- Home
- /
- Conseils en Savoir être
- /
- Connaissance de soi
- /
- Comment se libérer de ses conditionnements?
Publié le 15/09/2021, mis à jour le 19/04/2023
Connaissance de soi
Comment se libérer de ses conditionnements?
Peut-on renverser le cours de son histoire ?
« Si nous ne pouvons changer notre passé, nous pouvons cependant changer la façon dont l’histoire est agissante en soi. »
Ces mots sont ceux de Vincent de Gaulejac, figure fondatrice de la sociologie clinique, une discipline nouvelle qui associe la sociologie à la psychologie pour aider les individus à mieux comprendre leur histoire familiale à la lumière du contexte social dans lequel elle s’est inscrite.
Pour changer la façon dont l’histoire agit en soi, il n’existe pas une méthode miracle mais plusieurs approches complémentaires pour mettre à jour ses blessures d’enfance, mais aussi ses pilotes automatiques et ses croyances limitantes.
Il s’agit d’éclairer son histoire personnelle sous un nouvel angle afin qu’elle fasse sens et qu’on puisse se dire : « malgré tout, la vie est belle. »
Parmi les différents pilotes automatiques, figurent nos conditionnements identitaires et psychologiques hérités de l’enfance. Des conditionnements si imprégnés qu’il n’est jamais évident de les détecter ou d’en prendre conscience. Des exercices d’auto-analyse sont alors nécessaires.
Ceux que nous allons découvrir apparaissent dans l’ouvrage « Faire de votre vie un film à succès » (édition Gereso) d’Aurélie Claisse, ancienne professeure de théâtre et directrice de casting, devenue coach et formatrice spécialisée en communication et confiance en soi.
Related Posts
Comment repérer ses conditionnements identitaires ?
Les cinq principaux drivers
Un conditionnement identitaire est un comportement-type que nous adoptons inconsciemment dans le but d’être accepté ou aimé. Il est ce qu’il reste des injonctions assénées par nos parents.
A l’âge adulte ce conditionnement reste bien présent : il dirige nos décisions et peut être un moteur de réussite comme la cause de nos blocages et perceptions faussées de soi et des autres.
Le psychologue Taibi Kahler appelle ce conditionnement identitaire un « driver » et en a répertorié cinq principaux :
- Sois parfait, un driver issu de messages type « tu fais ce que tu veux mais tu dois être le premier », « as-tu eu la meilleure note ? ».
- Sois fort, un driver issu de messages comme « arrête de pleurnicher », « ne te laisse pas marcher sur les pieds, la vie est dure ».
- Fais plaisir, conséquence de messages type « sois gentil avec maman », « prête tes jouets ».
- Fais des efforts, conséquence de messages type « tu ne travailles pas assez », « si tu ne fais rien tu n’auras rien ».
- Ou encore, fais vite, conséquence de messages type « on va être en retard, dépêche-toi », « tu n’as pas encore fini ? ».
Un comportement identitaire, ou driver, n’est ni négatif ni positif, il est les deux à la fois. Tout dépend du contexte familial et de la bonne prise en charge des besoins affectifs de l’enfant par ses parents.
Comment repérer et désamorcer un driver défectueux ?
Dans un cadre familial sain et affectueux, ses injonctions transmettent des valeurs et qualités qui soutiendront l’enfant toute sa vie : le goût du travail bien fait, l’empathie, la générosité, une bonne gestion du stress, la persévérance, le courage ou encore la réactivité.
En revanche, dans un cadre familial bancal, ses injonctions vont être à l’origine d’inhibitions et de perceptions faussées sur soi et les autres.
Pour savoir si un driver nous sert ou nous dessert, il faut comprendre comment on réagit dans le stress. Car ce sont durant les moments de panique ou inconfortables que l’effet des drivers s’intensifie. On est alors facilement sujet au perfectionnisme ou à l’agitation, à l’incapacité de s’écouter, de dire non ou d’exprimer ses émotions.
Désamorcer un driver néfaste suppose de se rebeller et d’opposer à l’ordre et au devoir (il faut être parfait, fort etc.) le droit de se foutre la paix :
- Si on est conditionné à être parfait, il faut s’accorder le droit aux erreurs.
- Si on est conditionné à être fort, il faut s’accorder le droit à être « faible ».
- Ou si on est conditionné à être Mère-Theresa, il faut s’accorder le droit d’oublier les autres pour un moment d’égoïsme.
- Si on est conditionné à ce que la vie soit difficile, il faut justement céder à la facilité.
- Et enfin, si on est conditionné à tout faire vite, il faut s’accorder le droit de prendre son temps.
Comment changer son fonctionnement psychologique ?
Les différents logiciels du cerveau
En parallèle de nos conditionnements identitaires, nous avons également un type de fonctionnement psychologique lié aux différents logiciels du cerveau.
Certains cerveaux sont programmés pour voir le verre à moitié vide, tandis que d’autres le voient systématiquement à moitié plein.
Certains ont une vision globale des événements, quand d’autres en ont une vision détaillée. On reconnait son logiciel à la façon dont on raconte une anecdote : en rentrant dans les détails ou en présentant juste les grandes lignes.
Nous possédons d’autres logiciels qui permettent de saisir notre fonctionnement mais aussi notre moteur. En voici quelques exemples :
- Le schéma « aller vers » ou s’« éloigner de ». Nos plans et actions sont décidés en fonction de nos attirances ou de ce que nous cherchons à éviter.
- On pense et agit essentiellement en partant de ses propres impressions ou des informations extérieures.
- On agit plutôt sur un mode proactif, où les initiatives coulent de source. Ou sur un mode réactif, où on agit surtout en fonction des sollicitations extérieures.
- On pense et agit en fonction de ses ressentis, ou selon la perception des autres.
- Penser en termes de possibilité (puis-je partir aux Maldives ?) ou de nécessité (ai-je besoin de partir aux Maldives ?).
- On agit plutôt sur un mode proactif, où les initiatives coulent de source. Ou sur un mode réactif, où on agit surtout en fonction des sollicitions extérieures.
Switcher de logiciel
Au même titre que les drivers, il n’y a pas de bons ou de mauvais logiciels, même s’il faut reconnaitre que certains d’entre eux semblent plus aptes pour réussir socialement et professionnellement. Ainsi, il vaut mieux être proactif que réactif, d’aller vers ce qui nous plait, de penser en termes de possibilité plutôt que de nécessité.
Comprendre sous quel logiciel on agit est surtout intéressant pour mieux comprendre nos choix et certains de nos succès et échecs.
Si un projet nous tient à cœur (arrêter de fumer ou se mettre au sport) mais que l’on se confronte à des échecs à répétition, la solution peut être de changer de logiciel en allant vers son versant opposé.
Il est ainsi tout à fait possible de passer du mode réactif au mode proactif. De penser en termes de possibilité plutôt que de nécessité. Etc. Cet exercice intellectuel permet d’adopter un point de vue complètement différent et de nous ouvrir à des possibilités et perceptions inédites.
Notre cerveau n’est jamais bloqué. Ce n’est pas une machine mais un organisme vivant qui évolue, change, se transforme ou se dégrade. A nous de le connaître pour en faire un allié libérateur et non le gardien de notre prison mentale.
Source : Aurélie Claisse, Faire de votre vie un film à succès, édition Gereso, 2021
abonnez-vous gratuitement
ou connectez-vous
- Home
- /
- Conseils en Savoir être
- /
- Connaissance de soi
- /
- Comment se libérer de ses conditionnements?
Publié le 15/09/2021, mis à jour le 19/04/2023