Société
Celui qui va vers elle ne revient pas
Un univers aussi fascinant qu’oppressant
Dans son ouvrage, Shulem Deen nous raconte son parcours de juif ultra-orthodoxe hassidique qui aspire à des désirs et des envies contraires aux règles de la communauté. A ses côtés, nous entrons dans un univers aussi fascinant qu’oppressant ! Soumission aux règles du groupe oblige, il n’y a pas de place pour les amours choisis et les ambitions individuelles. C’est simple : rêver et réfléchir, c’est commencer à désobéir !
Bien que le livre en ait toute les apparences, il ne s’agit pas d’une autobiographie. Shulem Deen a écrit ce livre pour lui, mais aussi pour les autres. Pour lui, parce que l’écriture est un excellent moyen de prendre de la perspective et de trouver un fil conducteur et un sens à son histoire. Mais aussi et surtout pour inspirer et encourager ceux qui se trouvent dans la même situation, prisonniers d’un univers clos et renfermé, et qui aspirent à partir.
Le livre aborde donc son parcours de « sortant ». Un combat long et éprouvant, où s’affrontent ses peurs et ses désirs. La peur de l’inconnu, bien sûr, mais aussi la peur de « tuer le connu ». C’est la peur de la séparation, de souffrir et de faire souffrir sa famille. Cette peur et cette souffrance vont retenir Shulem Deen un temps, mais n’arriveront pas à étouffer son attirance pour le monde extérieur.
Celui qui va vers elle…
Celui qui va vers elle ne revient pas ! Qui est cette « elle » qui envoûte si bien les hommes ? Dans la Bible, il s’agit de la femme adultère. Dans notre récit, il s’agirait de la liberté ou plutôt de la petite voix intérieure, notre intuition. Shulem Deen ne refoule pas sa voix intérieure. Il l’écoute et se rend compte que des manifestations extérieures viennent confirmer les propos de la petite voix. « Oui, tu as raison de penser ce que tu penses, tu es sur la bonne voie ! » Sur un fil rouge constant, Shulem Deen tiendra le coup malgré tout, grâce à l’intervention propice d’évènements et de personnes qui le soutiendront.
Pourquoi ne revient-il pas celui qui a écouté sa voix intérieure ? Tout simplement parce qu’il s’est trouvé, se connait et sait ce qu’il veut. Mettre un faux masque ou un costume serait contre-nature !
Ce livre est l’histoire du combat incessant entre la petite voix intérieure et les grands discours de l’extérieur. Un combat entre David et Goliath qui se joue au niveau du mental et du cœur. En cela, l’histoire de Shulem Deen est similaire à celle de milliers d’autres personnes.
Que nous préconise son histoire ? D’écouter notre voix, d’aller vers elle, et de chercher ceux qui ont suivi ou suivent le même combat que nous. Nous ne sommes jamais seuls quand nous sommes à l’écoute de nous-même et que nous nous ouvrons au monde ! Au contraire même, le monde nous envoie du renfort !
Si vous souhaitez visionner la version originale du film c’est ici !
Bloomingyou : Psychologie et développement personnel : Shulem Deen . Plus d’articles.
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Bonjour,
Votre interprétation du titre du livre est certes “onirique” et psychologique, mais cette phrase vient du Talmud qui dit qu’un israélite qui fait des péchés reste un israélite, mais ici un hérétique comme Shulem, restera un hérétique toute sa vie. On ne le veut plus dans la communauté de peur qu’il influence les autres. 🙂
Voici le passage exact, in English indeed :
“A mere sinner has hope: An Israelite, although he has sinned, is still an Israelite, the Talmud says. But a heretic is lost forever. All who go do not return. The Torah scroll he writes is to be burned. He is no longer counted in a prayer quorum, his food is not considered kosher, his lost objects are not returned to him, he is unfit to testify in court. An outcast, he wanders alone forever, belonging neither to his own people nor to any other.”