Comment l’alimentation agit sur le comportement de l’enfant?
Publié le 31/01/2017, mis à jour le 30/10/2024
Développement & éducation des enfants
Comment l’alimentation agit sur le comportement de l’enfant?
5 min de lecture
Et si l’alimentation de mes enfants les rendait « dingues » ?
Envolée l’image du tout-petit aux boucles blondes qui reste assis sagement pendant que maman est occupée… Disparue, l’idée de la petite fille qui mange bien son assiette, dit bonjour à la dame, s’habille seule et joue du piano…Quant à l’adolescent qui travaille bien en classe et qui range sa chambre, ça relève carrément du fantasme !
Vos enfants sont très loin des modèles qu’on nous montre dans les pubs : ils se chamaillent, ne tiennent pas en place, sont incapables de retenir une poésie et leur chambre ressemble à un champ de ruines !
Mais qu’est-ce qui s’est passé ??? Pourquoi votre bébé tout souriant s’est transformé en petit animal ingérable ? Les uns diront que c’est la faute de l’éducation, d’autres vous soutiendront que « de leur temps » on savait tenir ses enfants (belle-maman, si tu nous lis…), et blablabla…mais qui aura l’idée de suggérer que leur hygiène de vie en général et leur alimentation en particulier sont peut-être à l’origine de leurs (vos) difficultés ?
« Mais ils ont bon appétit et mangent très bien ! », me rétorquerez-vous ! Ah oui ? Et qu’est ce qu’il mangent ces kids-là ?
Les conséquences à moyen et long terme de l’alimentation industrielle
Le petit-déjeuner industriel et ses conséquences à l’école
« Ben, on commence toujours la journée par un bon petit déjeuner équilibré avec un jus d’orange, un produit laitier, des céréales ? Parfois, comme ils n’ont pas faim, je leur donne une tartine de pain de mie (sans la croute, ils n’aiment pas) avec du Nutella, rien d’autre ne passe. »
« Intéressant, et ils tiennent bien toute la matinée à l’école, ils se concentrent bien avec un petit déjà comme ça, n’est-ce pas ? »
«? Comme les autres »
Le goûter industriel et la fin de la journée chaotique
« Et pour le gouter, ils mangent quoi ? »
« Un brique de jus multifruits (pour les vitamines), un yaourt et des biscuits ».
«? Et le coucher, c’est fluide ou c’est la bagarre ? »
« Les devoirs, c’est l’horreur : des heures pour retenir 3 lignes, ils se lèvent toutes les 5 secondes…Le coucher, ne m’en parlez pas, c’est tellement compliqué que c’est leur père qui gère : il a une grosse voix. C’est comme ça chez mes copines aussi. »
Ça vous parle ? Oui, mais est-ce normal ?
Seulement, ce n’est pas parce que tous les autres ont les mêmes symptômes que c’est normal ! Ils ont tous les mêmes difficultés parce qu’ils consomment la même nourriture : aliments industriels, raffinés (sucre et farines blanches), sodas, biscuits, bonbons. Niveau apports nutritionnels on est au stade zéro.
Et pas seulement au petit déjeuner et au goûter, à la cantine et à la maison c’est pareil : cordons bleus, purée en sachet, pizzas, et autres laitages sucrés sont le quotidien de nos enfants.
La conséquence est là : un risque accru de troubles de l’attention, troubles de l’apprentissage, hyperactivité, autisme,…qui préparent les Parkison et autres Alzheimer de demain. Sans parler de l’épidémie de surpoids et d’obésité, de diabète, de maladies cardiovasculaires et autres cancers.
Mais comment l’alimentation peut-elle avoir des conséquences sur le cerveau de votre enfant ?
Comment ce qu’on mange influe sur notre cerveau ?
Le sucre
Tout d’abord, le sucre, présent dans les céréales, les biscuits, les pains, pizzas, les jus et soda, le ketchup et autres préparations industrielles (souvent sous forme cachée) déclenche une forte sécrétion d’adrénaline.
Hormone qui augmente le débit cardiaque et prépare à combattre ou fuir en cas de danger, rendant les enfants irritables, anxieux et leur procurant des difficultés de concentration.
Les pics d’insuline que provoque la consommation excessive de nourritures sucrées fatiguent l’enfant et/ou le rendent hyperactif.
Le gluten
Pourquoi se nourrir sans gluten ? Le problème de cette substance est qu’elle est présente dans tous les produits à base de blé, avoine, orge, seigle, donc le pain, les pâtes, les gâteaux, mais aussi les conserves, charcuterie, moutarde, sauces, bière, chocolat, médicaments et la caséine des produits laitiers, dont les molécules sont partiellement dégradées se comportent dans le cerveau comme des drogues, entrainant des dérèglements du comportement.
En ce qui concerne plus particulièrement l’hyperactivité, ces molécules qui encombrent l’organisme perturbent la gestion de la sérotonine, hormone de l’humeur, qui se retrouve en excès ou en insuffisance. Cela conduit à des informations excessives transmises par les sens, des insomnies, des réactions impulsives et une faible aptitude à l’adaptation.
Les additifs et colorants
Autre substance alimentaire reconnue pour aggraver l’hyperactivité : les additifs et colorants, présents en grandes quantités dans les aliments « pour enfants » : boissons, sucreries, glaces, médicaments…le plus dangereux des colorants étant le rouge…
Les conservateurs, gélifiants et épaississants
Enfin, les phosphates, peu onéreux, servent de substance liante, anti-agglomérante et émulsifiante. Ils sont très utilisés dans la fabrication de conservateurs, gélifiants, épaississants, stabilisants de l’agro-alimentaire que l’on trouve dans les plats préparés industriels (fast food, soupes, sauces, crèmes prêtes à l’emploi…).
Leur quantité présente dans l’alimentation a augmenté de 300 % au cours des 10 dernières années… On leur reproche de bloquer la production de noradrénaline, responsable du bon fonctionnement du néo-cortex, qui, quand il se dérègle, ne permet pas à l’enfant de maitriser son comportement.
A toutes ces pollutions, il faut ajouter les carences en nutriments essentiels, dues notamment à cette alimentation industrielle.
Quelles solutions naturelles aux troubles du comportement alimentaire ?
Bye bye junk-food
Loin d’être une fatalité, les troubles de l’attention ou du comportement peuvent se résoudre par des mesures diététiques simples.
En supprimant toute la junk-food, une grande partie du travail est fait : il ne reste « plus » qu’à revenir à une alimentation telle que la connaissaient nos grands-mères.
En achetant des aliments frais, non transformés, de préférence bio, en privilégiant des cuissons douces et beaucoup de cru, en buvant de l’eau pure, en consommant des céréales complètes, des légumineuses, des fruits et légumes en grandes quantités et des protéines de bonne qualité accompagnées de « bons » gras, il y a de très fortes chances que les symptômes s’atténuent rapidement ou disparaissent totalement.
Certains pays, comme la Suède, le Danemark et même les Etats-Unis ont tenté l’expérience de proposer aux enfants une alimentation hypotoxique composée de fruits et légumes, de céréales complètes, sans additifs, ni friture, conserve ou soda. Les élèves se sont montrés moins agités, plus attentifs, plus coopérants et ont obtenu de meilleurs résultats.
Qui peut m’aider à avoir une alimentation équilibrée ?
Si les difficultés persistent, avant d’en venir aux médicaments (ou aux punitions qui ont des effets délétères sur le cerveau), il faut aussi penser à faire faire du sport à vos les enfants, à les couper le plus possible des activités virtuelles et parfois envisager des complémentations en nutriments essentiels.
Pour bien manger, faire appel à un naturopathe ou un nutritionniste (avec une ouverture aux pratiques naturelles) peut également s’avérer intéressant. Ces professionnels de santé sont qualifiés pour accompagner ces troubles ou simplement vous aider à mettre en place des changements dans les habitudes alimentaires de vos enfants : n’hésitez pas à faire appel à eux !
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