En France, selon une étude réalisée par la CGT en 2019, 36% des salariés en France affirment avoir connu l’épuisement professionnel.
Plus récemment, le groupe Malakoff Humanis a révélé qu’en 2022, les troubles psychologiques sont la deuxième cause d’arrêt maladie.
Si l’ampleur des burn-outs est relativement récente, son observation l’est moins, puisqu’il apparait dès les années 1970 sous la plume d’Herbert Freudenberger, psychothérapeute et psychiatre américain.
Freudenberger décrit les 4 principales étapes conduisant au burn-out au travail:
La phase d’engagement, où la personne se montre très investie dans son travail.
La phase de sur-engagement, où un élément déclencheur éclipse la vie privée au profit du travail.
Puis, la phase de résistance où la personne nie son surmenage et s’acharne à réaliser ses objectifs.
Et enfin, la phase d’effondrement où le cerveau et le corps ont lâché. La personne est incapable de se concentrer ou même de se tenir debout. Cette dernière phase peut arriver de manière progressive ou brutale.
Les signes avant-coureurs
Les principaux signes annonciateurs d’un burn-out au travail sont:
Ce temps peut vous paraître très long. Mais un effondrement n’est pas juste une intense fatigue physique et psychologique. C’est un effondrement immunitaire, mental, émotionnel et spirituel.
Dans son ouvrage «Du Burn Out au Light In» (Souffle d’Or), elle dévoile son parcours et sa méthode pour se remettre et éviter un burn-out.
Comment sortir de l’épuisement physique après un burn-out au travail?
L’équilibre psychologique repose sur l’équilibre émotionnel, immunitaire, financier et mental.
Trois de ces quatre piliers ayant été détruits par le burn-out, tout l’enjeu va être de les retrouver.
Le premier équilibre à retrouver est immunitaire en mettant fin aux anomalies neuro-hormonales.
Lors d’un burn-out au travail, le corps ne fonctionne plus correctement:
Les glandes surrénales ne sécrètent plus le cortisol en quantité suffisante, ce qui les rend hyperactives et provoque un épuisement de la corticosurrénale qui sécrète des hormones importantes (hormones sexuelles et le cortisol).
L’activité du cortisol et de la mélatonine est désynchronisée, aboutissant à des troubles de l’humeur, du sommeil et à une fatigue chronique. Le mauvais fonctionnement de ce couple d’hormones pouvant même aboutir à des maladies auto-immunes, à un syndrome de fatigue ou de dépression chronique.
La première étape pour se remettre d’un burn-out est donc de réparer les séquelles causées. Pour ce faire, il est impératif de se faire accompagner par un médecin. Son médecin traitant ou un spécialiste du burn-out.
Cependant, le burn-out est aujourd’hui souvent traité par des médicaments très forts tels que les anxiolythiques et somnifères.
Or, selon l’expérience d’Estelle Rinaudo, cette solution n’est pas toujours très convaincante et l’a poussé à se reposer sur les médecines douces et complémentaires.
L'approche des médecine alternatives
Pour retrouver son corps, elle s’est notamment appuyée sur:
L’auriculothérapie, une technique ancienne d’acupuncture et dont les bienfaits sont reconnus par l’OMS.
Les huiles essentielles qui apportent un soutien émotionnel et physique.
La naturothérapie, une méthode de soin global qui vise à stimuler les capacités d’autoguérison du corps.
Prendre soin de son corps c’est aussi prendre soin de son esprit, même si pour lui, d’autres démarches sont nécessaires.
Comment sortir de l’épuisement mental?
La deuxième étape pour se remettre des séquelles d’un burn-out est de se concocter un programme de santé mentale.
Le biologiste Bruce Lipton nous apprend dans «Biologie des croyances» que 70% de nos pensées sont négatives et redondantes.
Or, ce ressassement ou «overthinking» nourrit le mal-être, voire conduit à la dépression (qui est d’ailleurs une des conséquences du burn-out).
Pour nettoyer son mental et arrêter de se tourmenter, il faut éteindre son cerveau de temps en temps.
Les secrets pour détoxifier l'esprit
Pour ce faire, il existe plusieurs méthodes:
La digitale détox. Pas d’écrans pendant quelques heures ou quelques jours.
La méditation est une très bonne pratique contre le ressassement mental. En nous amenant dans une posture de pleine conscience mentale, où nous «voyons» les pensées tourner, nous sommes plus à même de nous en détacher et de ressentir un calme intérieur.
La méditation permet au cerveau d’être mieux structuré et mieux connecté. De façon assez surprenante, cet état de performance du cerveau nous fait gagner en bien-être. Le cerveau se focalise mieux sur les ressentis, alors que le ressassement ou la rêvasserie diminuent nos sensations.
La respiration participe aussi à une bonne hygiène mentale en pourvoyant suffisamment d’oxygène au cerveau. 20% de l’oxygène respiré est consommé par le cerveau.
En plus d’oxygène et de vide, le cerveau a aussi besoin de neurotransmetteurs en bonne quantité.
Pour découvrir votre bilan en neurotransmetteurs, Estelle Rinaudo conseille de passer le test du Dr Braveman en ligne. Vous pourrez ainsi modifier votre quotidien pour stimuler les neurotransmetteur déficients.
Par exemple, un déficit de dopamine se règle en soulevant des poids ou en jouant aux échecs.
Après s’être requinqué physiquement et mentalement, il reste à retrouver le goût de la vie.
Comment sortir de l’épuisement émotionnel?
L’effondrement émotionnel qui accompagne le burn-out est composé de tristesse, de lassitude et d’apathie.
Pour en sortir, il faut à la fois réécrire le passé et s’intéresser à ce qui nous fait du bien.
Estelle Rinaudo évoque les travaux de Viktor Frankl et la logothérapie selon lesquels la guérison psychique passe par la découverte du sens de ses épreuves.
Comment se remettre en question et ré-apprendre à vivre
Pour l’ancienne start-uppeuse, son burn-out est une conséquence logique d’une vie mortifère. Et le temps long de sa convalescence est une initiation pour apprendre à vivre en harmonie avec les rythmes de la nature.
Pour retrouver une certaine joie de vivre, il importe enfin de faire un tri entre ce qui nous fait du bien et ce qui nous fait du mal.
Si les informations TV ont le chic pour vous zapper le moral, autant ne plus les regarder du tout.
Si entendre de la musique classique vous fait du bien, écoutez en pendant 2h.
L’idée est simple, il faut faire entrer plus de joie et de sentiments heureux dans sa vie. Même si votre situation reste compliquée, le fait de se sentir en paix et serein va vous aider à avoir une autre perception.
En d’autres termes, en vous faisant du bien vous retrouvez votre vitalité et sortez du sentiment d’impuissance qui aggrave l’état d’effondrement.
Remettre de l’ordre dans son corps, sa tête et son cœur, c’est remettre de la cohérence et de la vitalité dans sa vie. Deux composants dont l’absence est au cœur de tout burn-out.
Source: Estelle Rinaudo, Du Burn Out au Light In, Souffle d’Or.
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