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Publié le 17/10/2023, mis à jour le 19/10/2023
Connaissance de soi
Comment choisir entre autosoin, coaching et thérapie pour votre santé mentale?


Autosoin, coaching ou thérapie : à quel soin se vouer?
Abondance de choix
Barry Schwartz, célèbre pour ses travaux sur la psychologie du choix, soulignait: “L’abondance de choix engendre la paralysie plutôt que la liberté.”
Cette observation est particulièrement pertinente aujourd’hui tant nous sommes submergés d’options pour gérer notre santé mentale.
Entre l’autosoin, le coaching ou la thérapie, comment, effectivement, savoir quelle est la meilleure option pour nous?
Afin de nous aider à discerner nos besoins psychologiques parmi un éventail de possibilités, Alain Braconnier nous donne les clés pour faire le meilleur choix possible dans son dernier ouvrage Le meilleur thérapeute, c’est vous (Odile Jacob).
Psychologue, psychothérapeute, responsable de la formation APEP au CHU de Pitié-Salpêtrière, professeur émérite de l’Ecole des psychologues praticiens, Alain Braconnier est également l’auteur de nombreux ouvrages dont La Peur du futur.
Selon Braconnier, la sélection d’un accompagnement approprié exige avant tout une introspection sérieuse pour reconnaître la gravité de nos expériences de stress.
Car tous les stress ne se valent pas, on en distingue ainsi trois grands niveaux:
- Le stress normal qui surgit lors des moments bien définis comme la pression ressentie avant une réunion importante ou une prise de parole en public.
- Le stress gênant, plus grave, dû par exemple à des soucis personnels ou professionnels persistants. Le coaching, avec des stratégies personnalisées, pourrait être une option pertinente.
- Le stress pathologique, symptôme de l’anxiété ou de la dépression sévère qui entrave les activités quotidiennes. Ici, l’option «thérapie» n’est pas un choix mais une nécessité.
Pour faire un choix judicieux, il importe donc de commencer par évaluer son bien-être mental.
Evaluer son bien-être mental
L’analyse de son état intérieur n’est pas chose facile. Cela suppose de faire le bilan entre les besoins et envies qui ne nous correspondent pas vraiment et de faire le point sur nos ressources. Celles qui nous réconfortent (la musique, la lecture)) et celles qui nous fortifient (l’activité physique).
On peut faire cette analyse de trois manières :
- Tout seul, en réfléchissant par soi-même.
Ce n’est pas l’option la plus facile, car trois écueils nous brouillent l’esprit. Il s’agit soit de l’impatience (on va trop vite dans nos réflexion), soit d’une vision trop optimiste ou négative de soi-même.
- En parlant avec des amis ou la famille qui ont plus de recul sur notre personne.
- En allant voir un thérapeute, qui nous aidera à comprendre les choses de notre passé.
Pour mieux se comprendre et se connaître, deux questions nous guident: comment est-on on devenu ce que l’on est aujourd’hui? Que souhaitons-nous devenir à l’avenir?
Ces questions ne doivent pas faire l’objet d’un traité philosophique sur soi-même. Il s’agit simplement de les utiliser comme guide pour clarifier nos ressources (l’humour, la capacité à planifier, à se projeter dans l’avenir), nos qualités et nos faiblesses.
Les défauts, remarque Alain Braconnier, sont toujours de même nature. Ils sont caractérisés par l’excès et le «trop». Par exemple, le courage peut devenir de la témérité lorsqu’il est poussé à l’extrême, transformant une qualité de bravoure en un comportement imprudent et dangereux.
De même que la prudence, lorsqu’elle est excessive, entrave tout prise de risque et initiative et nous confine à vivre dans le regret.
Naviguer à travers ces complexités nécessite non seulement de l’introspection mais aussi une compréhension profonde des mécanismes subtils qui régissent notre bien-être. Ce qui nous amène à nous interroger sur les conditions essentielles qui permettent de réellement prendre soin de soi.
Quelles sont les conditions pour bien prendre soin de soi?
La démarche d'autosoin et ses trois piliers
Entamer une démarche d'autosoin (ou d’autoguérision), c'est adopter une approche proactive, ancrée sur trois piliers :- L'intuition, qui agit comme notre propre système de guidage interne (par exemple, opter naturellement pour un régime alimentaire moins sucré pour se sentir plus énergique
- L’effet placebo, illustrant le pouvoir de la conviction personnelle dans le processus de guérison (comme ressentir un soulagement de la douleur après avoir pris un médicament connu pour être inerte).
- La confiance en soi, indispensable pour naviguer dans les décisions de santé sans se laisser paralyser par l'indécision (par exemple, commencer à courir régulièrement en se fiant à ses capacités, malgré les doutes initiaux).
Les motivations derrière l'autosoin et les pièges potentiels
Décider de prendre soin de soi peut découler de multiples motivations. Certaines sont louables, comme la fierté ressentie lorsqu'on surmonte seul une petite phobie sans utiliser une aide extérieure. Ou l'engagement dans des pratiques méditatives privées pour préserver son intimité. Il peut aussi s'agir d'un choix de vie plus éthique, comme opter pour des produits cosmétiques bio pour réduire son empreinte écologique. Cependant, l'autosoin a aussi son lot de motivations fallacieuses. Par exemple, ignorer l'anxiété croissante en se persuadant qu'on peut la gérer sans aide. Plus dangereux encore, certains se tournent vers des «remèdes miracles» non vérifiés, espérant une solution rapide à des problèmes de santé parfois complexes. Le vrai défi de l'autosoin réside dans la reconnaissance de ses propres limites. Ignorer les signaux de détresse de son corps, comme persister à courir malgré une douleur persistante au genou, ou rejeter l'opinion d'un spécialiste pour une douleur chronique, peut mener à des complications sérieuses. De même, se laisser séduire par des modes de vie « tendance » mais non fondés scientifiquement, comme des jeûnes extrêmes, peut s'avérer préjudiciable. En somme, l'autosoin exige une certaine humilité pour admettre quand on dépasse ses compétences, et la sagesse de demander un avis professionnel lorsque cela s'impose. Sans nécessairement avoir besoin de recourir à un thérapeute, la présence d’un coach à ses côtés peut être une bonne idée. Reste là aussi à connaître quelques recommandations pour bien se décider.Pourquoi et comment faire appel à un bon coach?
Bonnes et mauvaises raisons de faire appel à un coach
Faire appel à un coach pour gérer son stress peut être bénéfique ou problématique, en fonction des motivations et des circonstances. Voici un aperçu des bonnes raisons et des risques potentiels. Les bonnes raisons :-
Un stress chronique
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Des efforts inefficaces
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Des symptômes physiques
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Un impact sur la santé
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Un autodiagnostic inexact
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La sélection du coach
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Une dépendance aux tendances
Des clés pour choisir la bonne méthode et le bon coach
Pour une gestion efficace du stress, les experts proposent deux catégories de techniques, chacune exigeant un engagement personnel distinct. Il y a d’abord les techniques de relaxation et de méditation:- Le yoga impliquant des postures aidant à l'équilibre mental.
- La sophrologie qui utilise la respiration et la visualisation .
- La méditation en pleine conscience qui nous apprend à nous concentrer sur le moment présent.
- L’autohypnose comme technique de relaxation profonde.
- La relaxation psychophysiologique qui apprend à gérer la respiration sous stress.
- L’EMDR, une technique de soin pour se libérer d’un traumatisme.
- Le biofeedback qui s’appuie sur la technologie pour contrôler les fonctions corporelles.
- Un équilibre émotionnel et jugement professionnel.
- Une résilience face aux défis émotionnels de son client.
- Une empathie et sensibilité culturelle.
- Une compréhension des phases du coaching.
- La pratique de l'écoute active.
- La respect de la confidentialité et tolérance de l'incertitude.
- Une communication authentique excluant tout jargon technique.
- Une flexibilité méthodologique.
- Une capacité à tirer des leçons des expériences.
- Une motivation au-delà du profit.
- Une intégrité éthique.
- Un respect pour le rythme du client.
Pourquoi et comment faire appel à un bon thérapeute?
Les bonnes raisons de faire une thérapie
Entreprendre une thérapie est une décision souvent motivée par plusieurs facteurs clés, dépendant des expériences personnelles et des conseils externes. Les bonnes raisons amenant une personne à engager une thérapie sont:-
Une souffrance prolongée
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Une reconnaissance de ses limites
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Un dysfonctionnement quotidien
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Une quête de croissance personnelle
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Un besoin de clarté émotionnel
- La stigmatisation, à savoir la peur du jugement de ses proches qui peut dissuader beaucoup de personnes.
- La crainte d’une dépendance perçue. Certains peuvent craindre de devenir trop dépendants de la thérapie.
- Des appréhensions: La peur d'aggraver les choses ou des expériences négatives antérieures, comme une thérapie précédente inefficace, peut constituer des barrières.
- Un manque d'information: ne pas s'informer correctement sur les diverses méthodes thérapeutiques peut entraîner une approche inappropriée et la déception.
Comment bien choisir sa thérapie et son thérapeute?
Il existe cinq grands types de thérapie:-
Les thérapies relationnelles
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Les thérapies cognitivo-comportementales
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Les thérapies analytiques
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Les thérapies humanistes ou existentialistes
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Les approches intégratives
- Une écoute active permettant une communication ouverte, comme poser des questions ouvertes pour stimuler la discussion.
- Une acceptation de la complexité humaine. Reconnaître les multiples facettes des émotions humaines, acceptant des sentiments contradictoires.
- Une communication authentique qui offre un espace sécurisé pour l'expression.
- Un accord sur les objectifs communs. Le thérapeute doit avant tout collaborer avec le patient dans la définition d'objectifs comme le changement désiré.
- Une empathie équilibrée. Comprendre les émotions sans dépasser les limites professionnelles.
- Reconnaître les limites du processus thérapeutique, admettant lorsqu'un spécialiste supplémentaire peut être nécessaire.
- Une compréhension du contexte social et culturel de son patient pour mieux le comprendre et lui parler.
L’alliance thérapeutique, le gage d’une thérapie réussie
Au-delà des techniques professionnelles, la qualité de la relation thérapeute-patient est donc cruciale pour le succès de la thérapie. Alain Braconnier évoque même la notion d’alliance thérapeutique. Elle se définit comme une collaboration entre le patient et le thérapeute comprenant des éléments comme la négociation d'objectifs communs et une action coordonnée. Les facteurs influençant l'alliance thérapeutique comprennent les traits du patient et du thérapeute, les interactions entre eux et la technique thérapeutique employée. Pour son succès, il est attendu que le thérapeute installe une relation empathique afin que le patient découvre de nouvelles perspectives sur lui-même et ses relations et guérir plus facilement. Il est à noter que l’empathie diffère de la sympathie. Elle implique de percevoir les sentiments et les pensées de l'autre, sans nécessairement partager les mêmes émotions. Il existe deux types d'empathie: cognitive (compréhension des états mentaux de l'autre) et émotionnelle (réaction aux émotions de l'autre). Bien qu'innée à un certain degré, l'empathie se développe et s’affine à travers des années de pratique. Naturellement, le thérapeute ne fait pas tout. Pour que cette alliance fonctionne, le patient doit être totalement engagé. Sa volonté de changement doit s’apercevoir et se sentir, notamment au travers de la confiance qu’il donne dans le traitement proposé. Comme le résume Alain Braconnier: "Le cœur de la thérapie réside dans l'alliance entre le patient et le thérapeute, un partenariat où l'empathie rencontre l'engagement, tissant ensemble le chemin vers la guérison."Source: Alain Braconnier, Le meilleur thérapeute c’est vous, Odile Jacob, 2023
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Publié le 17/10/2023, mis à jour le 19/10/2023