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Publié le 18/06/2019, mis à jour le 29/06/2023
Connaissance de soi
Que permet l’imagination ?
L’imagination : une force qui dirige notre destin
Un cadeau des dieux ?
L’imagination serait-elle un cadeau des dieux ? Indubitablement selon les sportifs, les inventeurs, les explorateurs, les scientifiques et naturellement les artistes. Tous n’auraient pas fait ce qu’ils ont accompli ou créé sans l’avoir d’abord imaginé.
On dit que l’argent ou la guerre fait tourner le monde, mais peut-être est-ce bien l’imagination avant tout. C’est elle qui a amené dans nos vies le nouveau, le différent, le progrès, voire le génie.
Esclaves du pays imaginaire
Mais l’imagination n’est un cadeau qu’à la condition que nous soyons conscients de son pouvoir. Sans la lucidité des pensées et des images qui tournent dans notre esprit, l’imagination devient un cadeau empoisonné. Surtout si nous avons tendance à broyer du noir et avoir une vision pessimiste de la vie. Car, les pensées et les images qui tapissent notre vie intérieure se matérialisent souvent sous une forme insoupçonnable en situations réelles. Ce qui fait dire à Emile Coué, que nous sommes les « esclaves » de notre imagination, car elle nous mène par le bout du nez.
Pour éviter que notre mental ne gouverne nos vies via le prisme de la peur, il est nécessaire de prendre les commandes de son imagination. Ce n’est qu’à cette condition qu’elle devient une force, et ce qui est bien avec l’imagination, c’est qu’on en fait ce qu’on veut. Si je veux imaginer l’enfer, je le fais, si je veux visualiser un éléphant rose, je peux aussi bien le faire aussi. Au pays de l’imaginaire, tout est permis.
Les travaux d’Emile Coué
Selon Emile Coué, c’est l’imagination, et non notre volonté, qui est notre plus grande force. Nous pouvons l’utiliser pour la mettre au service de notre bien-être et de nos envies. Mais au lieu d’utiliser le mot d’« imagination », Emile Coué préfère le terme plus technique et scientifique d’« autosuggestion », à savoir s’implanter une idée dans la tête. Ce qui revient à l’imaginer.
Ne l’avez-vous jamais remarqué ? Quand quelqu’un nous fait remarquer que nous avons une petite mine ou le teint pâlichon, nous nous sentons d’un coup moins bien. Ainsi, Coué prend bien soin des mots qu’il emploie, car eux aussi possèdent une grande force qui influence notre imagination.
L’imagination au service de notre santé
Le pouvoir des mots
Norma Cousins, auteur de « La Volonté de guérir » et de « La biologie de l’espoir » raconte l’expérience de deux cancérologues travaillant sur la même étude pour produire un traitement à base d’étoposide, de platinum, d’oncovir et d’hydroxyurée. A partir des initiales des différents composants, les deux scientifiques donnèrent des noms différents à leur confection. Le premier baptisa son traitement EPOH, Le second, HOPE. Le chercheur qui avait baptisé son médicament « espoir » précisait bien à ses patients que ce médicament était expérimental, mais il ajoutait également une suggestion positive « il a de grandes chances d’être efficace ». Les résultats furent saisissant :
- 22 % d’amélioration ou de guérison pour EPOH
- et 74 % d’amélioration ou de guérison pour HOPE
Ainsi, les ressentis et les pensées que nous inspirent le nom d’un médicament agit directement sur notre imagination, et notre croyance en son efficacité. Emile Coué préconise que l’on peut aussi se servir de la couleur, du goût ou de la taille d’un médicament pour renforcer la croyance en son efficacité. Que se passe t-il donc dans notre cerveau pour comprendre les pouvoirs de l’imagination ?
Comment expliquer les pouvoirs de l’imagination ?
la théorie du conditionnement pavlovien
Lorsque notre cerveau a associé la prise d’un vrai médicament au fait que nous allons aller mieux, il va continuer de même y compris avec un placebo. Dès lors que le cerveau a associé une idée, elle est automatisée et se traduit en réponse physiologique réelle qui est d’aller mieux. C’est ce qu’on appelle la théorie du conditionnement pavlovien.
Une étude récente parue dans la revue « Science » démontre que la prise d’un morphinique et d’un placebo produisent les mêmes réactions cérébrales. Toujours dans la même revue, une autre étude évoque une possible libération de dopamine suite à la prise d’un placebo qui favorise la guérison. Toutefois, nous n’en sommes qu’au stade des préliminaires dans la compréhension de l’action neurobiochimique du placebo.
Tout reste à découvrir, même si la force de l’imagination est indéniable, comme nous le voyons avec l’éducation des enfants.
L’imagination au service de l’épanouissement des enfants
Comment pensent les enfants ?
De nombreuses études ont prouvé combien les paroles, les intentions et les remarques positives sont déterminantes dans la réussite scolaire des élèves. C’est ce qu’on appelle l’Effet pygmalion, où l’on a découvert que lorsque les enseignants valorisent de manière systématique les élèves et leur travail, cela renforce leur confiance et améliore leurs résultats scolaires.
Les professeurs et les parents jouent un rôle déterminant sur l’imaginaire des enfants. C’est à travers ces figures d’autorité qu’ils font l’apprentissage du monde, mais aussi d’eux-mêmes.
Bien sûr, le lien entre les parents et les enfants est le plus important, car c’est du regard des parents que se construisent les fondements de la personnalité de l’enfant. Emile Coué préconise donc la plus grande prudence dans l’emploi des mots quand nous devons réprimander un enfant. S’il a cassé un vase et qu’on lui crie dessus un « Tu es maladroit, tu casses toujours tout » par exemple !
Persuadé que la figure d’autorité a une juste vision du monde, l’enfant intègre qu’il est maladroit et il se définit comme tel. La suggestion venue de l’autorité extérieure se transforme en autosuggestion, et l’enfant devient maladroit parce qu’il est persuadé que c’est ce qu’il est.
Alors, quelle est la bonne attitude à adopter pour bien agir sur l’imaginaire des enfants ?
Comment influencer positivement l’imaginaire des enfants ?
Nous savons qu’il existe chez les enfants un désir mimétique. Le mimétisme est la forme d’apprentissage la plus ancestrale et universelle du monde. Les petits des animaux n’apprennent à devenir des lions ou des chiens accomplis qu’en imitant leurs parents. Il n’est finalement pas utile de faire la leçon aux enfants, tout ce que nous devons faire c’est de leur montrer l’exemple. Autrement dit, incarner nous-mêmes ce que nous attendons d’eux.
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Soyons exemplaires dans nos paroles.
La manière dont nous nous comportons est imitée par l’enfant. Si nous sommes polis avec les autres, ils le seront aussi. Et si nous sommes des langues de vipère avec notre entourage, ils le seront aussi.
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Être confiant et ouvert d’esprit.
Les enfants imitent aussi bien nos propos que notre comportement, et notre état d’esprit.
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Les traiter comme des « grands ».
En leur parlant du monde, de la société et des « choses de la nature ». Cela permet aux enfants de mieux comprendre le monde qui les entoure, ainsi leur monde intérieur sera mieux construit. Il est donc important de les encourager à poser des questions et d’y répondre avec bonne humeur et entrain.
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Leur donner le goût du travail.
Pour Coué, c’est par le travail que l’individu s’épanouit et trouve son identité. Pour que l’enfant puisse trouver le sien, on doit éveiller son goût de l’étude. Comment ? En le leur rendant faciles, en leur expliquant les choses clairement et aussi d’une façon plaisante...
Ainsi, pour influencer positivement l’imaginaire des enfants il suffit simplement de leur transmettre l’idée simple que la vie est belle en dépit des malheurs, et qu’elle doit être savourée plutôt que crainte.
Source : Luc Teyssier d’Orfeuil, « Ma Bible de la méthode Coué », éditions Leduc.s, 2019
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Publié le 18/06/2019, mis à jour le 29/06/2023