5 attitudes à adopter pour mieux apprécier le moment présent
Depuis la diffusion des travaux du Dr John Kabat Zinn , le monde de la santé connait les bienfaits d’une séance de méditation de pleine conscience sur notre corps et notre esprit.
Et ce, même si nous méditons que quelques minutes par jour. Le premier de ces bienfaits étant la réduction du stress, considéré comme le poison de notre époque.
Simple et gratuit, la pleine conscience est un outil à la portée de tous. Pourtant intégrer la méditation dans son quotidien est loin d’être aisé. S’isoler en fermant les yeux, en position assise, et se focaliser sur le silence, est tout sauf facile. Instinctivement nous fuyons ce moment, et le repoussons au lendemain.
Si vous faites partie de cette majorité, tout n’est (heureusement) pas perdu. Il est possible de développer sa conscience et d’apprécier le moment présent grâce à 5 autres attitudes de vie : la curiosité, le lâcher-prise, la douceur d’esprit, l’accueil et la bienveillance.
Etre curieux
Développer son sens de la curiosité équivaudrait à redevenir des enfants, libérés de nos expériences passées et de nos connaissances acquises, qui nous conditionnent à réagir de telle façon face à une situation donnée.
Par ailleurs la curiosité est une protection contre l’orgueil et la présomption d’avoir tout connu, tout vu. Sans curiosité, nous nous reposons sur nos souvenirs, nos acquis et nos préjugés. Or en dépit de leur ressemblance superficielle, les situations sont uniques.
De plus, ceux qui ont soif de connaissances, qui enchaînent les lectures, les connaissances et les expériences et des connaissances, nous n’en n’avons jamais assez.
Tous ceux qui passent leur vie à étudier ou à lire, vous le diront : plus j’en apprends sur le monde, moins j’en sais sur lui. La curiosité mérite qu’on lui redonne ses titres de noblesse quand elle a vocation à nous rapprocher de l’humilité et de l’émerveillement.
Lire, se documenter, se poser toujours plus de questions, observer d’un œil neuf, c’est se prémunir de vieux réflexes, comme la fuite. Face aux difficultés et aux épreuves de la vie, développer son sens de la curiosité nous aide aussi à ne pas fuir devant l’effort à fournir.
Ce n’est pas une habitude facile, elle requiert beaucoup de remises en question et donc de courage.
Mais au fur et à mesure des lectures diverses et variées, cet effort paie, car développer notre curiosité nous rend plus lucides et plus sereins au quotidien.
Laisser venir ce qui vient et laisser partir ce qui s’en va
Cette formule définit ce qu’est le lâcher-prise. Ne luttons pas contre ce qui est, cela serait gâcher beaucoup d’énergie et ce serait aussi manquer de discernement. Nous ne sommes pas tout-puissants et nous ne contrôlons rien (en dépit de nos croyances et prétentions). Autant s’en faire une raison.
Alors qu’en acceptant la vie telle qu’elle est, avec ses imprévus et ses risques, nous nous allégeons d’un lourd poids, nous lâchons enfin prise et advienne que pourra. Plus facile à écrire qu’à faire se diront les angoissés.
Ils ont raison, mais cette peur de renoncer au contrôle révèle surtout leur manque de sécurité intérieure et de confiance en la vie. Se plonger dans son passé pour faire face à ses blessures est généralement l’unique solution pour lever ses blocages.
Ne pas juger
Comme pour les évènements et les situations qui ne vont pas dans le sens que nous souhaitons, le jugement nous obscurcit la vue, puisque encore une fois, nous nous reposons sur nos acquis ou notre passé.
Or toutes les situations et les personnes sont uniques ou évoluent. Olivier Clerc l’évoque très bien. Aussi, pour ne pas tomber dans le réflexe de jugement, essayez tous les matins d’adopter une attitude où vous faites peau neuve à chaque début de journée. En outre, cela vous prédispose très bien à vivre dans l’instant présent.
Par ailleurs, le jugement est une béquille à notre mal-être. En faisant une fixation sur les défauts de l’autre, j’oublie mes propres imperfections, celles qui me donnent envie de me cacher sous terre.
Cette stratégie ne dure qu’un temps. Et, bien souvent, il en dit plus sur nous-même que notre cible, car nous reconnaissons inconsciemment dans le comportement de l’autre une honte cachée, une blessure oubliée de l’enfance. C’est ce qu’on appelle l’effet miroir.
Accepter
L’acceptation résumerait, à elle seule, les trois attitudes antérieures. Acceptez tout ! Le réveil matin, les transports, la fatigue, la file d’attente, la migraine, etc… Il ne s’agit pas de masochisme, mais d’être lucide sur la réalité, telle qu’elle est.
Le masochiste, en réalité, c’est celui qui n’accepte pas la réalité. Il passe sa vie à être frustré et en colère.
Rappelez-vous la 1ère leçon de Merlin qui disait que nous devions accueillir les épreuves, petites et grandes. Nous pouvons les subir et rester prisonniers d’elles ou nous pouvons les accueillir. Les accueillir revient à les accepter, et à regarder au-delà.
Ce que vous pouvez vous dire pour vous aider, c’est que vous êtes à la bonne place, que vous faites partie de ce monde imparfait, mais qu’il est parfait pour vous et votre évolution de conscience de soi.
La bienveillance
Enfin, soyez bon envers vous-même, comme vous pouvez l’être envers les autres. Un esprit souple, curieux et ouvert ne peut être que doux. Si vous voulez vous remémorer tous les bienfaits de la bienveillance, rappelez-vous le programme de Chade-Meng Tan !
Pour résumer en une phrase, développer la pleine conscience au quotidien, c’est se mettre en condition mentale avec un esprit curieux, et sans jugement surtout !