Pourquoi manger du poisson est bon pour la santé ?
Viande versus poisson
Il est bien connu que le poisson est meilleur pour notre santé que la viande. La raison en est que le poisson est moins acidifiant et anti-inflammatoire pour l’organisme que la viande, tout en contenant des protéines de qualité. En outre, il est riche en sélénium, zinc, vitamine B12, vitamine B, vitamine E, iode, et acides gras oméga-3. Et naturellement, toutes ces qualités sont porteuses de bienfaits pour notre santé.
Les bienfaits du poisson
Consommer du poisson contribue à protéger et renforcer :
le système cardio-vasculaire
le cerveau
la vue
le système nerveux
le bon fonctionnement de la thyroïde
la prévention des troubles de l’humeur et de la dépression
la solidité des os
le bon fonctionnement du foie
Le poisson est donc important pour nous. Néanmoins, au regard du désastre écologique dans lequel nous plonge notre système économique vorace, il est important de prendre conscience de ce que nous mettons dans notre assiette. Ce n’est un secret pour personne que les océans sont pillés, pollués et que certaines espèces de poissons sont vouées à disparaître. Il est toutefois possible de continuer à consommer du poisson avec gourmandise et en conscience. Voici les 10 clés à suivre pour y parvenir.
10 règles pour bien consommer le poisson pour soi et la planète
1. Consommer du poisson 2 fois par semaine, et uniquement 2 fois par semaine.
C’est l’idéal pour la santé, le portefeuille et la préservation des océans.
2. Privilégier les espèces de poisson végétariennes.
Ce sont ceux qui se nourrissent exclusivement d’algues et pas de plus petits poissons et /ou à croissance rapide et / ou à chair maigre, sans non plus « diaboliser » totalement les espèces à chair grasse un peu « dodues » comme le thon ou le saumon, qui peuvent être consommées de temps en temps. Et ne pas oublier que les petits poissons gras, non pollués, sont d’exceptionnels pourvoyeurs d’oméga-3.
3. Acheter plutôt des poissons entiers que déjà préparés et découpés.
C'est bon pour votre portefeuille et la préservation des océans, par ailleurs, comme les fruits, les poissons ont leur saison. Là encore, la bonne combine est de respecter leur saisonnalité.
4. Boycotter totalement les poissons très menacés.
Principalement par la pêche au chalut de fond (empereur ou sébaste par exemple), parfois par excès de mode (thon rouge).
5. Boycotter totalement les poissons dit "indignes ".
En premier lieu les poissons surgelés à bas coût (sole Tropicale, saumon du Pacifique) qui proviennent d’élevages intensifs de Thaïlande ou de Chine. A noter que la majorité des poissons panés viennent du Pacifique. Consommer en intelligence pour l’environnement et sa santé, c’est privilégier le local et se tourner vers les élevages bio, Label Rouge…
6. Diversifier son choix de poissons.
C’est tout bénéf’ pour vos papilles, les océans et vos finances ! Il existe plein d’espèces de poissons peu connues comme le sériole, capelan, bonite, girelle, oblade, picarel, serran chèvre, etc. Ces poissons sont aussi savoureux que la sole, tout en étant à 5€/le kilo. Par ailleurs, tous les poissons n’ont pas les mêmes apports nutritionnels. Ainsi les poissons des rivières ne sont pas les poissons gras de la mer : ils contiennent peu d’iode, mais plus d’oméga-3. Il s’agit d’être curieux, et de faire varier les plaisirs en variant les espèces pour s’assurer un bon équilibre des apports.
7. Encourager les bonnes initiatives.
Cela permet d’éviter le gaspillage d’espèces moins recherchées par le consommateur, mais pourtant tout aussi comestibles : AMAP de poisson, caisses à la criée. A Paris, on ne peut pas se rendre sur les quais de Seine, par contre nous pouvons trouver des producteurs, des circuits courts. Comme La ruche qui dit oui.
8. Éviter les poissons en provenance d’eaux très polluées.
Par l’activité, l’ensemble des océans et rivières du monde sont polluées. Néanmoins, on peut éviter les poissons en provenance d’eaux très polluées. Ces zones étant la Mer du Nord, les Petites Antilles, le littoral du Japon, de la Chine et la Thaïlande. Les régions les plus préservées étant naturellement les abords de l’Arctique et de l’Antarctique (soit juste 4 % de la surface des océans).
9. privilégier les labels.
Côté conserves, poissons surgelés et poissons fumés, privilégier les labels bio, Label Rouge, MSC, Food for Good, etc. qui, sans être d’une infaillibilité absolue, permettent réellement de consommer plus responsable.
10. Ne pas gaspiller !
N’acheter que du poisson bien frais, cuisiner les restes.
Que retenir de ces 10 règles ?
Que les responsabilités individuelles et collectives peuvent apparaître comme pesantes, car elles remettent en question nos habitudes alimentaires. Mais les changements apportent toujours leurs bonnes surprises, si on accepte d’adopter un état d’esprit plus curieux et ouvert. Sur la question du poisson, nous sommes ainsi amenés à sortir de notre zone de confort, certes, mais nous tombons sur de bonnes surprises gustatives et économiques que nous n’aurions jamais connu sans cet effort.
Enfin, terminons avec un bonus : consommer son poisson avec intelligence passe aussi par savoir bien choisir son poisson au moment des courses.
Comment bien choisir son poisson ?
Pour bien choisir son poisson, il suffit d’être attentif et observateur. Voici les repères :
L’œil : C’est le critère essentiel. Il doit être vif, éclatant, bien bombé, et surtout jamais vitreux ou voilé.
La raideur : plus un poisson se tient « droit » plus il est fraîchement pêché.
Les ouïes et les branchies : elles doivent être d’une couleur rouge vif, et non rosâtres ou beige.
L’odeur : très discrètement iodée, jamais forte, ni ammoniacale
L’aspect de la peau : elle doit être éclatante, brillante, nacrée, etc. Tout sauf terne.
La peau humide et un peu baveuse : c’est un indicateur de « poisson frais ». Mais, il est valable uniquement pour certains poissons de rivière (les truites par exemple) et pour les poissons plats.
Le ventre : il doit être bien ferme, pas trop flasque.
Source : Marie Chioca, « Poissons et autres produits de la mer. 100 recettes éco-responsables », éditions Terre Vivante, 2019
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