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Publié le 01/05/2019, mis à jour le 04/10/2024
Connaissance de soi
Mieux-vivre : 21 astuces pour ne pas passer à côté de sa vie
Pourquoi avoir une philosophie de vie est important pour mieux-vivre
Avoir des valeurs, c’est bien. Avoir une philosophie de vie, c’est mieux. Car celle-ci a l’avantage d’exprimer et d’acter nos valeurs dans le réel au moyen d’un système de pensées, où l’on met son bien-être au centre de nos choix. Ce qui nous permet de rester aligné avec nos valeurs, et de vivre en paix avec soi-même. C’est cela l’authenticité.
Il n’est pas facile de rester sur le chemin que l’on souhaite parcourir. Les sollicitations extérieures, nos peurs et blessures intérieures nous en détournent très souvent. Ce qui explique l’importance de disposer de certaines astuces mentales comme garde-fou.
Pour ce faire, Rolf Dobelli, docteur en philosophie économique et auteur à succès dans le développement personnel, a composé sa boîte à outils mentaux pour s’assurer de mener une vie aussi heureuse que possible.
Voici 21 d’entre eux.
L’inflexibilité comme stratégie
Nos valeurs nous définissent, et vivre de façon authentique, c’est donc les incarner. Si on estime que des valeurs comme l’honnêteté, la fidélité, l’intégrité sont des valeurs qui nous définissent, nous ne devons faire aucun compromis qui irait les écorner. Que cela soit dans la vie privée ou professionnelle.
Les compromis avec soi-même pour correspondre aux attentes de l’environnement sont une stratégie vouée à l’échec car elle « épuise, vous rend malheureux et vous détourne, mine de rien, de vos objectifs. Enchaînez-vous à vos serments, sans compromis. Il est plus facile de les tenir à 100 % qu’à 99 %. »
Pourquoi chaque crash améliore votre vie
Des crashs nous en avons tous eu, nous en avons et nous en aurons toujours. C’est inévitable et c’est pour cela qu’il ne faut pas les redouter. D’autant plus que rien n’est jamais noir, les échecs nous construisent mieux que les réussites. Dans le sens où forcés de nous remettre en question, nous allons puiser dans nos ressources et acquérir des connaissances plus profondes.
Acceptez la réalité, acceptez-la de façon radicale, en particulier les aspects qui vous plaisent le moins. [Car] il n’y a pas de honte à se crasher de temps à autre. Le plus important, c’est de déterminer les causes du crash et de les éliminer.
L’art négatif du bien-vivre
C’est assez simple, mais pas inutile de le rappeler. Comment mène-t-on une vie paisible et heureuse ? En évitant de se lancer dans des plans galères, des coups de tête improbables (allons monter une crêperie en Iran) ou les phénomènes de mode qui ne vous intéressent pas vraiment.
Ce n’est pas ce que vous ajoutez qui enrichit votre vie, mais ce que vous enlevez.
C’est encore plus vrai dans une société de consommation et de loisirs infinis, où le temps est un luxe.
Prenez en compte toutes les émotions… sauf les vôtres
Au quotidien, se méfier de ses émotions immédiates nous évite de plonger tête baissée dans les interprétations, les projections de nos états d’âme sur l’autre, etc. Se concentrer sur les émotions des autres à travers le son de leur voix, les traits de leur visage, nous évite beaucoup de malentendus et développe notre sens de l’écoute. Ce qui est toujours très apprécié.
Pourquoi vous ne seriez pas plus heureux aux Caraïbes
Vivre aux Caraïbes apporterait quelques différences à votre quotidien, c’est indéniable. Mais ce qui l’est aussi, c’est que cela ne vous rendra pas plus heureux. Tout simplement parce qu’aussi beau que puisse être votre environnement, ce n’est pas de son ressort de vous rendre plus heureux. C’est une question de semaines ou de mois avant que le charme des Caraïbes ne cesse et que vous recommenciez à ressentir votre vrai état intérieur.
En clair, en cas de mal-être, vous pouvez être aux Caraïbes, à Sarcelles ou sur Mars, rien n’y changera. Ce qui doit changer pour être heureux se joue à l’intérieur de nous.
Achetez moins et vivre plus
Nous surestimons le potentiel de bonheur des objets et sous-estimons celui des expériences.
La tendance à s’encombrer d’objets ou de vêtements inutiles est une source de stress. Au-delà de notre bien-être à court-terme, il n’est pas inutile de rappeler que c’est aussi un gâchis énorme pour les ressources de la planète.
On utilise 20000 litres d’eau pour confectionner un tee shirt blanc en coton, et presque le double pour un jean.
Fuck you money
Conseil d’entrepreneur :
Dès que vous aurez laissé le seuil de pauvreté derrière vous et que vous vous serez constitué un filet de sécurité, choisissez des facteurs non pécuniaires pour déterminer si votre vie est satisfaisante ou non. Travaillez à développer ces facteurs plutôt qu’à amasser de l’argent.
Avec une grande pertinence, Rolf Dobelli remarque : « D’ailleurs si on veut souvent réussir à l’extérieur, c’est pour pouvoir réussir à l’intérieur, son bonheur. Pourquoi utiliser un détour par l’aspect extérieur, empruntez directement le chemin vers le bonheur ? »
La tyrannie de la vocation
Faites ce que vous pouvez, pas ce que vous aimeriez savoir-faire.
Mais comme le monde est plutôt bien fait, ce que nous savons le mieux faire est souvent ce que nous aimons faire.
La vraie vocation ne vient pas d’un fantasme crée par un ego surdimensionné, elle vient de notre humilité, de notre singularité. La sagesse nous fait gagner du temps et de l’argent en nous invitant à nous intéresser à nos capacités naturelles plutôt que rêvées.
Le petit sens de la vie
Le sens de la vie se traduit dans un but que l’on se donne dans le cadre d’une vocation. Beaucoup veulent mettre la charrue avant les bœufs et se fourvoient dans leur carrière ou leur vie privée.
Le temps est une entité qui est respectée en Asie. Peut-être devrions nous suivre leur exemple. Plus l’ambition est élevée, plus les petites étapes seront importantes.
Avoir des petits buts raisonnés et constructeurs est la plus sûre et sage des stratégies, car :
Mieux vaut savoir où vous allez plutôt qu’arriver très vite et n’importe où.
Les récits de vie sont des mensonges
« Pourquoi nous traversons le monde avec une fausse image de nous-mêmes ? Parce que nous ne nous doutons pas de combien nous sommes complexes, contradictoires et paradoxaux. Seul quelqu’un qui vous connait depuis plusieurs années et qui peut vous dire la vérité toute crue (partenaire de vie ou ami d’enfance) pourra vous donner une image réaliste de vous. Mieux encore : tenez un journal intime et laissez-vous surprendre en relisant de temps à autre ce que vous avez écrit il y a des années.
Qui cherche le bien vivre doit apprendre à se voir de façon aussi réaliste que possible, avec ses contradictions, ses défauts et ses côtes ombres.
Le cercle vicieux de l’apitoiement
« Ne pas se noyer dans le bourbier de l’auto-apitoiement fait partie des règles d’une bonne hygiène mentale. » Aucune vie n’est parfaite, y compris celles qui nous paraissent l’être. En outre, l’apitoiement nous fait perdre notre énergie et notre temps pour deux raisons. En plus de ne pas consacrer de temps pour surmonter notre problème ou de trouver un sens à la situation pour développer un état d’esprit résilient, on ajoute de la souffrance à la souffrance. Ce qui n’est pas s’aider.
Chercher l’équilibre du plaisir et du sens
Une vie heureuse se résume à un équilibre entre plaisir et une activité qui fait sens pour soi et les autres. Les extrêmes sont nuisibles. Ou l’on tombe dans la quête de plaisir qui nous rend apathique et insensible à moyen terme. Ou nous sombrons dans un état d’être sérieux et triste dans lequel on a oublié que vivre c’est surtout goûter à la joie d’être vivant.
Idéalement vous devriez alterner signifiance et plaisir. Dès que vous avez sauvé un bout de la planète, vous pouvez vous offrir un verre de vin.
Comment éteindre le haut-parleur dans votre tête
Rolf Dobelli dispose de deux astuces mentales efficaces pour mettre en pause le ressassement des pensées. La première consiste à se concentrer sur un travail. Un travail concentré est aussi efficace que la méditation pour faire le vide dans sa tête, et c’est en plus gratifiant.
La seconde astuce consiste à accorder un tête-à-tête à notre ressassement pour le satisfaire : « Prenez un cahier, « mon grand livre des soucis » où vous déterminez un temps (10min par exemple) pendant lequel vous noterez tout ce qui vous préoccupe, du plus futile au plus profond. Une fois que vous l’aurez fait, vous serez dans une certaine mesure débarrassée de vos soucis pour le reste de la journée.
Votre cerveau le sait : maintenant, les soucis sont référencés, et non simplement ignorés. Faites-le chaque jour, et le weekend venu, relisez vos notes. « Si vous vous sentez enclin à nourrir des idées sombres […], le meilleur procédé est d’y penser encore plus que vous ne feriez naturellement jusqu’à ce que la fascination morbide en soit épuisée. » dixit le mathématicien Bertrand Russell. Concrètement : imaginez les pires conséquences possibles et obligez-vous à pousser le raisonnement jusqu’au bout. Vous constatez que la plupart des soucis se dissolvent spontanément. »
Pourquoi vous vivrez mieux sans opinion
Pour Rolf Dobellin : « Moins vous aurez d’opinions hâtives, mieux vous vivrez. Je n’hésite pas à supposer que 99 % de vos opinions sont superflues. Seul 1 % d’entre elles ont vraiment un rapport avec vous, avec votre vie privée ou professionnelle. » Ne vous arrêtez pas à votre première opinion lors d’un débat sur un sujet de société.
Pour vous y aider, il existe une astuce mentale pour se rendre compte si une opinion mérite qu’on la défende ou d’être nuancée : « Imaginez que vous participez à talk-show à la télévision en compagnie de 5 autres invités qui défendent tous le point de vue opposé au vôtre. » C’est votre argumentation face aux 5 contradictions qui vous fera prendre conscience de la pertinence de votre opinion.
La forteresse mentale
Comme on le devine, la forteresse consiste à savoir se blinder mentalement pour se protéger contre les mauvaises expériences et retournements de situation de la vie. Et il y en a. Il est important d’apporter une nuance : une forteresse n’est pas une carapace. La première nous défend en protégeant nos positions. Cela nous permet d’être résilients et de savoir rebondir face aux épreuves.
Une solide forteresse se bâtit sur la connaissance de soi et du sens de notre vie.
Pour ce qui est de la carapace mentale, comme nous le savons, elle consiste à se cacher du monde. Une stratégie de vie malheureuse, qui conduit à l’isolement et à l’angoisse.
Le piège du dogmatisme
La pensée unique, quelle soit religieuse, sociale, économique, politique tue notre esprit. Elle nous abrutit. « Ne soyez pas trop fidèle à la ligne de votre groupe de référence et, surtout, tenez-vous à distance des dogmes. Plus vite vous comprendrez que vous ne comprendrez pas le monde, mieux vous le comprendrez. »
Comment prendre conscience de notre bonheur
Pour Rolf Dobelli, la gratitude ne suffit pas toujours pour être en mesure de prendre conscience de notre bonheur. Pour prendre pleinement mesure de la chance que nous avons, seule la soustraction mentale est efficace. Le concept est tout simple : « Au lieu de penser à tout ce que vous possédez, imaginez à quel point ces choses vous manqueraient si vous ne les aviez plus ».
Pourquoi il faut éviter les champs de bataille
On a beau avoir rangé les épées et les armures, nous ne sommes toujours pas sortis des champs de bataille. En entreprise ou sur les réseaux sociaux, si l’esprit de compétition peut être sain, il ne l’est que jusque dans une certaine mesure. Or, celle-ci a largement été violée. Il est fréquent aujourd’hui de voir des étudiants accumuler des diplômes, des cadres accumuler les heures de travail pour montrer qu’ils en font le plus. Quid de la vie privée ? A qui aura la plus grosse voiture ? A qui aura tweeté le dernier ? Et a qui aura acheté le dernier IPhone ? Si c’est le bien-être que l’on cherche, « vous ne [le] trouverez que là où personne ne se bat pour l’obtenir. »
Prenez un freak pour ami
Les marginaux, les artistes paumés, ceux à qui on pourrait accoler une étiquette de « loosers » mais qui nous la renvoient à la figure par une remarque intéressante ou en mettant le doigt sur la folie d’une vie rythmée par le « métro, boulot, dodo ». Sage ou fou, toujours est-il qu’avoir un freak pour ami est merveilleux.
Leurs points de vue décalés, rafraîchissants, utopiques ou inattendus, nous permettent de nous ouvrir à de nouvelles idées, et de nous sauver de la consanguinité intellectuelle. Autre magie des freaks, leur contact nous rend plus doux, et nous amène à développer un point de vue plus tolérant, léger et souple sur le monde et la vie.
Comment bien régler votre détecteur de bullshit
Pour éviter de perdre votre temps et votre bonne humeur avec le bullshit, la loi de Sturgeon est royale. Elle consiste à reconnaître que 90 % de toutes les choses ou discours que l’on nous propose sont du déchet. Autrement dit : « Apprenez à faire la différence entre les idées et les bonnes idées, des produits et des bons produits, des investissements et des bons investissements. […] Reconnaissez le bullshit pour ce qu’il est. Et si vous vous posez la question, c’est que cela en est certainement. ».
Notre époque est l’âge d’or du bullshit.
En témoignent les réseaux sociaux, Photoshop, la fake news distillée aussi équitablement par les intellectuels et politiques conventionnels que les sites complotistes les plus obscurs. »
Aiguisez votre sens critique, votre attention gagnera en qualité et votre esprit sera désencombré. Vous saurez mieux prendre du recul sur le flot d’informations que nous recevons en continu.
Source : Rolf Dobelli, « Mieux savoir bien vivre. 52 astuces mentales pour ne pas passer à côté de sa vie », éditions Solar, 2019
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