Les 10 leçons militaires pour s’épanouir et réussir sa vie
Publié le 03/05/2018, mis à jour le 06/11/2024
Entreprendre et réussir
Les 10 leçons militaires pour s’épanouir et réussir sa vie
7 min de lecture
Le développement personnel made in US Navy
21 mai 2014, l’ancien amiral de l’US Navy, William H. McRaven, s’adresse aux étudiants de l’université du Texas au moment de la cérémonie de remise de diplômes : « Etudiants de la promotion 2014, vous allez dans quelques instants recevoir vos diplômes, entreprendre votre propre aventure sur le chemin de la vie, et commencer à changer le monde pour le rendre meilleur. »
Or, comme nous le savons depuis Gandhi, ceux qui aspirent à changer le monde doivent incarner ce changement. Ainsi si nous voulons changer notre vie, et le monde accessoirement, nous devons nous aussi nous transformer et changer nos comportements.
Toute la suite du discours de l’ancien amiral ira dans ce sens. Il fera bénéficier aux étudiants des 10 leçons de vie qu’il aura apprises lors d’un stage de 9 semaines pour intégrer la formation aux forces spéciales d’intervention des SEAL (SEa, Air, Land).
10 précieuses leçons de vie qui l’auront aidé tout au long de sa longue carrière dans les forces spéciales.
10 précieuses leçons de vie qui s’appliquent aussi bien à la vie civile pour s’épanouir et réussir sa vie.
Si tu veux changer ta vie, commence par faire ton lit
Quand nous vivons une période difficile marquée par le doute, le deuil, la perte, il est important de garder le cap pour ne pas se perdre soi-même. Cela demande de l’autodiscipline et des rituels où nous prenons soin de nous.
En somme, nous nous encadrons. L’un de ces rituels est de faire son lit le matin. En le faisant de façon consciente, dans le sens où nous savons que nous allons profiter d’un lit bien fait le soir même, cela nous insuffle l’énergie nécessaire pour continuer la journée dans le même état d’esprit volontaire. Celui de bien faire les choses. Par ailleurs, nous connaissons tous le dicton de « qui vole un œuf vole un bœuf ». Celui qui est capable d’un petit méfait peut commettre un crime. Dans le même sens, si nous nous appliquons à réaliser de petits gestes quotidiens, nous arriverons à réaliser de grands projets.
Si tu veux changer ta vie, arrête de te plaindre et avance
L’une des plus précieuses leçons de vie de la formation militaire SEAL est de comprendre que la vie est injuste. Alors que les stagiaires étaient dans l’obligation de présenter des uniformes impeccables, beaucoup ne passaient jamais l’inspection. Et beaucoup ne supportaient pas de voir leurs efforts déniés ou reniés. Qu’est-ce qu’il fallait retenir ? L’idée est qu’il est impossible d’avoir un uniforme parfait. Ou une vie parfaite. Plus tôt nous sommes au courant, plus tôt nous vivrons bien avec cette réalité.
Ce qu’on appelle une grande femme ou un grand homme se sont définis envers et malgré les injustices de la vie.
La souffrance endurée consolide la force intérieure et développe la résilience. Il est donc inutile de se plaindre ou d’en vouloir à quiconque, la seule chose à faire est d’accepter les faits, de tenir bon et d’aller de l’avant.
Si tu veux changer ta vie, n’aie pas peur des échecs
Les vrais leaders, ou amiraux, doivent apprendre de leurs échecs et s’en servir pour ne pas avoir peur d’avancer ou de prendre des décisions difficiles. A moins de ne rien faire de notre vie, nous ne pourrons pas éviter les erreurs. A un moment ou un autre, nous y passons tous. Pour ne plus redouter l’échec, il faut le voir comme un processus naturel, un passage obligé, pour atteindre l’excellence dans un domaine. Comme le rappelle notre amiral : « ceux qui vivent dans la crainte de l’échec, de la difficulté ou de la honte d’échouer ne réaliseront jamais leur potentiel. »
Si tu veux changer ta vie ne baisse jamais les bras
On retrouve ici une des leçons de sagesse de nos loups chez nos militaires. Pour bien faire comprendre aux stagiaires qu’ils sont libres d’abandonner leur formation, une grosse cloche en cuivre est accrochée en plein milieu de la cour de la base. Pour démissionner il suffit de sonner la cloche. L’ultime leçon de l’US Navy ? Abandonner est facile, pourtant cela ne rend jamais les choses plus faciles par la suite.
Leçons de courage de vivre
Si tu veux changer ta vie, prend les choses de front
Si vous n’osez pas prendre de risques, vous ne pourrez jamais savoir jusqu’où vous pouvez aller dans la vie. Les risques assumés sont une composante des SEAL et de leurs missions spéciales. Bien sûr, ces risques sont calculés et planifiés. Même sous le feu de l’action, les militaires connaissent leurs potentiels comme leurs limites. Le British Special Air Service a pour devise « qui ose gagne ». Elle résume à merveille la philosophie d’action des forces spéciales SEAL, et la philosophie de vie que nous devrions tous adopter.
« Qui ose gagne »
Si tu veux changer ta vie, donne le meilleur de toi-même dans les pires moments
L’une des missions des Navy SEAL est de mener des attaques sous-marines contre des bateaux ennemis. Pour préparer les stagiaires, un des exercices consistait à nager sous un « vaisseau ennemi » et de trouver la quille, la partie la plus profonde et la plus sombre du dit vaisseau. Or, faire cet exercice en pleine nuit, c’est se confronter au noir le plus total des fonds des eaux et au bruit assourdissant de la machinerie du vaisseau. Pour beaucoup, c’est un moment redoutable où la panique peut les surprendre.
Il faut alors savoir garder son calme si l’on veut pouvoir compter sur ses capacités physiques et intellectuelles. C’est en faisant preuve de calme que se dévoile la force intérieure de chacun. Comme les stagiaires, nous sommes tous confrontés à des situations décourageantes ou périlleuses, alors comme le rappelle l’amiral :
« Dans ces moments noirs, puisez au fond de vous et donnez le meilleur de vous-même ».
Si tu veux changer ta vie, chante quand tu es embourbé jusqu’au cou
Les stagiaires arrivent à la fin de leurs 9 semaines infernales. La dernière semaine est bien sûr l’apothéose : pendant 6 jours, les stagiaires sont privés de sommeil et sont soumis plus que d’habitude aux parcours de combattants infernaux à un rythme soutenu et aux brimades des instructeurs. Alors qu’ils arrivent au terme d’un parcours dans les boues d’écoulement entre San Diego et Tijuana, ils ont l’ordre de se coucher dans la boue. Seule la tête peut dépasser.
La consigne ? Ils ne pourront en sortir et se relever que si 5 d’entre eux abandonnent l’entraînement pour rentrer chez eux. Alors que certains sont de plus en plus tentés, une voix rugueuse, fatiguée et chantant des propos paillards s’élève. Puis cette voix devient deux voix, puis trois. Très vite, ce sont tous les stagiaires qui chantent. Tout en les menaçant des pires tourments s’ils ne se taisaient pas, leurs instructeurs étaient ravis. Ils avaient réussi à leur transmettre une leçon capitale : « il suffit d’une personne pour faire la différence sur tout un groupe. ET si un seul d’entre eux pouvait chanter dans cette galère boueuse, alors chacun en son for intérieur savait qu’il pouvait le faire aussi. Enfin, si un seul d’entre eux pouvait endurer le froid glacial, alors ils le pouvaient tous. Si un seul d’entre eux tenait bon, alors ils le pouvaient tous. »
Leçons sur les relations humaines
Si tu changer ta vie, mesure les gens à la taille de leur cœur
Il n’y avait pas que de fringants grands gaillards qui venaient passer le stage de sélection de neuf semaines pour intégrer la formation des redoutables SEAL. Des hommes, 6 précisément, mesurant moins d’1m65 faisaient aussi partie de 150 volontaires. En fin de parcours, alors qu’il ne restait plus que 42 prétendants, les fameux 6 hommes, surnommés « l’équipe des nains » étaient de ceux-là. En plus, ces petits gars avaient toujours le dernier mot face aux géants d’1m90 : ils étaient les meilleurs rameurs, les meilleurs nageurs et les meilleurs coureurs. L’entraînement des SEAL visait à démontrer une seule chose : votre taille ne compte pas, votre couleur de peau ne compte pas, votre origine sociale ne compte pas. Ce qui compte ? Votre détermination et votre cœur.
Si tu veux changer ta vie, ne tourne pas le dos aux requins
Alors que nos pauvres stagiaires devaient nager dans les eaux au large de San Diego à la tombée du jour, les requins blancs sortaient la pointe de leur nez. La seule consigne reçue de leur instructeur étant de tenir bon et de ne pas tenter de s’enfuir si un requin commençait à nager en cercle autour d’eux. Ne rien montrer de sa peur et être prêt à lui donner un grand coup dans le nez si le requin arrivait sur eux.
La leçon à retenir ici est qu’il y a beaucoup de requins dans le monde, et si nous voulons atteindre notre destination, il faudra faire avec, et faire preuve de courage en surmontant sa peur. Ne pas montrer sa peur est essentiel, car du bac à sable au trône d’un pays, les brutes sont toutes les mêmes. Elles recherchent et sentent la peur des autres, principal aliment de leur force. Elles n’attaquent que quand elles sont sûres de leurs forces. Car le trait commun à toutes les brutes, c’est aussi leur lâcheté.
Si tu changer ta vie, trouve quelqu’un pour t’aider à ramer
Les stagiaires étaient conviés dans un canot, où par équipe de 7, ils ramaient pendant des kilomètres, se confrontant à des vagues pouvant faire 2m50 ou 3m de haut. Il arrivait qu’un des membres du groupe soit malade ou blessé, et que ses forces soient limitées. Quand cela arrivait, les autres compensaient en redoublant leurs efforts pour ramer ou en cédant leur ration au malheureux pour lui redonner des forces.
L’objectif de l’entrainement au canot pneumatique devait faire comprendre aux stagiaires que personne ne pouvait réussir cet entraînement tout seul. Comme aucun soldat ne peut sortir vivant d’un combat tout seul. Quid de la vie civile ? Nous vivons tous des périodes difficiles, et nous avons tous besoin d’aide pour traverser les moments difficiles de la vie. A chaque revers de la vie, il y a toujours une main tendue et il faut toujours la saisir. Comme le reconnait l’amiral :
« Qu’on le veuille ou non, nos succès dépendent des autres. »
Pour aller plus loin : William H. McRaven, « Si tu veux changer ta vie, commence par faire ton lit », Dunod, 2018
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