Sagesse Persanne
Ma mère me disait toujours que la beauté ne se mange pas en salade, et pour illustrer cette maxime je vous invite à lire la jolie et inspirante parabole de Rûmi, un poète persan du 13ème siècle.
Au temps de Majnûn, il y avait des belles plus belles que Laylâ, mais elles n’étaient pas aimées de Majnûn.
On disait à Majnûm : « il y a des femmes plus belles que Laylâ. Nous te les amènerons. »
Il répondait : En fait, je n’aime pas Laylâ à cause de sa beauté.
Laylâ n’est pas pour moi une beauté charnelle, mais elle est comme une coupe. Dans cette coupe, je bois du vin ; de ce vin, je suis amoureux. Vous fixez le regard sur la coupe, mais vous ne connaissez pas le vin.
Si j’avais une coupe d’or incrustée de pierreries et remplie de vinaigre ou de quelque breuvage autre que le vin, à quoi cela me servirait-il ?
Une calebasse usée et cassée dans laquelle il y a du vin vaut pour moi davantage qu’une coupe d’or et cent autres coupes pareilles .
Celui qui est aimé est beau mais il n’est pas nécessaire que tout ce qui est beau soit aimé.
Merci Rûmi 😉 !