Repenser l’angoisse : une sagesse méconnue dans un monde stressant
Ah l’angoisse ! C’est plus qu’un malaise émotionnel, c’est aussi l’estomac qui se recroqueville sur lui-même et le cœur qui semble vouloir fuir de notre poitrine. L’angoisse ça tue, et c’est bien pour cela qu’on l’évite, autant que faire se peut. Et si c’était une erreur ?
C’est le constat de deux psychologues américains, angoisser, nous n’aimons pas ça. Dans notre société de consommation, de bien-être et de paraître, les angoissés ont tendance à agacer ou à être moqué. « Détends-toi un peu, tu nous stresses ! » Peut-être agacent-ils leur entourage parce qu’ils leur rappellent certains faits et vérités qu’ils ne veulent pas voir ?
Un angoissé se reconnait facilement, c’est celui ou celle qui prévoit tout. Ils vont chez le médecin, car on ne sait jamais. Ils n’oublient pas de mettre leur ceinture de sécurité, on ne sait jamais. Et ils n’oublient jamais non plus de mettre un préservatif, on sait ne jamais. Pas plus qu’ils n’oublieront de réviser leur cours ou leur dossier, on ne sait jamais.
Ont-ils tort ? Toujours envisager le pire peut être un bon réflexe, pour justement ne jamais avoir à le vivre. Angoisser n’est donc pas inutile, ni une preuve de faiblesse. Ce serait même faire preuve de sagesse…
L’angoisse comme mentor : réflexions sur son rôle préventif et la sagesse qui en résulte
L’angoisse est finalement une sorte de père fouettard dans la famille Sagesse. Oui, il est chiant et dur, mais il nous protège et, ce, pour notre plus grand bien. L’angoissé est d’ailleurs souvent récompensé par le soulagement ressenti quand tout se passe mieux que prévu. De plus, même si le pire arrive, un angoissé préparé vivra mieux la situation que l’ancien irresponsable qui peut perdre tous ses moyens et céder à la panique.
L’angoisse nous rend plus prudents, mais plus humbles aussi, car nous partons du principe que rien n’est acquis. D’ailleurs, cela ne vous rappelle pas une fameuse fable de La Fontaine ? Entre la prudente fourmi et l’insouciante cigale, à qui donne raison le poète à la fin ?
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