sur un test de quotidien d’intelligence relationnelle qui mesure, analyse et révèle les points faibles et forts pour progresser.
Ce test est individuel, mais il y a, cependant, deux points faibles qui sont communs à un grand nombre de personnes. Le premier étant le manque de confiance en soi qui jette le trouble aussi bien dans les relations personnelles que professionnelles.
Comment oser être soi dans l’incertitude?
Des difficultés de s’exprimer
Quel est le principal problème des relations ? Celle de ne pas s’exprimer clairement par peur de ne pas être accepté pour ce que l’on est, ou d’essuyer un refus, une colère, voire de la violence. Ce qui au final revient au même. Ce problème de communication peut être un problème connu de tous. Avec certaines personnes, il nous est plus difficile que d’autres d’avoir des relations parce que leur impact sur notre mental et notre émotionnel est très fort. Cela peut être un parent intimidant, son conjoint, un client difficile ou son supérieur, à qui on n’ose pas toujours dire vraiment ce que l’on pense. Mais pour Fabrice Lacombe, le problème est plus profond : « La situation, l’interlocuteur mais surtout notre propre personne, nous empêchent de nous affirmer dans ce que nous sommes et ce que nous avons à dire. Il peut même nous arriver de ne plus être clairs dans nos pensées, de ne plus avoir confiance en nos propres avis et de perdre ainsi la responsabilité de notre point de vue, l’engagement dans notre parole. » Ainsi, ce manque de clarté dans notre façon de communiquer et d’agir révèle un manque d’estime, de confiance en soi et de sécurité intérieure.Conscience, confiance et communication
Quel est le lien exactement ? Quand nous nous affirmons (en pleine conscience et non sous l’effet de l’alcool) dans ce que nous sommes, nous partageons notre monde intérieur. C’est lui l’indice véritable de notre richesse et de notre valeur. Une richesse intérieure non exprimée empêche d’être connu par les autres, et donc reconnu pour ce que l’on est. Il est alors difficile de ne pas dépasser le stade de la relation superficielle et creuse. S’exprimer, mettre en avant ses idées et opinion, est donc à la fois une prise de risque (on ne peut pas être garant de la pensée de l’autre personne), un partage de son monde intérieur, et une prise de place dans ce monde comme le résume Fabrice Lacombe. Il est donc essentiel de travailler sur sa confiance. Elle ne s’acquiert pas en se regardant dans une glace et en se répétant que nous sommes les meilleurs. C’est d’abord une posture que l’on dessine avec soi-même. Qui suis-je, qu’est-ce que je veux, qu’est-ce qui compte (ou non). Apprendre à se faire confiance demande de travailler la pleine conscience de soi et sa gestion des émotions pour aller chercher ce qui est à l’origine de ce manque et de notre mauvaise communication.Comment construire une relation harmonieuse?
Le risque d’être confus
Si risque il y a à se dévoiler, il est toutefois moins problématique que le risque de ne jamais l’être. Car quand on n’est pas au clair avec soi-même, ou que l’on n’ose pas l’être, cela crée de la confusion dans la communication. Confusion, parce que n’étant pas clair dans nos propos, nous manipulons l’autre à notre insu. Il y a la manipulation consciente, celle des gens toxiques voués à nuire. Puis, il y la manipulation non consciente qui n’est souvent que le reflet d’un manque d’affirmation personnelle dans la relation, de confusion et d’invitation à la confusion. Par exemple, Luc en couple avec Léa souhaiterait aller au cinéma mais n’ose pas le lui demander directement. « Il n’y a rien à la télé ce soir. Qu’est-ce que tu veux qu’on fasse ? ». Bien que cela soit une situation anodine, il y a une forme de manipulation. Bien sûr, la confiance en soi ne demande pas à ce qu’on soit totalement dans l’ignorance des désirs de l’autre. « On va au ciné ce soir, j’ai pris des places. » La juste communication dans ce cas-là est celle de l’influence. Si on confond manipulation et influence, il y a pourtant une différence fondamentale. Quand on manipule, on s’exprime à visage caché. Alors que quand on influence, on s’exprime à visage découvert. « Il y a un film que je voudrais bien aller voir, je suis sûr qu’il te plaira aussi. Est-ce que tu veux y aller ? » Tant que l’on n’empiète pas sur la liberté de l’autre, l’influence se distinct de la manipulation. C’est une pratique quotidienne que l’on exerce tous les jours sans nous en rendre compte.Les clés pour mieux communiquer
Mieux communiquer stipule aussi d’apprendre à gagner en souplesse relationnelle. Ce qui signifie de comprendre comment l’autre aborde le monde. Fabrice Lacombe identifie trois types fondamentaux d’approche de la réalité :- La réalité est vécue en fonction de sa pensée, de ses réflexions et opinions.
- La réalité est perçue à travers ses sentiments, ses impressions et ses ressentis.
- Enfin, certaines personnes vivent la réalité dans l’action, le concret, les objectifs à atteindre et leur réalisation.
Comment adoucir une relation conflictuelle?
Enfin, pour ce qui est des situations de conflits et des relations à forte charge émotionnelle où le lien est lourd mais ne peut être rompu, comme avec un ex-conjoint avec qui on a des enfants en commun, il faut être attentif à ses pensées négatives et jugements. C’est pourquoi avant d’envisager d’adoucir le lien, il est souvent important de qui va permettre de sortir du jugement et d’avoir un état d’esprit tout autre, disposé à apporter de la douceur. On va alors être plus enclin à se montrer compréhensif, empathique et bienveillant. Bien sûr, une relation harmonieuse dépend des deux parties, un travail à 50-50. On ne peut agir et penser à la place de l’autre. Ni porter la relation à bout de bras en faisant les 100%, sans glisser dans une relation étouffante, stressante et au final toxique. Tout ce que l’on peut faire c’est sa part, et être en cohérence avec soi-même. Ce qui nous renforcera dans notre confiance et nous amènera vers des relations vraiment harmonieuses et épanouissantes.Source : Fabrice Lacombe, « L’intelligence relationnelle. Identifier ses forces et ses faiblesses pour mieux communiquer », éditions Gereso, 2020
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Publié le 31/03/2020, mis à jour le 20/06/2022
bonjour, merci pour cet article, et ta conclusion : on peut avancer sur notre chemin, mais il est parfois difficile d’oser être soi-même quand en face de nous les autres n’ont pas la même envie d’évolution… on arrive parfois à fair ebouger les autres en bougeant nous-même, mais le chemin est long !
Oh oui toute une aventure !