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Publié le 07/10/2018, mis à jour le 22/06/2022
Conseils philosophiques
Le bien et le mal : Prélude d’une philosophie de l’avenir
Par-delà le bien et le mal
Les notions de bien et de mal émanent de la sphère mentale. Globalement définies par des lois humaines, celles des législateurs civils et religieux, la culture, la morale et l’éducation, elles s’interpénètrent, s’entrechoquent, se superposent, s’opposent, se complètent, se défient et parfois s’annulent.
« Faire le bien » ne veut ainsi rien dire. De tout temps, des guerres, massacres et croisades ont été menés au nom d’une certaine idée du « bien ».
Tous les conflits sont partis de « bonnes » intentions : la protection d’une croyance, d’une terre, de ressources naturelles, d’une maison, d’un symbole, d’une position, l’exportation d’une religion, d’un système politique ou économique. Le concept de « faire la guerre pour avoir la paix » s’est ainsi propagé, sans que son absurdité soit massivement soulignée.
Une vision infantilisante
Les lois humaines appartiennent aux humains et n’ont aucun rapport avec les lois divines. Censées initialement assurer une sorte de régulation sociale minimale, elles se sont mises à vouloir régenter de plus en plus d’aspects de l’existence, à un point tel que de nombreux pays ont eu à se doter d’organes suprêmes, chargés de faire baisser la fièvre des différents délégués dotés du pouvoir de légiférer.
Les notions de bien et de mal ont introduit dans la conscience humaine celles de mérite et de récompense, de faute et de punition, de coupable et de victime, de paradis et d’enfer. Alors qu’un grand nombre de messagers « célestes » se sont relayés sur tous les chemins de la Terre pour tenter de défaire la croyance en un Dieu à la fois vindicatif, susceptible, rancunier et sensible à la flatterie, une grande partie de l’humanité y demeure emmurée.
Cela ne signifie pas qu’il n’y a pas de différence entre haine et compassion ou entre douceur et abomination, mais que les actions commises engendrent simplement des conséquences. Il est juste question de responsabilité, c’est-à-dire d’un apprentissage de la loi immuable de cause à effet.
Les lois immuable de cause à effet
En vertu de l’unité existant entre tout, ce qui est « fait » à autrui est fait à soi-même. C’est ainsi que, pour chaque être humain, il y aura à prendre conscience que donner équivaut à recevoir. « Aimer ses ennemis » ou « ne pas faire à autrui ce que nous ne voudrions pas qu’il nous fasse » sont des transcriptions basiques de cette loi de causalité.
Ce n’est pas être punis que d’avoir à expérimenter à notre tour ce que nous aurions fait subir à autrui, ni être récompensés que de recevoir mille grâces en retour de l’amour que nous partageons.
Réaliser de « bonnes actions » pour être accepté au « paradis » ou se priver du moindre faux pas dans la crainte des flammes de l’enfer sont aussi puérils l’un et l’autre.
Dans son ensemble, l’humanité s’est tant identifiée à sa condition humaine qu’elle en a produit ce Dieu irascible.
Désireuse de S’en rapprocher en Le personnifiant, elle L’a paradoxalement éloigné d’elle-même en L’affublant d’un caractère volcanique et d’une intransigeance redoutable.
Où serait la logique de l’octroi du libre arbitre si son utilisation était génératrice de sanctions ? Certes, des hordes de prélats, censeurs, dignitaires et autres autorités religieuses ont, bien souvent pour leur propre bénéfice, colporté cette vision infantilisante d’un Divin ambigu, mais il est à voir qu’ils se trouvaient face à des auditoires acceptant d’être endoctrinés de la sorte.
En effet, manipulateurs et manipulés sont les deux facettes d’une même médaille. Que celui qui joue à l’ignorant se prépare à être pris pour tel par le faux savant...
Pour aller plus loin : Le feu de l'esprit - L'ultime effort est de n'en faire aucun de Gregory Mutombo aux éditions Guy Trédaniel
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