Au minimum, une femme sur dix serait atteinte d’endométriose. Mais cela peut être plus important, car quand elles en parlent et se plaignent de leur douleurs sévères dans le bas ventre pendant les règles auprès de à leur gynécologue, on leur dit que c’est normal (mais ça ne l’est pas !), et ces femmes ne sont pas diagnostiquées .
Rien n’est encore entièrement prouvé dans ce domaine-là, seules des hypothèses sont émises : Il y a plein d’hypothèses différentes, mais rien n’est encore entièrement prouvé dans ce domaine-là . Les hypothèses recensées actuellement sont :
- Le flux rétrograde, autrement dit les règles remontent dans l’autre sens.
- Le système immunitaire n’est pas assez performant pour pouvoir tuer les cellules quand elles ne sont pas au bon endroit.
- Des facteurs externes comme les perturbateurs endocriniens (notamment la dioxine).
- Des facteurs génétiques…
Néanmoins, tout le monde médical s’accorde sur les principales perturbations physiologiques de l’endométriose :
- Une réaction inflammatoire.
- Un stress oxydatif.
- un déséquilibre hormonal : une suractivité œstrogénique au sein des cellules endométriales et une résistance à la progestérone.
Les règles douloureuses sont un symptôme de l’endométriose parmi d’autres. Même s’il peut exister des femmes qui ont de l’endométriose sans avoir de menstruations douloureuses, ce problème reste assez récurrent. Les patientes le découvrent souvent avec l’infertilité, qui en est l’une des principales conséquences.
Quels sont les principes d’une alimentation anti-endométriose?
Ces principes reposent sur certains aliments, dont les nutriments sont des antioxydants et des anti-inflammatoires naturels, capables de lutter contre les trois symptômes de l’endométriose (réaction inflammatoire, stress oxydatif et déséquilibre hormonal).
Pour lutter contre l’inflammation
- l’inflammation,
- le stress oxydant
- et le déséquilibre hormonale des œstrogènes, comme par exemple faire la chasse aux perturbateurs endocriniens dans son alimentation.
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Choisir les bons acides gras en oméga-3 et oméga-9
Et limiter fortement les oméga-6 (certaines huiles végétales et les graisses animales), les acides gras trans, les acides gras saturés (acide palmitique). On privilégiera les aliments riches en oméga-3 comme les poissons gras. Préférez ainsi les sardines et les maquereaux, même s’ils n’échappent pas aux polluants retenus dans leur gras. Ils resteront quand même moins pollués que le thon contaminé au mercure.
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Consommer des végétaux contenant naturellement des oméga-3
Comme le lin, le chanvre, le colza, les noix. Mais attention, leur oméga-3 n’est pas l’équivalent de celui des poissons gras. Ce sont des « oméga-3 actifs en devenir », qui ne le seront complètement qu’après avoir été transformés par l’organisme. Si vous ne mangez pas de poisson, consommer des végétaux contenant des oméga-3 précurseurs ne vous suffira pas. Il vous faudra compenser avec des compléments alimentaires, comme des capsules d’huile de poisson décontaminée ou d’huile d’algue riche en DHA et EPA, pour avoir directement la forme active des oméga-3.
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Eviter la viande rouge et la charcuterie (mauvaise graisse et dioxine)
Pour réduire l’inflammation, préférez les viandes maigres comme le poulet. Evitez également les œufs normaux pour les œufs au label « Bleu-Blanc-Cœur ». Leurs poules sont nourries aux graines de lin, et font des œufs boostés aux omega-3, et font baisser par la même occasion les oméga-6. Vous les trouvez facilement en grandes surfaces.
Qui est associé à une augmentation du risque d’endométriose, de même que les sucres raffinés.
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Pour lutter contre le stress oxydant :
- Choisissez des aliments riches en oxydant comme des légumes et des fruits colorés (par exemple l’ananas), des épices (comme le curcuma, le gingembre ou le poivre) et buvez du thé vert déthéiné bio.
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Pour lutter contre le déséquilibre hormonal des œstrogènes :
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Consommer des crucifères qui détoxifient les œstrogènes par le foie.
Ce sont tous les choux , le radis, les brocolis, le cresson, le colza, la roquette, la moutarde etc. Grâce aux crucifères, notre corps va fabriquer des sous-produits qui vont être moins ostrogéniques. Ainsi, en gardant la même quantité, on abaisse le climat ostrogénique. Par ailleurs, en mangeant beaucoup de fibres, on va éliminer le trop plein d’œstrogènes via les sels […]
Une assiette anti-endométriose est une assiette composée à 80 % d’aliments d’origine végétal et à 20 % d’origine animale.
Enfin, il faut choisir des aliments bio dans la mesure du possible, afin d’éviter les pesticides qui sont des perturbateurs endocriniens .
Une étude japonaise a montré que les femmes qui consommaient le plus de soja étaient au stade d’endométriose le moins avancé. Les œstrogènes du soja sont des « œstrogènes moins forts » et rentrent en compétition avec les vrais œstrogènes. Ces dernières ne peuvent plus fonctionner à leur guise. Mais il y a plusieurs paramètres qui entrent en compte, et qui dépendent chaque femme : de quelle consommation de soja parlons-nous et depuis combien de temps ? Ses ovaires fonctionnent-ils ? Quel est l’état de sa flore intestinale ? Car certaines femmes ne peuvent pas assimiler les phyto-œstrogènes du soja au niveau de l’intestin. Pour les assimiler, il faut un enzyme particulier pour les libérer, qui ne peut être contenue que dans une bactérie qui n’est pas présente dans la flore intestinale de toutes les femmes. »
Enfin, si ce régime alimentaire ne suffit pas, il reste encore deux options :
Une étude italienne a montré que 3 femmes sur 4 atteintes d’endométriose et qui consommaient sans gluten ressentaient une diminution drastique de la douleur. Le gluten rend poreux l’intestin. Son éviction pourrait soulager les crises en diminuant l’inflammation.
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Eviter les produits laitiers.
L’arrêt de produits laitiers peut être également une solution pour soulager les douleurs des femmes ayant une hypersensibilité immunitaire envers eux.
Le menu anti-endométriose idéal
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Petit déjeuner :
Boisson chaude : Du thé vert bio, ou mieux déthéiné, qui est une boisson très anti-oxydante.
Un fruit pour les fibres.
Des céréales sans gluten (au sarrasin ou à l’avoine par exemple)
Des œufs si on veut opter pour un petit-déjeuner protéiné. Mais la dioxine se fixant très bien dans les protéines, évitez de trop en consommer. Tout comme le gras, qui fixe très bien aussi les perturbateurs endocriniens. Evitez ainsi le beurre, consommez des produits laitiers contenant le moins de matières grasses possibles. Le lait de chèvre ou de brebis peuvent être une option pour certaines (alors que d’autres seront mieux sans produits laitiers du tout).
Note bene : Et le café ? Rien n’est démontré scientifiquement mais on peut l’éviter pour trois raisons :
- Le café est irritant pour l’intestin.
- La caféine augmente les œstrogènes.
- Le café est un possible mauvais facteur dans la fertilité.
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Déjeuner :
En entrée : des crudités assaisonnées d’huile d’olive, d’herbes aromatiques, de colza et de moutarde douce. En cas de trouble digestif, on privilégiera des légumes cuits.
En plat principal : du poisson maigre (beaucoup moins pollué mais aura moins d’oméga-3), du poisson gras, ou encore du poulet. Souvenez-vous l’assiette doit être composée à 80 % d’aliments d’origine végétal et 20 % d’origine animal.
Diner :
Soupe, salade, légumes à la vapeur ou légumineuses (selon la tolérance intestinale).
«. On y va progressivement dans le changement. Il faut le faire dans l’optique de prendre soin de soi et de son corps. Au niveau de la douleur, une de mes patientes m’a dit que ses douleurs avaient tellement diminué que sa consommation de médicaments antalgiques et anti-inflammatoires a été divisée par 3. » (dixit Fabio Piasco)
Donc pourquoi ne pas essayer ?
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Pour aller plus loin : « L’alimentation anti-endométriose » chez Testez Editions, Nutridoc (Editions Marco Pietteur). Une seconde version complétée de son livre sortira à la rentrée prochaine.
Plus de gluten et de produit laitiers : 80% de douleurs en moins ! Je revie !
Et nous, ravis! 🙂
Merci Mélissa pour ton partage
Je souffre de l’Adonomiose je vais m’adapter à cette alimentation et vous faire un retour
Bonjour Diane, oui avec joie, dites-nous ! 😉