Comprendre les lois du cerveau pour améliorer notre santé mentale

La loi de l'optimalisation

Cette 2^e loi est complémentaire à la première, à la différence près que nous n’agissons plus sur notre cerveau à travers l’attention portée à nos pensées et images mentales, mais à travers nos mots.

Le pouvoir des mots n’est pas seulement une idée spirituelle ou une formule poétique, il est bien réel.

La raison en est simple : les mots que nous utilisons pour traduire notre pensée, décrire une situation ou développer une idée forment automatiquement des images mentales. Autrement dit des connexions neuronales qui structurent et forment notre espace psychique.

A cet égard, il est intéressant de savoir que le cerveau ne comprend pas la négation.

Il est possible d’exprimer une idée de plusieurs façons. Mais en fonction des choix des mots utilisés pour construire cette idée, notre cerveau ne produira pas la même image mentale et donc n’enverra pas la même information.

On peut le sentir à travers un simple petit exercice : dans un premier temps prononcez la phrase suivante « je ne vais pas trop mal ». Puis, quelques minutes plus tard, prononcez « je vais assez bien. » Les deux phrases expriment la même idée, et pourtant les sensations et ressentis ne seront pas les mêmes.

La loi de l'imprégnation

Pour la tranquillité de notre esprit et conscience, le cerveau filtre les informations (images et discours mentaux, informations visuelles, auditives ou kinesthésiques) qu’il reçoit en continu. Mais pour lui-même, il ne fait cas de rien. Toutes les informations sont absorbées et enregistrées dans nos neurones.

La loi de l'exactitude

Ce que nous comprenons avec les neurosciences est que le cerveau mène sa propre vie.

Pendant que nous marchons dans la rue ou vaquons à nos affaires, celui-ci enregistre tout ce qu’il perçoit. Et cela sans que nous nous en rendions compte.

Même la nuit, pendant que notre conscience est endormie, le cerveau reste éveillé. Il se nettoie et organise les informations reçues dans la journée à travers nos sens, nos discours et images mentales.

Pendant la nuit, il est également capable de continuer à recevoir des informations sensorielles comme l’odeur du feu et de la fumée, et de nous réveiller pour nous faire décamper.

Ce dernier point est intéressant, car nous nous apercevons que le cerveau n’a pas besoin de notre intellect ou conscience pour vivre ou se sortir d’une impasse. Il trouve ses propres solutions. Souvent très bonnes puisqu’il dispose de beaucoup plus de ressources et connaissances que notre conscience ou intellect.

L’avantage de connaître ces 4 lois cérébrales est de nous faire accéder à une stratégie de résolution de problème originale, qui saura séduire les partisans de la pleine conscience et du moindre effort.

Exercice pratique pour résoudre un problème

L’exercice consiste à résoudre une impasse ou une situation problématique en agissant comme si le problème était réglé. Comment ?

Après avoir identifié le problème, on suit ces étapes :

1. S’allonger sur son lit ou s’asseoir confortablement dans son canapé, puis imaginer vivre une nouvelle scène de vie où on prétend que notre problème s’est arrangé. On visualise cette scène suffisamment longtemps pour ressentir les émotions qui en découlent.
2. Continuer le film intérieur en croisant des personnes (mari, enfant, collègue) avec lesquelles vous évoquez tous les bienfaits vécus depuis la résolution de votre problème. « Je me sens revivre depuis que j’ai quitté l’appartement », « je peux enfin reprendre mes cours de théâtre » etc.
3. Laisser la séance d’imagination vous imprégner, et adresser un instant de reconnaissance à votre cerveau inconscient. Après tout, c’est lui, à la place de votre intellect, qui vous fournira une solution à votre problème.

Si, en cas de pépin financier, cette méthode peut avoir ses limites (et encore), elle peut s’avérer extrêmement efficace en cas de panne d’inspiration ou de créativité.

Source : Michelle-J. Noel, La Méthode, éditions Quintessence, 2021