Sexologie et fertilité de la femme

Les secrets de l’ayurvéda pour booster sa fertilité

5 min de lecture

Pourquoi tant de couples infertiles ?

Tout comprendre de l’infertilité

Aujourd’hui, 1 couple sur 6 est confronté à l’infertilité .

L’infertilité est un état transitoire, qui s’arrête dès lors qu’on arrive à procréer. L’infertilité n’est donc pas la stérilité, qui est un état définitif, où il n’y a aucune chance de faire naturellement un enfant.

Rares sont les couples stériles, et beaucoup plus communs sont les couples infertiles.

Les raisons sont d’ordre génétique, gynécologique (endométriose, syndrome SOPK), endocrinien (problème de thyroïde, perturbation des hormones sexuelles), métabolique (en surpoids ou trop maigre), infectieux (maladie sexuellement transmissible, oreillons tardifs).

Mais bien avant ces causes, les trois principaux responsables d’infertilité concernant autant les hommes que les femmes sont le tabac, la caféine, et surtout l’âge.

Plus une femme est jeune, plus elle est fertile. Jusqu’à ses 27 ans, une femme à 25 % de chance de tomber enceinte pendant l’ovulation. Passé 32-35 ans, ce pourcentage baisse pour finir à 10 % passé l’âge de 40 ans.

Concernant l’homme, sa fertilité maximale intervient plus tard, entre ses 30 et 34 ans. A partir de 35 ans, sa fertilité diminue doucement, et dès ses 55 ans, la qualité des spermatozoïdes chute drastiquement.

Ce qui n’est pas sans conséquence, car non seulement ce sperme fatigué entraîne des anomalies chromosomiques et malformations chez l’embryon, mais il peut être également responsable de fausses couches. Ce n’est que très récemment qu’un lien a été établi entre fausse couche et qualité du sperme.

La solution ayurvédique

L’infertilité n’est donc en aucun cas un problème réservé aux femmes. Les hommes sont autant concernés puisqu’un tiers des cas d’infertilité est d’origine masculine, un autre tiers d’origine féminine et le dernier tiers d’origine mixte (les deux partenaires ont des problèmes).

Pour surmonter l’infertilité à laquelle elle a été elle-même confrontée, Amélie Clergue Vaurès s’est initiée à la science ayurvédique pour avoir ses deux petites filles par PMA. Aujourd’hui, elle accompagne des couples pour concrétiser leur projet « bébé » et collabore avec de grands centres de PMA.

Dans son ouvrage « Mon projet bébé. Les secrets de l’ayurvéda pour booster sa fertilité et préparer sa grossesse » (Jouvence, 2022), nous découvrons certaines astuces 100 % ayurvédiques, ainsi que des principes d’hygiène de vie universels.

Quels sont les principes de l’ayurvéda ?

Les 3 doshas

Pour rappel, selon la science ayurvédique, nous sommes faits de chair mais surtout d’énergie, et plus précisément de 3 types d’énergies, appelées « doshas ». La manière dont ces 3 énergies s’articulent entre elles dans notre corps est propre à chacun. Car c’est de cette alliance que dépendent notre physionomie et notre psychologie.

Les 3 doshas sont :

Kapha, l’énergie de l’eau, qui est le symbole de la croissance. Dans le corps, ce dosha s’occupe de la bonne hydratation de la peau et du bon fonctionnement du système immunitaire.
Pitta, l’énergie du feu, liée aux systèmes métaboliques. Cette énergie est chargée de l’étape de digestion, d’assimilation et de la température du corps.
Vata, l’énergie de l’air, et symbole du mouvement. Cette énergie veille à la bonne circulation du sang, et à bien respirer.

Selon les principes ayurvédiques, la fertilité n’étant possible que dans un milieu aqueux, il est impératif de privilégier l’élément eau, en veillant à bien s’hydrater.

En parallèle, il faudra également veiller à contenir l’élément du feu, car s’il est plus présent que l’élément eau, celle-ci s’évapore et disparait.

Contenir son feu implique à la fois d’avoir un régime alimentaire anti-inflammatoire et de calmer son stress.

Une médecine holistique

Pour veiller à son corps, les exercices et techniques proposés par Amélie Clergue Vaurès correspondent en tous points aux mêmes principes que ceux de la biosystèmie.

L’ayurvéda ne se limite au seul aspect corporel, elle veille aussi à éclairer les blocages émotionnels qui peuvent empêcher une grossesse d’advenir.

Ces blocages sont souvent la conséquence d’une fausse couche ou de problèmes irrésolus :

Les fausses couches concernent 15 % des grossesses. Les femmes n’en sortent pas indemnes. Un mois après une fausse couche précoce, 29% des femmes sont en situation de stress post-traumatique. Faire son deuil est absolument essentiel pour que notre corps soit prêt à accueillir un nouveau bébé.
La famille : quelles sont vos relations avec votre mère (si vous êtes une femme), avec votre père (si vous êtes un homme) ? Comment ont été vos relations durant votre enfance et adolescence ? Avez-vous dû assumer des responsabilités d’adulte trop tôt ?

En clair, passez votre famille au crible, écoutez votre instinct et faites la paix avec votre passé .

Pour soutenir votre démarche et booster votre fertilité, nous allons terminer avec trois astuces 100 % ayurvédiques.

Trois astuces ayurvédiques pour booster sa fertilité

Le Nadi Sodhana

La respiration alternée, ou Nadi Sodhana, permet d'apaiser le système nerveux sympathique et parasympathique en limitant le flux d’air qui entre et sort du corps.

D’un point de vue énergétique, cette respiration débloque et purifie les canaux énergétiques permettant une circulation plus fluide et vive de notre force vitale.

Le Nadi Sodhana consiste à installer des respirations alternées, assis, les yeux fermés

Bouchez la narine droite avec le pouce de la main droite et inspirez lentement par la narine gauche sur quatre temps. Retenez l'air pendant quatre temps.
Bouchez la narine gauche avec votre annulaire droit et expirez lentement et complètement sur quatre temps par la narine droite. Restez les poumons vides sur quatre temps
Inspirez par la narine droite sur quatre temps. Retenez l'air pendant quatre temps
Bouchez la narine droite avec votre pouce et expirez par la narine gauche sur quatre temps. Restez les poumons vides sur quatre temps
Puis, inspirez lentement par la narine gauche sur quatre temps.
Recommencez le cycle.

Essayez de pratiquer 5 à 8 min par jour pour commencer.

L’ashwagandha et le shatavari, deux plantes must-have

L’Inde regorge de plantes aux vertus multiples et très intéressantes pour favoriser la fertilité. On les appelle les plantes « rasayana » parce qu’elles assurent jeunesse et longévité.

La première, l’ashwagandha est un puissant antioxydant naturel, ce qui est excellent quand on est soumis au stress, car cela évite que les cellules reproductrices (ovocytes comme spermatozoïdes) ne se détériorent sous l’action des radicaux libres.

Par ailleurs, elle est reconnue par la médecine chinoise et ayurvédique comme un tonique supérieur qui procure force et protection contre le vieillissement.

La seconde plante, le shatavari est une plante sauvage depuis longtemps utilisée par les Indiens pour soigner les maux des femmes (règles douloureuses, sécheresse vaginale, réduction des bouffées de chaleur, libido stimulée etc.) et accroître leur fertilité.

La shatavari purifie, régénère et tonifie le corps. Il normalise l’activité hormonale, stimule les fonctions reproductrices, nourrit les organes reproducteurs et régules les hormones favorisant la fertilité, et stimulant la libido.

En somme, c’est un must-have pour faire un bébé.

Mais aussi prometteuses soient-elles, ces plantes ne peuvent rien faire seules. Ce sont des compléments alimentaires, qui ne sont efficaces que dans le cadre d’une hygiène de vie vertueuse.

D’une certaine façon, les médecines ancestrales rappellent que leur mission première n’est pas de vous aider à enfanter, mais de vous faire accoucher de vous-même.

Source : Amélie Clergue Vaurès, Mon projet bébé : les secrets de l’ayurvéda pour booster sa fertilité et préparer sa grossesse, éditions Jouvence, 2022