Combien sommes-nous à nous lever le matin en trouvant tout ce qui bouge et respire irritable ? L’ego se manifeste de bien des manières. Il n’est pas seulement narcissique ou gonflé d’orgueil, il est aussi myope, peureux et adepte de la procrastination.
Quoiqu’il se passe dans la journée, quand les événements vont à l’encontre des plans prévus par notre mental et notre ego, ils s’insurgent et nous le font savoir par une petite voix intérieure qui pousse à la déprime. « La vie est injuste », « j’ai besoin de plus d’argent », « elle n’aurait pas dû me quitter », « je ne vais pas y arriver », « je suis trop gros ». Ces pensées ne sont pas sans effets. Elles causent un stress chronique et un épuisement qui zappent notre santé mentale (et donc physique à long terme).
Ainsi donc, si nous n’investiguons pas notre ego et notre mental, ils nous dominent, et nous plongent dans l’insécurité, la dépendance affective ou un malaise inconscient mais persistant. On est prisonnier d’un état d’esprit qui entrave nos vies en nous empêchant d’être heureux.
Or, ni notre ego ni notre mental ne détiennent la Vérité, notre réalité n’est qu’une affaire d’interprétation et de perspective.
Comment faire la différence entre la réalité et nos pensées concernant la réalité ? Comment prendre du recul et rester serein dans la vie à chaque instant (dans la mesure du possible) ? Enfin comment utiliser le mental se faciliter la vie ?
Si vous avez des pensées et émotions négatives récurrentes, elles doivent être évacuées. Pour se sentir mieux, le sport reste et restera encore longtemps la meilleure des disciplines.
Trier dans son entourage
Charité bien ordonnée commence par soi-même. L’empathie aussi. Si nous nourrissons de pensées négatives à notre égard, il y a de fortes chances pour que celles-ci trouvent leurs origines dans une blessure affective ou une détresse émotionnelle prenant sa source à l’extérieur. Dans ce cas, il faut s’éloigner et mettre de la distance entre nous et les personnes qui génèrent de la culpabilité, des croyances limitantes et une mauvaise image de soi. Même si ce sont des membres de la famille et que l’attachement affectif et le lien relationnel sont naturellement forts.
Et pourtant, aucun lien de sang ne justifie de sacrifier son libre arbitre et son épanouissement. Oser dire non pour être soi et s’émanciper du regard des autres est salutaire. Pensez que l’on agit en égoïste est mal connaître la nature humaine. Rompre des liens forts demande de sortir de sa zone de confort et de s’exposer à la solitude. Mais c’est le prix de la vraie liberté.
Il n’y a pas à culpabiliser d’agir ainsi quand c’est pour votre bien. Cultiver une forme de lâcher-prise et d’amour de soi aide évite ainsi de tomber dans une loyauté excessive et de reproduire inconsciemment des schémas familiaux biaisés qui ne font perpétuer le mal-être de génération en génération.
Comment éduquer son mental?
Observer son mental pour retrouver la maîtrise de soi
Notre mental est pareil à un petit chien excité qui sautille à nos pieds en jappant sans cesse. Comme pour le petit chien, pour vaincre sa volonté nous devons l’apprivoiser et le dompter.
Nous devons lui apprendre à se taire et à obéir.
Ainsi, dès vous vous surprenez à ruminer des pensées néfastes, lancez mentalement un « silence » ferme et sec. Au début, le mental ne vous écoutera pas forcément. Mais comme toute éducation est également affaire de temps et de persévérance, le mental finira par vous obéir.
Bien sûr, n’oubliez pas non plus d’exprimer de la douceur et de la compassion envers votre mental, après tout il fait partie de vous : « je vois bien que tu as peur et que tu commences à paniquer, mais reste calme, tu te fais une montagne d’une colline. »
Pour autant, si votre mental est un indécrottable bavard, place à la punition en vous imaginant l’enfermer dans une cage capitonnée pour que l’on ne l’entende plus.
Respirer pour retrouver la paix intérieure
Pour évacuer tout ressentiment et agressivité et rester zen, on peut s’adonner à la méditation de pleine conscience, la cohérence cardiaque ou au petit exercice de respiration consciente suivant :
Imaginons les préjugés nous avons sur une personne sous la forme de petits autocollants collés sur leur front. Faites des respirations longues en vous concentrant sur le cœur. Ce dernier est devenu un aimant en la circonstance qui attire avec amour et bienveillance les petits autocollants qui vont aller se coller à lui. Dès que les petits papiers le touchent, ils se réduisent de lumière pour se diffuser tout autour de vous.
Comment ne plus se laisser déstabiliser par le stress?
Poser une intention positive
La prochaine fois qu’une situation de stress vous pousse à cogiter, désamorçez la situation difficile en choisissant de stopper net la réflexion. Respirez profondément en contemplant le monde qui vous entoure. Concentrez-vous sur toute chose qui se trouve dans votre champ de vision afin de vous extraire des schémas de pensées rébarbatives et négatives.
Enfin, posez l’intention de vous recentrer en toute sérénité et d’utiliser votre mental de façon constructive. Si besoin, n’hésitez pas à expérimenter ce mantra : « je suis calme, profondément et véritablement serein(e), je suis connecté(e) à mon être véritable et aux autres, et cela me procure le bien le plus total ».