Être un « chercheur de tares » ou être un « chercheur de bienfaits » ?
Si l’on en croit Thoreau, « le chercheur de tares en trouvera même au paradis ». Il passe sa vie à guetter les problèmes, les défauts, à tout moment et en toute situation. Et bien sûr, puisqu’il les cherche, il les trouve même au paradis. L’autre approche est l’apanage « du chercheur de bienfaits », qui, lui voit toujours le bon côté des choses, sait en tirer parti…et ne fait pas trop grief aux auteurs d’aligner les clichés ! On peut chercher des aspects positifs en tout et en tout le monde. Et dans la plupart des cas, pas tous, on trouve. Nous pouvons choisir d’adopter l’une ou l’autre vision, et cette décision a des conséquences majeures sur notre santé, physique et mentale, notre vécu et celui de notre entourage.
« Ce doit être un jeu pour vous : voyez le côté positif en toutes circonstances. Vos réactions affectives sont à 95% déterminées par votre interprétation des faits. » Brian Tracy
J’aimerais vous faire part de quelques anecdotes personnelles.
Je souffre de ce qu’on appelle un « trouble déficitaire de l’attention ». Mes pensées s’égarent constamment, j’ai du mal à me concentrer durablement sur une activité unique. Par moments, quand je veux apprendre, travailler, cela me complique singulièrement la tâche.
À onze ans déjà, je rêvais d’être joueur de squash professionnel. Mais à vingt ans, comme je m’apprêtais à entamer ma carrière sportive, je me suis blessé. Sur le plan affectif, cette blessure m’a porté un coup fatal. Mon rêve volait en éclats.
On m’a exclu de l’université de Cambridge, en Grande Bretagne, où je faisais mon doctorat. J’ai été le seul dans ce cas cette année-là, sachant qu’on ne renvoyait presque jamais personne. Ce fut une humiliation autant qu’une année de perdue, du point de vue de mes études, mais aussi de ma carrière. Quel manque de chance, vraiment !
Et maintenant, laissez-moi vous rapporter les mêmes faits, mais selon un angle différent.
Je souffre de ce qu’on appelle un trouble déficitaire de l’attention. Mais c’est finalement une bonne chose parce que, de fait, je suis obligé de me concentrer exclusivement sur les activités que j’aime le plus : seul ce qui me passionne vraiment retient mon attention.
C’est donc une bénédiction, un mécanisme interne qui me contraint à faire uniquement ce qui me rend heureux.
Dès onze je rêvais d’être joueur de squash professionnel. À l’âge de vingt ans, comme je m’apprêtais à réaliser ce rêve, je me suis blessé. À la suite de cela, je suis entré à la faculté et j’ai découvert la psychologie, qui depuis, n’a jamais cessé d’être ma passion.
On m’a exclu de l’université de Cambridge, en Grande-Bretagne, où je faisais mon doctorat. J’ai été le seul dans ce cas cette année-là, sachant qu’on ne renvoyait jamais personne. Mais en fin de compte ce fût une bonne chose car cela m’a préparé à mon métier de consultant. En ce temps là j’étais arrogant et content de moi, autant de facteurs qui ne peuvent mener qu’à l’échec. Ce renvoi m’a rendu plus modeste et a débouché sur une des périodes les plus heureuses de ma vie ( je suis parti vivre et travailler en Asie). Quelle chance !
Pour aller plus loin : Choisir sa vie de Tal Ben-Shahar. Édition pocket.