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Publié le 10/09/2019, mis à jour le 05/10/2024
Relations interpersonnelles
Comment vivre comme les personnes les plus heureuses du monde ?
Le bonheur est-il un luxe ?
Il est où le bonheur ?
Il est où le bonheur ? Voilà une question qui a longtemps été dévolue au terrain de la philosophie, du religieux ou encore du spirituel. Mais, depuis 2010, le bonheur est également devenu un sujet scientifique, comme en témoigne les nombreuses recherches développées pour mesurer le bonheur et comprendre comment y accéder.
En 5 ans, plus de 14 000 travaux universitaires ont été consacrés au bonheur. Des études entreprises aussi bien par des psychologues que des économistes, des sociologues ou des chercheurs en politiques publiques. Chaque année, plusieurs institutions publient un classement mondial des pays heureux, notamment l’Institut Gallup. On y apprend que ce sont les pays du Nord et ceux de l’Amérique Latine où les gens sont le plus heureux.
Les zones bleues du bonheur
Dan Buettner, membre du National Geographic et écrivain renommé depuis sa découverte des Zones Bleues (ces fameuses zones où les gens vivent jusqu’à 100 ans, a établi au fil de ces 15 ans d’études un lien entre vie saine et bonheur.
Son dernier ouvrage « les Zones bleues du bonheur » nous apprend donc que celui-ci est loin d’être l’apanage des Occidentaux citadins. Le confort et la technologie, bien que dotés de qualités non négligeables, ne sont pas les conditions d’une vie joyeuse et sereine.
Comme pour un certain nombre de sujets, nous avons, nous aussi, nos croyances limitantes sur le bonheur. Et pour mieux le cerner, autant savoir ce qu’il n’est pas.
Les croyances limitantes autour du bonheur
En France où le travail, l’effort et le mérite sont les valeurs phares de la société, le bonheur est relayé à la sphère privée. Quand on écoute les dirigeants politiques ou ceux d’entreprise, le bonheur s’acquiert par nos mérites personnels et un certain degré de chance. Mais dans tous les cas, le bonheur est une affaire privée, et n’a rien à voir avec l’intérêt général. Or, cette croyance est contredite par les quelque 10 000 études scientifiques consacrées au sujet.
Dan Buettner le résume très simplement :
Nous pouvons choisir de croire à l’illusion que notre bonheur dépend entièrement de nous-mêmes, mais en réalité nos amis, la collectivité, la société et même le pays tout entier peuvent faire beaucoup pour l’améliorer ou, au contraire, l’entraver.
Ainsi le bonheur n’est pas une affaire privée, c’est un sujet politique que Dan Buettner encourage grandement à prendre au sérieux.
Quels sont ses arguments ?
Le bonheur comme enjeu politique
A quoi assistons-nous aujourd’hui en France ? A la fracture sociale qui s’infecte depuis 40 ans. Les tensions sociales aboutissent à une triste réalité : nous ne sommes pas heureux ensemble.
Nous ne nous comprenons plus, nous ne voulons peut-être même plus chercher à comprendre. Nous mettons en avant nos différences, en oubliant que nous souhaitons tous la même chose : La sérénité.
C’est pourquoi faire du bonheur collectif un enjeu politique peut être la solution au marasme de notre société.
On le sait, être heureux nous rend meilleurs à plusieurs titres :
- En vivant moins dans le stress social et économique, notre santé est préservée, et notre espérance de vie augmente.
- Être heureux fait de nous de meilleurs parents et conjoints, mais également de meilleurs citoyens. La tristesse et la colère ferment les cœurs, la joie et la paix l’ouvrent. Il n’y a rien de miraculeux, c’est un processus naturel.
- Enfin, nous sommes plus performants au travail, notre résilience est renforcée, et nous sommes plus aptes à surmonter les échecs et les autres épreuves.
Il n’y a donc peut-être pas de ciment plus solide que la recherche du bonheur public en matière de cohésion sociale.
Un doux réveil des consciences en haut lieu
On peut noter qu’un doux réveil des consciences commence à se manifester en haut-lieu. A l’image d’Angela Merkel qui déclarait en 2012 à l’occasion d’une conférence sur le bien-être : « le matin nous regardons l’évolution des indices boursiers ou celle du cours des devises, nous parlons beaucoup de croissance en termes de Produit Intérieur Brut, mais souvent nos priorités ne sont pas celles de la population ».
En attendant que le bonheur ait son propre ministère, que pouvons-nous faire à notre échelle pour construire le nôtre ?
Pour y répondre, voici les 9 leçons de bonheur que les experts de Gallup ont déduit auprès des gens heureux.
Les 9 leçons de bonheur des gens heureux
Aimez
Pour se rendre heureux, la première leçon concerne le couple. Et si notre partenaire de vie est aussi important, c’est parce qu’il détermine 90 % de notre bonheur.
Engagez-vous dans une relation avec une personne compatible, qui partage vos intérêts et vos valeurs et dont vous appréciez la compagnie.
Mettez un terme aux relations de confort. Faites-vous aider si la seule idée de quitter ou de rompre vous bloque tant vous culpabilisez.
Choisissez vos amis
On ne choisit pas sa famille, on choisit ses amis. La famille est précieuse mais on ignore peut-être un peu trop souvent ce que nous apporte l’amitié. Selon les experts de Gallup, on se met à ressembler aux personnes que l’on fréquente, et avoir un ami heureux contribue à notre bonheur.
C’est assez logique, les émotions sont contagieuses, nous nous influençons les uns les autres vers le haut ou vers le bas.
En matière d’amitié, comme en tout, privilégiez la qualité. Un ami, c’est quelqu’un avec qui on sent un lien particulier, privilégié, qui nous tire vers le haut et à qui l’on peut se confier. En clair, c’est l’équivalent d’un frère d’armes.
Engagez-vous
Pas forcément à l’armée, mais dans un groupe. Cela peut être du bénévolat, un club de natation, d'écriture, un groupe de runners, ou une association pour recueillir les chatons abandonnés. Faites ce que vous voulez, mais lancez-vous.
Ainsi, les experts conseillent également d’essayer des choses qui nous font un peu peur, et nous obligent à sortir de notre zone de confort. Il est vrai qu’il n’y a pas de meilleure méthode pour booster sa confiance en soi, et casser des croyances limitantes que l’on avait à son égard. Se rendre compte que les barrières sont dans la tête, est l’une des précieuses clés pour goûter au bonheur.
Apprenez à vous faire aimer
Développez des qualités sociales telles que la générosité, la positivité et l’empathie.
Nous avons tendance à aimer des personnes qui prennent soin de nous, qui nous écoutent, racontent des choses intéressantes et qui sont généreuses avec leur temps et leurs ressources.
En clair, il s’agit d’être avec les autres comme nous voudrions qu’ils soient avec nous.
Bougez naturellement
Le sport c’est du bonheur, parce qu’il nous fait du bien. Les études ne manquent pas pour démontrer ses nombreux bienfaits tant au niveau de la santé physique que l’état émotionnel.
Calez donc toujours 30min de sport quotidien.
Gardez le cap
« La recherche nous apprend que les personnes qui poursuivent des buts avec régularité sont plus heureuses à long terme, peut-être parce qu’elles obtiennent ce qu’elles veulent de la vie (même s’il est prouvé qu’elles se trompent dans leurs prévisions plus de la moitié du temps) ou parce que le processus en lui-même procure du plaisir. De toute façon, y a tout à y gagner. »
Dormez au moins 7h30 par nuit
Selon Gallup, si l’on dort moins de 6h par nuit, nous perdons près d’1/3 de notre bonne humeur que si nous dormions plus. Mal dormir nuit à nos capacités de concentration et de créativité. Par ailleurs, il apparaît que les personnes souffrant de manque de sommeil vivent moins longtemps.
Transformez votre cadre de vie
Tenter de modifier son comportement pour être plus heureux ne marche presque jamais à long terme, mais la science a démontré que l’on peut remodeler son cadre de vie qui va avoir un impact sur notre mental, et donc notre comportement. Le cadre de vie inclut :
- Son domicile (est ce que je suis bien chez moi ?)
- Son travail (est ce que mon travail a du sens ? Et est-ce que je m’épanouis ?)
- Ses finances (est ce que j’ai des problèmes de gestion d’argent)
- Sa vie sociale (est ce que je me sens seul(e) ?)
- Sa vie intérieure (quel est mon rapport avec moi-même ? avec la Vie ?)
Si l’une de ces 5 catégories manque à votre bonheur, commencez par analyser ce qui pêche.
Vivez dans une communauté qui vous fait du bien
« De toutes les choses à faire pour augmenter ses chances d’être heureux, la plus efficace à long terme est de choisir de vivre dans une communauté qui encourage le bien être. » Parole d’expert. Dan Buettner s’appuie sur l’expérience de personnes ayant quitté des pays au climat social et économique tendu pour en rejoindre de plus prospère et heureux comme le Canada. Ils ont pu calculer qu’en moins d’1 an, ces nouveaux habitants adoptaient l’équivalent du niveau de bonheur de résidents plus anciens.
Ce qui nous ramène à l’aspect politique et social du bonheur.
Si, d’ailleurs, vous êtes un élu en train de lire notre petit article, voici le top 10 des recommandations en matière de politique publique des experts de Gallup :
- Promouvoir le bénévolat et le service civique
- Mesurer le bien-être national
- Se concentrer sur les plus malheureux
- Combattre les discriminations
- Donner la liberté de faire ses choix de vie
- Investir dans l’éducation
- Enseigner les compétences de la vie à l’école
- Soutenir les familles
- Favoriser la prévention dans le domaine sanitaire
- Proposer des soins médicaux gratuits.
Et si vous avez d’autres idées, n’hésitez pas à nous écrire !
Source : Dan Buettner, Les zones bleues du bonheur, De Boeck Supérieur, 2019
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