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Publié le 06/09/2016, mis à jour le 22/05/2023
Connaissance de soi
Les secrets de notre conscience
Ce que dit la science
La grande question
La façon dont le cerveau humain produit la conscience, s’il la produit bel et bien, demeure une éternelle question, une question qui circule sous le nom du « problème difficile ». Le philosophe David Chalmers dit la chose suivante :
« il n’y a rien que nous connaissions plus intimement que l’expérience consciente, et pourtant rien qui soit plus difficile à expliquer ».
Ce constat est frustrant dans la mesure où nous dépendons de la conscience pour tout ce que nous faisons. Si nous étions inconscients, alors le monde disparaîtrait littéralement dans un nuage de fumée. Ce fait évident implique une chose qui l’est beaucoup moins : peut-être la conscience et le monde sont-ils apparus au même moment ?
Le rôle central de la conscience dans l’univers
On ne peut concevoir un cosmos dépourvu de conscience, et pourtant, la raison de cette apparition existe complètement hors de notre vue. Prenons l’exemple de la lumière du soleil. Il est évident que le soleil ne peut briller sans l’existence des étoiles. La formation des étoiles n’a presque plus de secrets pour nous, tout comme leur constitution ainsi que la manière dont la lumière est produite au sein du chaudron brûlant que constitue leur noyau. Le secret réside ailleurs.
La vie secrète des photons
La lumière du soleil parcourt 150 millions de kilomètres jusqu’à la Terre pour ensuite pénétrer dans l’atmosphère et atterrir à un endroit sur la planète. Dans ce cas précis, notre œil est le seul endroit qui nous intéresse. Les photons, ces paquets d’énergie qui transportent la lumière, stimulent la rétine qui se trouve à l’arrière de l’œil, déclenchant ainsi une chaine de réactions qui terminent leur course dans cette partie du cerveau que l’on appelle le cortex visuel.La différence entre être aveugle et capable de voir réside dans la façon dont le cerveau traite la lumière du soleil, vous l’aurez compris.
Pourtant, l’étape la plus importance de ce processus, à savoir la conversion de la lumière en vision, demeure très mystérieuse. Quelles que soient les choses que vous voyez dans le monde, une pomme, un nuage, une montagne ou un arbre, c’est grâce à la lumière du soleil qui se reflète dessus que vous pouvez les voir.
Mais comment les photons opèrent-ils ?
Personne ne le sait. Le secret de la vue est totalement immergé dans la conscience elle-même. Sans conscience de la lumière, les photons sont invisibles. Cependant, il serait inexact d’affirmer que la lumière devient brillante dans le cerveau par le biais d’un processus physique quelconque, car il n’y a pas non plus de lumière dans le cerveau. Il y fait aussi sombre que dans l’espace. Puisqu’il n’y a pas de lumière dans le cerveau, il n’y a pas non plus d’images. Lorsque vous imaginez le visage d’une personne que vous aimez, cette image semblable à une photographie ne se trouve nulle part dans le cerveau.
La vraie nature de nos 5 sens
À l’heure actuelle, personne n’est en mesure d’expliquer comment des photons invisibles convertis en réactions chimiques et signaux électriques imperceptibles dans le cerveau peuvent créer cette réalité en trois dimensions que nous prenons tous pour acquise. Les examens du cerveau captent l’activité électrique ; c’est la raison pour laquelle les résultats des IRM contiennent des taches lumineuses et colorées. Nous pouvons donc dire qu’il se passe quelque chose dans le cerveau. Mais la vraie nature de la vue nous échappe. Il en va de même pour les quatre autres sens. Sir John Eccles, célèbre neurologue britannique et lauréat du prix Nobel, a déclaré :
« Je veux que vous preniez conscience du fait qu’il n’existe aucune couleur, aucun son dans la nature. La beauté, les odeurs, les textures, les schémas : rien de tout cela n’existe réellement. »
Ce que Eccles entend par là, c’est que toutes les qualités de la nature, du somptueux parfum d’une rose à la piqûre d’une guêpe en passant par le goût du miel, sont produites par la conscience humaine.
Toute existence est conscience
Rien ne peut être laissé de côté. L’étoile la plus éloignée, située à des milliards d’années-lumière de nous, n’a aucune réalité sans notre conscience, dans la mesure où tous les critères qui définissent la réalité de cette étoile (sa chaleur, sa lumière, sa masse, sa position dans l’espace et la vitesse incroyable à laquelle elle s’éloigne de nous) requièrent un observateur humain doté d’un système nerveux.
Si il n’existait personne capable de témoigner de la chaleur, de la lumière, de la masse, etc., alors rien de ce que nous connaissons ne pourrait être réel. (À cet instant précis, environ 6 milliards de neutrinos circulent dans notre corps et échappent à notre contrôle, mais ce phénomène ne nous semble pas aussi réel qu’une allumette qui se consume puisque nous ne le vivons pas directement. Les neutrinos existent par inférence via des moyens de détection mécaniques.)
La conscience est universelle
En tant que participants conscients, nous sommes les créateurs de la réalité, et pourtant nous n’avons aucune idée de la façon dont nous y parvenons : ce processus ne nous demande aucun effort. C’est lorsque nous voyons, que la lumière acquiert son éclat et lorsque que nous écoutons, que les vibrations de l’air se transforment en sons audibles.
Cela implique qu’il est peut-être erroné d’isoler la conscience et de la considérer ainsi comme le « problème difficile » dont il était question plus haut. Les poissons ne peuvent considérer l’océan comme un sujet extérieur intéressant puisqu’ils passent toute leur vie dans l’eau. De ce fait, il ne serait pas pertinent de demander à un chercheur spécialiste des poissons « Pourquoi l’eau est-elle mouillée ? ». L’eau est mouillée. Il s’agit là de sa caractéristique intrinsèque.
Pouvons-nous en dire de même du cosmos ? Peut-être ne pouvons-nous pas isoler et catégoriser ainsi la conscience car elle est innée, tout comme le caractère mouillé de l’eau. Ceci à une différence près : la conscience devrait être universelle, et pas seulement une propriété individuelle.
En un mot, la conscience pourrait bien être synonyme d’existence.
Et si les sages de l’Inde Ancienne avaient raison
Cette connaissance profonde n’est pas nouvelle. En Inde ancienne, les sages Védiques déclaraient « Aham Brahmasmi », que nous pouvons traduire par « Je suis l’univers » ou encore « Je suis tout ». Ils sont parvenus à cette conclusion en plongeant dans les profondeurs de leur propre conscience. Ils ont ainsi pu faire des découvertes fondamentales.
De nos jours, nous explorons la réalité via le spectre de la science, et il ne peut exister deux réalités. Si l’affirmation « Je suis l’univers » est vraie, alors une description complète de la réalité ne peut être possible que si l’on considère la conscience comme un composé fondamental.
La science se doit de prendre au sérieux l’hypothèse selon laquelle l’univers est participatif et dépend des humains pour exister.
La nature de l’origine du cosmos
L’existence de chaque composé de l’univers (temps, espace, matière et énergie) ne peut être prouvée que via un système nerveux humain. La « vraie » réalité, la source de laquelle la création émerge, ne possède pas de dimensions. Elle n’a ni temps, ni espace. Ses composants précèdent la matière et l’énergie puisqu’ils existent tout autour de nous. Il n’est pas possible d’observer cette réalité cachée, et pourtant la physique moderne théorise à ce sujet en permanence, et ce pour une raison très simple : le temps, l’espace, la matière et l’énergie doivent bien venir de quelque part. « Quelque part » implique donc un lieu, mais un lieu qui ne peut exister avant l’apparition de l’espace. De ce fait, l’origine du cosmos doit être un état, et non un lieu.
On peut réfléchir à cet état, on ne peut en parler, et cela parce que la pensée et le langage dépendent d’un cerveau créé dans un contexte de temps, d’espace, de matière et d’énergie. Il est seulement raisonnable de le qualifier d’état transcendant, et dans la mesure où il possède diverses propriétés, seulement deux sont plausibles. La première est l’existence. Il est difficile de croire que notre origine est inexistante. La seconde qualité est la conscience.
Penser l’univers conscient, la recherche avance
À l’heure où vous lisez ces lignes, un nombre grandissant de cosmologistes œuvrent à l’élaboration de théories sur un nouvel univers, un univers vivant, conscient, et en constante évolution. Un tel univers ne rentre dans aucun modèle standard. Il ne s’agit pas du cosmos de la physique quantique ou de la Création décrit dans le Livre de la Genèse.
Un univers conscient répond à la façon dont nous pensons et ressentons. Il obtient sa forme, sa couleur, ses sons et sa texture grâce à nous. C’est pourquoi il nous semble approprié de le nommer « univers humain ». Son existence n’est pas une théorie fumeuse. L’univers humain, s’il existe, est l’univers réel, et le seul que nous ayons.
La solution au « problème difficile » réside dans la prise de conscience que ce problème était une création arbitraire, en apparence logique à ce moment-là, mais aujourd’hui invalide à la lumière du changement de nos perspectives.
Deepak Chopra
Deepak Chopra MD, membre de l'American College of Physicians, fondateur de la Chopra Foundation et co-fondateur du Chopra Center for Wellbeing, est un pionnier mondialement reconnu dans le domaine de la médecine intégrative et du développement personnel, et certifié en médecine interne, en endocrinologie et en métabolisme. Il est également membre de l'American Association of Clinical Endoctrinologists. Chopra est l'auteur de plus de 80 livres traduits dans 43 langues, incluant de nombreux best-sellers du New York Time. Ses dernières publications sont Le fabuleux pouvoir de vos gênes co-écrit avec Rudolph Tanzi, docteur en thèse et Le Corps quantique : (Révisé et mis à jour) : Trouver la santé grâce aux interactions corps/esprit. www.deepakchopra.com
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