Fasciathérapie grossesse : renforcer le lien mère-bébé
Publié le 30/06/2025
Conseils pour se sentir bien
Fasciathérapie grossesse : renforcer le lien mère-bébé
3 min de lecture
Dès la grossesse, un lien se crée… par le corps
Dès les premières semaines, la relation entre la mère et son enfant se construit. Mais au-delà des mots, c’est souvent le corps qui parle en premier.
C’est pourquoi Marielle Jaen, sage-femme et praticienne en fasciathérapie, a voulu comprendre l’impact du toucher sur ce lien naissant. Dans le cadre d’un diplôme universitaire, elle a mené une étude auprès de femmes enceintes. Son objectif ? Observer comment la fasciathérapie influence la relation mère-bébé.
👉 Ces propos ont été recueillis à l’occasion du 1er Congrès international de Fasciathérapie, coorganisé par Fascia France et le CERAP (Centre d’Etude et de Recherche Appliquée en Psychopédagogie perceptive) qui a réuni les pionniers de cette approche pour croiser les regards entre science, thérapie manuelle et philosophie du vivant.
La fasciathérapie : un soin qui éveille la conscience corporelle
La fasciathérapie grossesse ne se limite pas au soulagement des douleurs. Elle invite la femme à se reconnecter à son corps.
En effet, les fascias, ces tissus qui enveloppent muscles et organes, réagissent au toucher. En les mobilisant en douceur, le praticien stimule l’écoute intérieure. Ainsi, la future mère développe une attention nouvelle à ses sensations, à son souffle, à son bébé.
« En touchant les fascias, on éveille une présence. Cette qualité d’écoute se transmet ensuite dans le lien avec le bébé » explique Marielle Jaen.
Deux groupes de femmes, deux façons de vivre la grossesse
Pour mener son étude, Marielle Jaen a constitué deux groupes :
le premier a reçu un accompagnement en fasciathérapie pendant la grossesse,
le second n’a pas bénéficié de cette approche.
Après la naissance, elle a filmé chaque mère avec son bébé. Grâce à cette méthode, elle a pu analyser leurs gestes, leurs attitudes, leur qualité de présence.
Par contraste, les mères du groupe témoin adoptent souvent un contact plus distant. Certaines touchent leur ventre du bout des doigts. D’autres regardent leur bébé sans le contenir pleinement.
« On observe plus de baisers, de câlins et de gestes de réconfort chez les femmes suivies. Cela révèle une véritable qualité de lien », précise Marielle Jaen.
Un toucher appris pendant la grossesse
Au fil des séances, la sage-femme guide la femme à sentir son ventre autrement. Elle l’aide à percevoir son bébé non plus comme un objet médicalisé, mais comme une présence vivante. Peu à peu, la mère développe une gestuelle relationnelle. Elle touche, elle écoute, elle répond. Et surtout, elle prolonge cette qualité de contact après l’accouchement. Les gestes ne viennent pas d’un protocole, mais d’une expérience vécue dans le corps.
L’effet dépasse les barrières psychiques
Marielle Jaen a également exploré les profils d’attachement des mères. Même celles ayant un attachement insécure (anxieux, détaché, préoccupé) adoptent des comportements maternels chaleureux après la fasciathérapie.
Autrement dit, le travail corporel peut contourner certains blocages psychologiques. Le corps, en devenant un appui, ouvre une voie vers la présence et la sécurité.
Une pédagogie du lien par le corps
Au-delà du soin, la fasciathérapie propose une pédagogie. Elle apprend à toucher autrement. À écouter, à accueillir, à se rendre disponible. Les femmes enceintes découvrent leur corps sous un autre angle. Elles développent une conscience sensorielle autonome. Ainsi, elles construisent un lien fort, stable, incarné avec leur enfant.
Elle favorise un toucher relationnel vivant et profond.
Elle renforce la relation mère-bébé, dès la grossesse et après la naissance.
Elle agit même chez les mères ayant un vécu psychique complexe.
Enfin, elle offre un outil précieux aux professionnels de périnatalité.
Où consulter un praticien ?
Les fasciathérapeutes formés à la méthode Danis Bois sont souvent issus du monde médical ou paramédical. Il est important de vérifier la certification du praticien.
Dans un système de santé souvent technique, la fasciathérapie rappelle que le corps est un lien. Un lieu de présence, de transformation, de relation.
En conclusion, cette approche douce redonne à la grossesse sa dimension sensorielle et humaine. Elle offre aux femmes un accès à leur force intérieure, pour mieux accueillir leur enfant.
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