Tromper son cerveau pour perdre des kilos et mettre fin au régime yoyo
Aussi nombreux sont les livres sur les régimes que les témoignages qui dénoncent leur inefficacité. Pourquoi les kilos perdus s’obstinent à revenir ? Comment expliquer leur phénomène « yoyo » ? Est-il possible d’y mettre un terme ? Il nous faut d’abord trouver l’origine de ce sabotage, et celui qui nous abuse, ne le cherchez plus, c’est notre cerveau !
Le cerveau, un papa-poule encombrant
Les dernières recherches scientifiques en neurosciences ont pu constater que notre cerveau enregistre une fourchette de poids, et va tout faire pour garder cette fourchette en retrouvant les kilos que nous avons perdus. Le cœur du processus se trouve dans une région au centre du cerveau, l’hypothalamus, qui gère le système de régulation énergétique de notre organisme. Notre hypothalamus reçoit toutes les informations de nos stocks en fonction de nos apports nutritifs et s’occupe de vérifier que nous maintenons notre poids dans la fourchette qui l’a gentiment programmé pour notre « survie ». Du coup, lors d’une diète ou d’un régime, quand nos stocks de graisse sont entamés, le cerveau va jouer sur notre faim, notre métabolisme et notre activité pour maintenir ce qu’il estime être notre « poids idéal ».
Pourquoi notre cerveau fait tout pour conserver ces réserves ? La faute à des millions d’années de disette ou de famine subie par nos ancêtres, pour lesquels les stocks étaient vitaux. Le problème, donc, c’est que notre cerveau ne fait pas la différence entre un régime volontaire et une famine subie. Ainsi, notre cerveau va agir sur notre organisme, en le changeant, pour que nous craquions ! Alors une question s’impose : comment faire pour déjouer les plans de notre cerveau ? Subtilité et ruse seront nécessaires !
100% patience et zéro restriction alimentaire
Souvenez-vous, notre cerveau est plastique, et il doit avoir le temps d’enregistrer de nouvelles informations. Inutile de le brusquer en s’adonnant à un régime poussé, au contraire, incorporez de doux changements qui ne réveilleront pas sa méfiance ! En un mot, pas de restriction alimentaire, ni de pratique sportive intense ! Comme pour toutes les choses ou entreprises difficiles à faire, se presser pour s’en débarrasser, ou arriver le plus vite possible au résultat voulu, est contreproductif. Quand c’est dur pour nous, il faut savoir prendre son temps !
Le terrain où nous pouvons ruser, c’est dans la quantité de nourriture que nous prenons. Ainsi en optant pour une vaisselle plus petite, vous mangerez moins, sans éveiller les soupçons du cerveau. Appliquez aussi l’adage « loin des yeux, loin du cœur (et du ventre) » en cachant les gourmandises coupables. Pour le sport, vous adoptez la même démarche, avec douceur, en faisant une marche de 30min tous les jours, pour commencer. Et n’oubliez pas de rester sur vos gardes ! Si à nouveau vous avez faim ou que vous êtes fatigué(e), c’est que votre cerveau a compris que vous étiez à la diète et va contre-attaquer.
Enfin, avant de manger, faites un petit point. Avez-vous faim, que ressentez-vous dans l’estomac, pourquoi voulez-vous manger ? Parce que c’est l’heure, parce que vous vous ennuyez ou vous vous sentez triste ? Souvenez-vous des recommandations de l’article manger en pleine conscience!