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Publié le 02/11/2023, mis à jour le 25/01/2024
Sujets d'actualité
Médoucine : une plateforme pour les pratiques complémentaires de santé
Comment est né et fonctionne Médoucine?
Rencontre avec Solange Arnaud, fondatrice de Médoucine
L’univers du bien-être propose de multiples options pour prendre soin de notre corps et de notre esprit. Trop peut-être…
Entre prendre soin de soi, chercher un coach ou entamer une thérapie, savoir ce dont on a vraiment besoin n’est pas une mince affaire. Cela devient encore plus compliqué quand il s’agit de trouver un bon praticien.
Dans ce labyrinthe de possibilités, le «bouche à oreille» sert de boussole traditionnelle. Mais quand celui-ci nous fait défaut, Médoucine s’avère être une très bonne ressource.
Surnommée le «Doctolib des médecines douces», cette plateforme a su s’imposer comme un repère essentiel pour quiconque cherche des approches naturelles pour enrichir sa santé, ainsi que pour trouver des praticiens de confiance.
Afin de mieux connaître l’aventure et le fonctionnement de Médoucine, sa fondatrice, Solange Arnaud, a accepté de nous ouvrir ses coulisses.
Ensemble nous explorerons diverses thématiques telles que:
- Le mécanisme précis qui fait fonctionner cette plateforme.
- Les critères de sélection des praticiens référencés.
- La manière dont Médoucine gère les critiques reçues de la part des médias.
- Et la vision de Solange Arnaud concernant le futur des pratiques complémentaires.
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- Comment vous est venu l’idée de fonder Médoucine ?
- SA: Médoucine a été fondé il y a 7 ans. L’idée m’est venue d’une part de mon expérience dans un laboratoire pharmaceutique traitant des maladies comme le VIH et la maladie de Crohn. J'ai remarqué que les patients cherchaient souvent des pratiques complémentaires pour leur bien-être. D’autre part, j’étais consciente de la difficulté à trouver des spécialistes dans des domaines moins réglementés, j'ai voulu aider le public à dénicher les bons praticiens pour leur santé.
Diversité et sélection: le choix des pratiques sur Médoucine
- Quels critères doivent remplir les praticiens pour accéder au réseau de Médoucine?
- SA: Rejoindre Médoucine ressemble à un processus de recrutement. Nous vérifions non seulement les formations, mais aussi d'autres éléments clés comme les attestations d'assurance, la responsabilité civile professionnelle, l'absence de casier judiciaire et nous collectons des références professionnelles ainsi que des retours de clients. Tout cela pour assurer la confiance des clients envers chaque professionnel.
- Sur quel modèle économique repose Médoucine?
- SA: Nous proposons un abonnement aux praticiens. Pour 119 TTC par mois, ils bénéficient d'un accès aux visiteurs, d'interactions entre collègues, de contenus, de réseaux, ainsi que d'un outil de gestion d'agenda avec rappels de rendez-vous et collecte d'avis post-consultation.
- Près de 400 pratiques complémentaires sont recensées, combien sont présentées sur Médoucine?
- SA: Sur notre moteur, une quarantaine de pratiques sont répertoriées. Certaines, comme la PNL, sont plutôt des outils que des méthodes complètes, utilisés en conjonction avec, par exemple, l'hypnose ou le coaching. Le reiki est une pratique que nous venons d’intégrer sur notre plateforme.
- Notre mission chez Médoucine est de fournir une information transparente, laissant à chacun le choix selon ses préférences. Notre priorité est la sécurité, d'où notre guide récent sur les attentes en matière de médecine douce. Ainsi, nous sommes plus à l'aise pour inclure des pratiques comme le reiki.
Comment utiliser Médoucine au mieux?
Pratiques phares et expérience client
- Quelle est la pratique la plus demandée par les clients?
- SA: Les trois pratiques sont l’hypnose, la naturopathie et la sophrologie.
- Quels témoignages de clients vous ont particulièrement touchés ou marqués?
- SA: Nous avons reçu près de 200 000 retours d'utilisateurs de Médoucine, avec 99% de personnes qui recommanderaient leur consultation. Comme exemple de témoignage fort, j’ai le souvenir d’une jeune femme de 32 ans, mère de deux enfants et enceinte, qui était en grand manque d'énergie. Après avoir consulté une naturopathe de notre réseau et revu son alimentation, elle a retrouvé de l'énergie pour sa famille. Nous recevons fréquemment des témoignages forts de personnes affirmant que leurs consultations ont transformé leur vie.
Choisir un bon thérapeute en médecine douce
- Quels seraient vos conseils à l'intention de ceux qui explorent les médecines alternatives pour la première fois?
- SA: J'affectionne le terme "médecine complémentaire" plutôt que «médecine alternative» car il souligne l'importance de ces pratiques en conjonction avec un suivi médical traditionnel. Elles ne visent pas à remplacer, mais à compléter. Si vous envisagez de les adopter, identifiez d'abord vos besoins en gestion du stress, sommeil, alimentation, arrêt du tabac, douleurs ou simplement amélioration du quotidien. La clé réside ensuite dans le choix du praticien en médecine douce. Au-delà de la technique, il est essentiel d'établir une relation de confiance avec ce professionnel. Cela vous permettra d'être proactif dans votre démarche de santé, changeant ainsi de la tradition médicale habituelle. Trouver un professionnel aligné avec vos attentes est donc crucial.
- Quand on est client et qu’on recherche une pratique complémentaire pour nous faire du bien, comment choisir et comment savoir ce dont on a besoin dans la diversité de l’offre qui existe?
- SA: Sur Médoucine, nous fournissons des clés pour comprendre diverses problématiques de santé. Si, par exemple, vous avez des soucis de sommeil, vous pouvez utiliser notre moteur de recherche pour trouver des solutions. Vous y découvrirez de nombreux praticiens proposant diverses approches. Comme l'information est abondante, il est conseillé de vérifier les sources et de comparer les informations reçues.
- Et vous-même? Que faites-vous pour vous sentir bien au quotidien?
- SA: Je pratique le yoga et le Pilate en alternance, et je médite souvent. J'explore aussi l'hypnose et la médecine chinoise. Ayant la chance d'avoir trois enfants en bonne santé, je suis reconnaissante envers la vie, ce qui contribue à mon bien-être. De plus, je m'accorde des plaisirs sans attendre. Je vis l'instant présent.
Quel avenir pour les médecines douces face aux critiques et à l'attrait croissant?
Critique et attrait pour les médecines douces, le paradoxe français- Il y a deux ans, la plateforme Médoucine a fait l’objet de critiques dans les médias. Notamment, l’Express qui vous a attaqué de manière assez virulente en stipulant que vous faisiez: « la promotion de disciplines pseudo-scientifiques fantaisistes, voire potentiellement dangereuses » comme le reiki. Comment répondez-vous à ces critiques et ces attaques?
- SA: Chacun a droit à son opinion. L’article de l’Express est à mon sens seulement un avis fortement dogmatique. Certains peuvent qualifier certaines pratiques de farfelues, mais face aux 200 000 témoignages positifs sur Médoucine, je reste assez sereine.
- En tant que plateforme, notre priorité est de garantir la sécurité, d'où notre système de sélection stricte des professionnels et notre système de signalement. Chaque consultation est suivie d'un retour client. Si un praticien agit mal, il n'aimera pas les feedbacks et évitera Médoucine.
- De façon générale, que vous inspire cet écart entre une certaine méfiance des pratiques complémentaires et leur attrait incontestable?
- SA: Nous vivons dans un monde souvent polarisé sur la conception de la santé. Certains s'en tiennent strictement aux données tangibles, disant que si les indicateurs biologiques sont normaux, tout va bien. Pourtant, certaines personnes souffrent au quotidien malgré des résultats normaux. Il est crucial d'examiner la situation dans son ensemble. En écoutant pleinement les patients, on réalise que des facteurs, souvent négligés par l'approche conventionnelle, affectent grandement leur qualité de vie.
Bâtir des ponts en santé
- Comment est venu l'idée d'organiser la Journée des Assises des Pratiques Complémentaires? Quels sont vos objectifs pour cette journée?
- SA: Il existe de nombreuses interrogations sur ces pratiques. Beaucoup de sujets restent à explorer, mais nous voyons que ces méthodes gagnent en popularité. Notre souhait est qu'elles soient davantage intégrées au domaine médical, collaborant étroitement avec la médecine conventionnelle. Cela implique de créer des passerelles et une meilleure compréhension mutuelle. Notre objectif, à travers ces Assises, est de connecter tous ceux qui veulent progresser dans ce domaine pour renforcer la compréhension et améliorer l'accompagnement offert.
- J’ai vu que vous aviez sollicité à ce sujet le gouvernement, avez-vous eu des retours?
- SA: À l’époque, ils nous avaient informé qu'ils étaient débordés. Toutefois, depuis juin, un groupe de travail a été initié par le ministère de la Santé. J'ai récemment eu l'opportunité d'échanger avec le cabinet de la ministre, présentant nos études sur la sécurité, la qualité, le recrutement et les retours utilisateurs pour leur offrir ainsi une perspective concrète sur la situation actuelle dans ce domaine.
- Qu'est-ce qui a motivé le choix de BloomingYou comme partenaire pour cet événement?
- SA: Nous avons pensé qu’il serait intéressant de collaborer avec des médias ayant des valeurs similaires aux nôtres, comme BloomingYou. L'idée est de voir comment chacun peut contribuer à une vie empreinte de bien-être et de positivité.
- Comment anticipez-vous l’évolution future des pratiques complémentaires dans le secteur de la santé? Quelle est la vision à court, moyen terme?
- SA: Il y a encore beaucoup d'interrogations. Toutefois, il serait bénéfique que certaines pratiques, surtout les plus établies, soient officiellement reconnues dans les parcours de santé. Il existe actuellement près de 400 pratiques. Toutes ne peuvent être traitées simultanément. Mais celles ayant déjà établi des formations et des bases communes devraient être pleinement intégrées aux parcours de soins en collaboration avec le secteur médical.
Expansion et régulation: quelle est la stratégie future de Médoucine?
L’avenir de Médoucine- Quels développements ou projets futurs peuvent attendre les utilisateurs et praticiens de Médoucine?
- SA: Je pense à deux projets:
- Sortir de nos frontières: De nombreux Suisses et Belges recherchent des praticiens, or actuellement les 2500 thérapeutes présent sur Médoucine sont tous français.
- Intégrer d’autres pratiques qui suscitent des interrogations tout en étant très demandées comme le magnétisme.
- Nous nous penchons actuellement sur la question de la confiance dans ces pratiques. Après un travail initial avec un groupe d'experts, nous avons sondé près de 1000 personnes sur la confiance et les risques associés. Notre objectif est d'aider les praticiens à se professionnaliser pour renforcer la reconnaissance de ce secteur. C'est essentiel pour intégrer ces pratiques dans un parcours de santé complet. Nous offrons donc un réseau professionnel, enrichi de contenus et d'échanges, pour améliorer constamment la qualité du service proposé aux patients.
- Un dernier mot?
- SA: Chez Médoucine, notre mission est de permettre à chacun de prendre en main sa propre santé. Nous croyons fermement que pour changer le monde, il faut d'abord être bien avec soi-même. Je souhaite encourager le plus de personnes possible à améliorer leur bien-être quotidien, car le changement commence à l'échelle individuelle.
Vers une nécessaire régulation des médecines complémentaires
Selon la MIVILUDES, la mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires, 40 % des signaux d'alerte reçus concernent le secteur de la santé. Ce constat alarmant est encore exacerbé par l'existence de quelque 1800 structures proposant des formations en médecine douce, dont beaucoup emploient des méthodes peu scrupuleuses ou scientifiquement infondées. Dans cet espace incertain, Médoucine apparaît comme un garde-fou bienvenu en établissant des critères d’adhésion et en promouvant l'éducation et l'information. Cette initiative revêt une importance capitale à une époque où près d’un Français sur quatre se tourne vers les médecines douces. Souvent sans guide fiable ou connaissance suffisante des options disponibles. Espérons que dans un avenir prochain, les pratiques complémentaires soient encadrées par une législation adéquate, leur permettant d'atteindre une reconnaissance équivalente à celle de la médecine conventionnelle. Cet encadrement juridique serait un pas de géant, garantissant non seulement la protection des patients, mais aussi l'établissement d'un standard de soins cohérent et fiable.Article construit à partir des propos de Solange Arnaud recueillis par Amal Dadolle
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