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Publié le 26/11/2016, mis à jour le 22/07/2022
Conseils en Savoir être
Je me souviens de tous mes rêves !


Hasta Siempre
Je reprends mes cartes postales, c’est votre blog, ne croyez pas que je vous abandonne, je ne savais plus trop quoi vous dire. Novembre à ma fenêtre. Les couleurs de l’automne ont envahi les bois. J’ai repris ma petite vie, mes journées parisiennes et mes nuits sans frontière. J’ai fait des allers-retours en Europe, aux Etats-Unis et dans ma tête aussi. J’ai lu beaucoup, entendu, écouté vos voix, vos avis, nos peurs et nos espoirs. J’ai attendu. Cherché. Exploré. Et puis je me suis souvenue.
Je me suis souvenue de mes voyages et je me suis souvenue de mes rencontres.
Je me souviens de cet iman jordanien qui m’a invitée dans sa mosquée, puis chez lui, boire un thé à la menthe, avec toute sa famille et moi en short au milieu du salon, à dessiner la France avec mes mains pour leur montrer d’où je viens.
Je me souviens de cette mexicaine devant la Maison Blanche, sa silhouette menue entre deux pancartes en carton sur les armes (fictives) de destruction massive, elle m’expliquait ses convictions et je lui apportais un bon café pour qu’elle puisse se réchauffer.
Je me souviens de ce photographe cubain croisé au sortir d’une soirée, sur les trottoirs parisiens, et qui m’avait demandé l’hospitalité, comprenez, un espace sur mon canapé. Je me souviens de l’avoir laissé rentrer, se doucher, s’installer, et puis m’être enfermée dans ma chambre, un couteau sous l’oreiller, et d’avoir eu si honte d’avoir trop regardé la télé, quand le lendemain, pour certainement apaiser mes peurs, j’avais reçu, sans rien demander, un immense bouquet de fleurs. Et puis, cet homme-là était reparti, comme il était venu, attiré par la rue.
Je me souviens de ce bédouin, qui se moquait de moi, parce qu’après avoir un peu trop goûté à sa chicha, je me perdais dans les étoiles. Il a sorti un téléphone de sa poche (plus Hi-Tech que mon dernier IPhone), il a photographié le ciel avec son application « made in désert », et il a su d’un seul coup, me donner les noms de toutes les planètes. Je ne pouvais pas lui en vouloir d’avoir accès à toutes ces informations, lui aussi, a bien le droit à cette belle connexion. Un peu plus tard, il m’a dit : « Pour toi c’est par là, Inch’allah. Demain est un autre jour ». Je ne voyais que du sable, je n’ai rien compris, alors je me suis endormie…jusqu’au moment où il m’a réveillée (à cinq heures du matin à peu près J) pour grimper en haut de la dune, qui devenait, évidemment, de plus en plus haute au fur et à mesure que j’avançais… « Plus long est le chemin, plus riches sont les promesses… »
Je me souviens d’un sâdhu indien, rencontré au Rajasthan, à l’ouest, près de la frontière avec le Pakistan. J’étais un peu perturbée par tout ce que je voyais dans ce pays. J’étais perturbée parce que je ne savais plus justement, si ce que je voyais était une image ou la réalité, si ce que je venais de vivre était un instant ou l’éternité. Je n’avais plus de notion du temps, entre hier, demain, ici et maintenant. Je me suis assise à côté de lui, (pas comme lui, parce que je ne faisais pas encore de yoga :)), non je me suis juste assise en mode moi : « Auré, avec mes tongs, mon appareil photo, et mes idées J». Il était habillé en orange, il avait des cheveux plus longs que les miens, et il m’a dit « You are a strong lady ». Sauf que ce jour-là, je n’avais pas envie de mentir, alors j’ai répondu : « Merci, mais, je suis fatiguée d’être strong ». Des larmes, soudain, ont envahi mes joues, tout est devenu flou. Il a mis sa main sur ma tête. Il est resté un moment comme ça. Je me suis demandé ce que je faisais là. Après je me suis dit qu’il fallait que j’arrête de me demander ce que je faisais là. J Alors, j’ai commencé à rire. Il a ri avec moi. On a ri ensemble. Et puis voilà.
Je me souviens de tout...« Je me souviens de tous mes rêves. »
Sur un vélo, dans le métro, à la boulangerie, au bureau, dans l’ascenseur,
En terrasse ou sur le palier, au cinéma ou dans les files d’attente des musées,
Et juste là, une place de plus dans le canapé, avec un carré de chocolat.
Bref, ces quelques exemples, pour partager avec vous le fond de ma pensée : c’est possible...C’est possible de vivre ensemble et d’être bien...
« A votre santé » « Bsartek » « L’Chaïm »Nous sommes irremplaçables par les liens qui nous unissent les uns aux autres : le lien aux arts, le lien au réel, le lien au sens.
Ne rien lâcher, c’est ne rien lâcher de soi, ni du souci des autres, ce qui revient au même.
Aimons-nous. Bordel.Crédits photos : Mihaela Noroc- The Atlas of beauty - http://www.omalayatravel.com/fr/les-sadhus-des-etres-hors-du-commun/
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Publié le 11/07/2018, mis à jour le 31/08/2023
Un article inspirant et rafraîchissant en cette période où le monde se renferme sur lui-même. S’ouvrir à l’autre pour s’ouvrir à soi. Une belle philosophie.
Merci pour cette article et vos articles en général bourrés de sens et de conseils utiles:)!
Quel voyage !!!! Merci pour ce beau partage