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Publié le 29/08/2017, mis à jour le 28/09/2024
Faire la paix avec soi-même
Le rêve du papillon : un voyage au cœur de la métaphysique de l’enfance
Prête à vous plonger dans une question que peu osent explorer mais que tous, à un moment donné, se sont posée. Souvenez-vous de vos dix ans. Ces moments d’innocence où tout semble possible, où chaque pensée devient un grand mystère de l’univers. Pour moi, c’était les questions métaphysiques. Trois, pour être précise, qui me transportaient dans des abîmes de réflexion. Allez, je vous prends par la main, et je vous emmène faire un tour dans ces méandres de l’esprit. Vous êtes prêts ?
Les premières questions : et si je n’étais jamais né ?
À dix ans, l’idée même de se demander “que serait le monde sans moi” est fascinante et terrifiante à la fois. Imaginez-vous coucher dans votre lit, regardant le plafond, et vous laisser happer par cette question abyssale. Vous commencez à vous demander si ce monde que vous connaissez, avec vos parents, vos amis, les petites habitudes de la vie, aurait été différent si vous n’étiez jamais venu au monde.
Je savais que j’étais une toute petite part de cet immense puzzle qu’est la vie, mais tout de même… Aurait-il manqué un morceau si je n’étais pas né ? Le monde aurait-il été exactement le même, juste sans ce “moi” ? Ou bien mon absence aurait-elle créé une vague, une onde qui aurait modifié l’équilibre de l’univers ? Imaginez, coucher dans votre lit avec cette question brûlant votre esprit, jusqu’à sombrer dans un sommeil troublé.
Et bien sûr, il y avait cette autre angoisse rassurante : la lumière dans la chambre de mon père. Ah, ce signal lumineux à travers la porte vitrée, cet indice si doux qui me disait qu’il était encore là, éveillé, me protégeant dans l’ombre. Et là, tout vertige s’évanouissait. Je n’étais plus seule dans ces profondeurs métaphysiques. Le monde, avec ou sans moi, continuait de tourner. Je pouvais fermer les yeux en paix.
Et si j’étais née ailleurs ?
La deuxième question qui tourmentait mon esprit encore jeune était tout aussi troublante : qui aurais-je été si j’étais née d'autres parents, dans un autre pays ou à une autre époque ? Cette idée que je n’aurais peut-être pas été... moi. Effrayant, non ? Le "je" que je suis aujourd’hui aurait-il existé si mes parents n’étaient pas les miens ? Serais-je la même, aurais-je les mêmes pensées, les mêmes rêves ? Ou aurais-je été une autre personne, si différente qu’il serait impossible de me reconnaître ? Cette question m’obsédait. Parce que, si vous y pensez bien, tout dans la vie est une question de circonstances. Nos rencontres, nos choix, nos erreurs… Tout cela nous façonne. Alors, peut-on réellement être quelqu’un d’autre et rester, quelque part, fidèle à ce que l’on est au fond ? Le "je" a-t-il vraiment un sens, ou n’est-il qu’un mirage ? Peut-être que, dans un autre contexte, je ne serais pas cette voix intérieure que vous écoutez maintenant. Peut-être que j’aurais été un tout autre moi. Qui sait ? C’est vertigineux, n’est-ce pas ?Le rêve ou la réalité ?
Et puis il y a cette troisième question, la plus poétique de toutes : "Comment savoir que je ne rêve pas ?" Oui, oui, je sais. Ça fait très "Inception", mais cette idée m’est venue bien avant que Nolan ne la rende culte au cinéma. L'idée que, peut-être, tout ce que je crois être la réalité n'est qu'une vaste illusion, un rêve dont je pourrais à tout moment m'éveiller... Ou pire, que je pourrais être en train de rêver ma vie entière sans jamais le savoir. Tchouang-Tseu, un philosophe du IVe siècle avant Jésus-Christ, s’est posé la même question, mais d'une manière bien plus poétique. Il racontait avoir rêvé une nuit qu’il était un papillon. À son réveil, il se demandait s’il était bien Tchouang-Tseu qui avait rêvé être un papillon, ou s’il était un papillon qui rêvait maintenant d’être Tchouang-Tseu. Fascinant, n’est-ce pas ? Cette simple histoire nous fait basculer dans un monde où la frontière entre le rêve et la réalité est floue, presque insaisissable. Tout comme ce rêve d’enfance où l’on se demande, dans un semi-sommeil, si tout ce que l’on connaît n’est qu’une vaste mise en scène de notre esprit.L’art du "non-agir" selon Tchouang-Tseu
Tchouang-Tseu n'était pas qu’un rêveur de papillons. Il est aussi l'un des pères du taoïsme, une philosophie ancienne qui prône une approche du monde faite de sérénité et d’harmonie. Dans son œuvre, il développe un concept qui me parle beaucoup, et qui pourrait bien aussi faire écho en vous : le "non-agir". Ah, le "non-agir". Ce n’est pas de la passivité, loin de là. Il s’agit plutôt d’agir en cohérence avec l’univers, sans chercher à le forcer ou à plier la réalité à nos désirs. Imaginez, laisser la vie suivre son cours, intervenir seulement quand c’est nécessaire, et toujours en harmonie avec ce qui nous entoure. Je vous vois déjà lever les yeux au ciel en pensant : "Et moi, je suis censé faire ça ?" Pas si simple, hein ? Mais avouez que c’est séduisant. Arrêter de vouloir tout contrôler, de vouloir plier le monde à nos caprices. Faire un pas en arrière, respirer, et simplement être. Ce concept de Tchouang-Tseu est un doux rappel que parfois, la meilleure chose à faire est... de ne rien faire du tout. De laisser les choses être ce qu’elles sont. Wikipédia le dit si bien : "L’homme est ainsi invité à se débarrasser de son égocentrisme et de sa volonté de plier la réalité à ses fantasmes". Mais avouons-le, c’est plus facile à dire qu’à faire. Même pour moi. Une partie de moi aime toujours autant tenter de plier la réalité, de la façonner selon mes envies. Mais peut-être que ce rêve de papillon nous invite à un peu plus de lâcher prise.Le papillon à la rentrée
Le "rêve du papillon" est une lecture apaisante, et je ne saurais trop vous la recommander en ce début de rentrée. Vous savez, cette période où tout semble se réorganiser, où les vacances d’été cèdent la place aux routines de l’année scolaire, et où le changement s’invite parfois à grands pas dans nos vies. À cette pensée, mon esprit vagabonde et imagine avec tendresse tous ces papillons qui, dans leurs rêves, se voient en écoliers, collégiens, lycéens, ou professeurs. Eh oui, car chaque rentrée, c’est un peu un envol pour tous ces rêveurs en devenir. Ils quittent le cocon des vacances pour retrouver les salles de classe, les cours de récréation et les salles des profs. Mais tout comme le papillon de Tchouang-Tseu, chacun d’eux peut s’envoler vers le ciel, laissant libre cours à ses pensées et à ses rêves. La rentrée, c’est aussi une métamorphose, une transition vers de nouvelles aventures. Et si, cette année, vous vous laissiez inspirer par le papillon ? Si, au lieu de résister au changement, vous le viviez comme un doux rêve, une nouvelle opportunité de grandir, de vous transformer, et de voler toujours plus haut ? Après tout, qui sait si nous ne sommes pas tous, à un moment donné, ces papillons qui rêvent d’une autre réalité. Ou peut-être sommes-nous simplement des rêveurs qui, un jour, se réveilleront en réalisant que la vie n’était qu’un doux songe. Vous le savez, je ne suis jamais bien loin, prête à vous plonger dans d’autres questionnements métaphysiques.abonnez-vous gratuitement
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Publié le 29/08/2017, mis à jour le 28/09/2024