Sujet commun de développement personnel, il est difficile de comprendre ce qu’est le lâcher-prise. Contrairement à son jumeau opposé qui est le contrôle.
Le lâcher-prise n’est rien d’autre que lâcher le contrôle.
Dans la vie professionnelle, on lâche prise quand on peut déléguer sans crainte ni contrainte.
Dans la vie personnelle, cela implique de savoir prendre du recul avec le quotidien. Que cela soit pour payer les factures ou au sujet d’un souci de santé ou d’une angoisse émotionnelle.
Ceux qui tombent dans la posture de «control freak» s’usent le corps et l’esprit, en plus d’user ceux de leur entourage. Si le besoin de contrôle est un ressenti très commun, la raison en est relativement toute simple. C’est l’incapacité à avoir confiance en soi et celle de faire confiance aux autres et en la vie.
C’est par une prise de conscience de ses croyances et certitudes tintées d’exigence et d’inflexibilité que l’on s’aperçoit de l’énorme pression que l’on se met.
Ce sont des pensées qui commencent généralement par «je dois» ou «il faut que». Je dois réussir. Il faut que je sois productif. Avec bien sûr des variantes comme «l’échec est inadmissible», «si je n’y arrive pas, je suis incompétent».
Si le lâcher-prise n’a pas très bonne presse dans le milieu du travail, c’est parce qu’on le confond souvent avec le désengagement. Avec l’idée qu’on laisse tomber un projet ou un client.
Comment distinguer le lâcher-prise du renoncement?
Le lâcher-prise est un état mental qui permet de cesser de résister à l’inéluctable. Ou de s’accrocher à une idée, une conviction, une organisation, un plan d’action qui nous amène dans l’impasse. Il n’est néanmoins pas un abandon de poste puisqu’il ne signifie pas le renoncement définitif à ses buts ou ses projets.
Il est un abandon provisoire qui détend le corps et la tête et, ce faisant, il permet de trouver des solutions. En ce sens, le lâcher-prise est une stratégie mentale parfaitement compatible avec l’action engagée.
Le lâcher-prise apparait nécessaire à plus d’un titre:
Il nous aide à mieux accepter les échecs passés et à intégrer des leçons de vie sans être chargé de regrets, remords ou culpabilité.
Il participe à développer notre intelligence émotionnelle. Notamment en nous faisant prendre conscience de l’émotion négative (stress, angoisse, jalousie, fatigue, colère, etc.) qui sous-tend notre besoin de contrôler.
Enfin, il nous permet de tout simplement être plus heureux. Et de nous protéger des maladies psychosomatiques développées à la suite du stress chronique accumulé sur plusieurs années.
Comment apprendre à lâcher-prise?
En dépassant nos pensées stressantes et comportements émotionnels négatifs pétries de peurs, d’angoisses et notre répugnance à sortir de notre zone de confort. Ce qui peut aider est de savoir observer les situations sous un nouvel angle. Il y a toujours plusieurs interprétations à donner à une situation ou à un évènement. Nous pouvons choisir celle qui fait sens en contribuant à nous rendre plus matures, plus épanouis.
Les épreuves servent à nous faire grandir. Pour parvenir à cet état d’esprit, quelques conditions sont d’abord nécessaires:
Cultiver un nouvel état d’esprit en instaurant un nouveau cycle de pensées et d’émotions positives vis à vis de la situation. Cela peut être en imaginant la situation se dérouler comme souhaité.
Couper les liens avec les gens ou les situations sur lesquelles nous n’avons aucune prise. Marc-Aurèle le disait autrement: « Que la force me soit donnée de supporter ce qui ne peut être changé. Le courage de changer ce qui peut l’être. La sagesse de distinguer l’un de l’autre.»
Imaginez un sac à vos pieds contenant tous vos problèmes.
Laissez-le à vos pieds en vous éloignant d’un pas tranquille. Plus vous vous éloignez, plus vous ressentirez du soulagement.
Continuez à vous visualiser en train de marcher loin du sac encore quelques minutes.
Vous arrivez au bord d’un précipice, mais coup de chance un heureux pont apparaît et vous vous voyez le traverser sereinement. De l’autre côté du pont attend un endroit charmant et rassurant. Vous êtes maintenant certain que vos problèmes sont loin derrière vous.
Le pont qui unissait les deux côtés s’écroule. Désormais vous êtes hors de portée des soucis. Vous ressentez du soulagement mais également de la gratitude pour la vie. Vous pouvez maintenant trouver la sérénité et voguer vers de meilleurs horizons.
S’exercer à se détacher de ses pensées
Dès qu’une pensée pollue votre esprit, imaginez la pensée sous la forme d’un portemanteau sur lequel vous êtes accroché. Vous vous en détachez et éloignez à bonne distance pour vous accrocher à quelque chose de positif.
Utiliser un mantra
Un mantra n’est rien d’autre qu’une pensée positive sous forme de phrase que nous nous répétons plusieurs fois par jour. Ce n’est pas un passe-temps abstrait, le mantra permet de se recentrer dans l’ici et maintenant. Au bout de 3 semaines, le cerveau s’adapte et adopte ce nouveau cycle de pensée.
Un exemple type de mantra étant: «je sais que tous les paramètres jouent en ma faveur. Je suis en paix et en joie, tout se déroule parfaitement bien pour moi, tout me sert, tout est parfait!»
Vous pouvez également vous inspirez des 4 principes de la sagesse indienne, qui sont tous des mantras de lâcher-prise:
La personne rencontrée ne pouvait être que la bonne personne à rencontrer.
Ce qui arrive est l’unique chose qui pouvait arriver.
Chaque moment est le bon moment.
Ce qui est terminé est terminé.
Il ne vous reste plus qu’à faire le grand saut et mener une vie plus zen.
