Ils ne sont pas nombreux ceux qui prônent leur confiance dans la vie. Nous sommes plus nombreux à chercher notre sécurité et notre confiance ailleurs. Où ? Dans nos peurs (échec et rejet pour l’essentiel), nos jugements, nos vieux schémas de pensées, tous ces bagages qui nous alourdissent la tête, et la vie, et que pourtant nous ne voulons pas lâcher.
Nous n’avons pas toujours conscience que nos blocages sont nos cages dorées, et que nous tournons en rond depuis un long moment. Ainsi, nous avons tendance à fuir une situation que pour mieux la retrouver sous une autre relation, ou encore nous nous employons à ne pas vouloir devenir notre père, ou notre mère, que pour mieux leur ressembler.
De fait, la vie nous apparait comme un enchaînement de mauvaises surprises, où nous ne ferions que subir le cours des évènements. Ce qui renforce, inévitablement, notre sentiment d’infériorité et un manque d’estime de soi et de confiance en la vie.
«: justify;">Pour pouvoir aller de l’avant et stopper ce cercle vicieux, il est nécessaire de faire preuve de lucidité avec soi-même et de prendre conscience de nos mécanismes de fonctionnement. De prendre conscience dans quoi nous plaçons notre confiance. L’accueil conscient de nos zones d’ombres est la façon la plus pénétrante de nous en débarrasser.
Comment retrouver l’estime de soi et la confiance en la vie ?
Les clés d’un travail sur soi
Gabrielle Bernstein, rappelle :
Ta tâche n’est pas de chercher l’amour mais simplement de chercher et de trouver au-dedans de toi toutes les barrières que tu as bâties contre lui.
L’amour dont il est question sous-entend de faire confiance en la vie. Pour y parvenir, il ne s’agit pas de fermer les yeux et d’espérer trouver l’amour en soi. Quelque part nous n’avons pas idée de ce que c’est, vu que nous ne l’avons jamais ressenti en tant que tel. Ce que nous connaissons très bien, ce sont nos peurs.
Nous pouvons les éprouver, les nommer, les voir en face, et à ce moment-là seulement, nous pouvons les regarder partir. Assis ou allongé, éprouver ses peurs est insoutenable. C’est même un sport endurant car on doit souvent s’y prendre plusieurs fois. Mais les exercices de respiration abdominale sont efficaces pour cela pour vous apprendre à gérer l’appréhension et le stress. Un autre moyen pour surmonter vos peurs est de changer de point de vue.
Une réalité pour une multitude de regards
Autrement dit, ce que nous percevons d’une situation est uniquement fondé sur nos interprétations. Une querelle avec notre conjoint peut être interprétée comme un appel au divorce ou une raison de consolider encore plus notre amour.
Un accident peut être interprété comme la pire des injustices, ou l’occasion de revoir ses priorités et de ralentir. A ce niveau de subjectivité, nous sommes libres de nos interprétations, et de ce que nous comprenons de la situation.
Ce que nous percevons comme un obstacle peut devenir une occasion, ou une réorientation sur notre bon chemin, un défi pour nous faire sortir de notre zone de confort et nous rendre plus fort. Cela nous saute aux yeux, à condition de changer notre point de vue et de cesser de douter de soi.
changer de point de vue, rien que cela, suffit souvent à nous faire changer nos vieux schémas mentaux pour adopter de nouvelles perspectives et habitudes de vie.
Comment avoir la foi ?
La foi façon pragmatique
Alors oui, cela implique d’avoir la foi. A défaut de lâcher-prise et de l’avoir tout de suite, pourquoi ne pas tenter de faire confiance en la vie, à l’image de Pascal et de son Pari.
Si Dieu existe, je gagne, et s’il n’existe pas, je ne perds rien du tout. Qu’a-t-on à perdre à voir la vie comme un back-up ? Pas grand-chose, cela implique un changement de point vue, même juste « intellectuel » au départ. Comme un jeu d’esprit.
Adopter cet état d’esprit est doublement gagnant : en plus de se sentir mieux, nous nous rendons compte que même si les situations ne changent pas, nous les vivons mieux. Notre résilience s’est accrue, et ça, ça vaut de l’or.
La mise en condition pour développer sa foi
Car faire confiance en la vie n’implique pas seulement d’arrêter de se dévaloriser et de se rassurer avec ses peurs, c’est aussi écouter son intuition, croire en ses capacités et ses points forts, de prendre soin de soi.
Isabelle Filliozat, fondatrice de la psychothérapeute de la joie, mentionne que pour être heureux, nous devons satisfaire deux besoins fondamentaux : la réalisation personnelle (pour se lever le matin dans la joie de vivre) et le sentiment d’appartenance (pour pallier la carence affective).
Cultiver la gratitude pour reprendre confiance en soi
Tout cela, n’est pas sans rappeler les origines du mot péché, qui signifie étymologiquement le fait de rater sa cible. Nous avions vu, à cette occasion, qu’il s’agissait juste d’une mauvaise lecture d’une situation donnée, une mauvaise lecture due au jugement, au manque de confiance et aux vieux schémas de pensée.
Avoir l’interprétation la plus juste implique de changer de regard : en préférant la compassion, la curiosité, le non-jugement, mais également, et surtout, être dans la gratitude. Souvenez-vous que merci est un mantra magique.
Ainsi, en partant du principe que la vie veut notre bien, et qu’elle est notre premier back-up, avoir peur d’être soi et d’échouer est alors absurde. C’est toute notre vie qui s’en trouve transformée. Gabrielle Bernstein est là pour le témoigner.
Source : Gabrielle Bernstein, « L’univers veille sur vous ! », Guy Trédaniel, 2018