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Publié le 21/04/2020, mis à jour le 15/02/2023
Connaissance de soi
Comment faire simple quand la vie est compliquée ?
L’art de garder la tête froide
La vie est injuste
Sur la question du bonheur, scientifiques, psychologues et autres experts du mental et de l’âme humaine certifient que tout est, avant tout, une question de choix. Si cette position peut susciter un certain scepticisme, c’est en raison de nos valeurs matérialistes.
Pour la grande majorité des gens, le bonheur se mesure en euros, en amour et en santé. Et même si nous faisons tout pour atteindre ces éléments, il reste qu’ils ne dépendent pas toujours de notre volonté ou de notre mérite. La vie est injuste.
« Ce qui est, est plus important que ce qui devrait être. » dixit Bruce Lee .
A ce propos, l’expression « être maître de sa vie » est très souvent mal comprise et peut aisément passer pour prétentieuse et absurde. Effectivement, on n’est jamais maître de ce qu’il se passe autour de soi, ni des actes, des dires et des pensées de notre entourage. La formule plus juste est celle d’être « maître de soi », c’est-à-dire de ses pensées, de ses dires et de ses actes. Et c’est cette maîtrise qui garantit une vie heureuse.
Civiliser son mental
Selon les religions et autres écoles philosophiques et spirituelles, le seul obstacle à notre bonheur, c’est un mental orageux et sauvage. Sauvage, car nous le laissons nous mener par le bout du nez en ressassant encore et toujours des pensées négatives et stériles.
Le bonheur, c’est donc d’abord un mental civilisé, dénué d’affects et qui nous permet de garder la tête froide quand les malheurs nous tombent dessus sans crier garde. Etant des êtres sensibles, laisser de côté nos affects nous demande beaucoup d’efforts. Mais il n’y a guère d’autres solutions pour tenir le coup quand le destin frappe. C’est cela la vraie force d’âme et de caractère.
Les trois cas concrets suivants vont être une démonstration de cet art de garder la tête froide quand c’est nécessaire pour retrouver chaleur et joie de vivre.
Quand on veut abandonner un projet professionnel
Les deux raisons de l’abandon
Ce n’est un secret pour personne en France, monter sa boîte demande beaucoup d’abnégation et de courage. Dans ce moment de création, nos aptitudes et talents sont mis à l’honneur. Tout comme nos limites, quand nous sommes confrontés aux problèmes administratifs, financiers ou de clientèles.
Deux raisons principales nous poussent à abandonner un projet professionnel qui nous tient à cœur :
1. On en fait trop et on se surestime.
Par exemple, non seulement on décide de créer sa start-up, mais on veut aussi fonder une famille de cinq enfants avec trois chats, une chèvre et deux poules. Ce n’est clairement pas possible, parce que les deux projets demandent beaucoup trop d’énergie.
2. On est impatient.
On veut réussir tout, et tout de suite, alors que toutes les conditions ne sont pas réunies. Nous sommes tellement habitués à ce que tout aille vite aujourd’hui, que nous pouvons nous comporter comme des enfants gâtés et capricieux quand le monde ne tourne pas au rythme que l’on veut.
Reculer n’est pas abandonner
Il y a quelque chose en Occident que nous avons oublié : le respect du temps. Marie Pierre Dillenseger, notre spécialiste des arts chinois nous apprend qu’en Chine, le succès dépend de l’alignement entre notre personne et les forces temporelles et spatiales. Nous pourrions travailler jour et nuit à notre projet, mais si ce n’est pas le bon moment, cela n’aboutira jamais et pourrait même venir perturber la stabilité de notre vie sociale ou affective. En clair cela rendrait notre vie compliquée.
Dans ce cas de figure, au lieu de renoncer à son rêve, la sagesse préconise de reculer en revoyant ses choix, sa stratégie ou ses priorités pour se simplifier la vie. Faire cette pause quand elle s’impose, ce n’est pas être faible, c’est seulement faire preuve de bon sens et d’intelligence. Et c’est souvent avec le recul des années que l’on se rend compte que le temps nous était indispensable pour acquérir telle compétence ou telle information à la poursuite de notre projet.
« Une petite impatience ruine un grand projet » dixit Confucius.
Quand on soupçonne une infidélité
La bonne question
Comment réagir quand on soupçonne son conjoint d’être infidèle ? Suivant notre tempérament, on ne va pas hésiter à aller affronter son conjoint et poser cartes sur table. Pour d’autres, cet affrontement est au-delà de leur force.
Pour eux, un petit truc consiste à se confier à un proche de confiance avec lequel on va pouvoir se préparer à l’affrontement en lui faisant jouer le rôle du conjoint. Par ailleurs, la situation est différente si le conjoint, une fois affronté, avoue ou dément son infidélité. Comment se séparer ou pardonner sans paraître injuste ou être complètement à côté de la plaque ?
Néanmoins, que l’infidélité soit avérée ou soupçonnée, une simple question compte réellement : est-ce que j’aime mon mari ou ma femme et est-ce que cette relation m’épanouit toujours ? Cette question est essentielle, car elle prend en compte notre bien-être émotionnel, donc notre bonheur.
Cette simple question suffit à faire taire les autres et à stopper de tourner en rond sans savoir quelle décision prendre. Si la réponse est négative, cet épisode ne serait-il pas le signal qu’il faille s’en arrêter là ?
Si, en revanche, elle est positive, se pose la question du pardon et de la suite pérenne du couple. Quoiqu’il en soit, pour répondre à ces questions, il faut être attentif à ses émotions.
Il n’y a pas 36 solutions mais seulement 4
Suivant encore une fois notre caractère et nos valeurs, nous n’accordons pas tous la même gravité à l’infidélité. On peut éprouver du dégoût, de la colère ou de la tristesse. Ou les trois à la fois. Pour sortir de cette tempête émotionnelle, une simple question suffit : qu’est-ce que je peux faire pour apaiser mon cœur et ma tête ? Autrement dit, quelles sont les actions que je dois poursuivre ? Sachant qu’il n’y a pas tant de choix que cela :
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La séparation
On se sépare pour retrouver l’amour ailleurs, parce que de toute façon on s’est rendu compte que cette relation ne nous rendait plus heureux depuis un moment.
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Le pardon
On pardonne parce qu’on aime notre partenaire et qu’on considère ce qui s’est passé comme circonstanciel, donc exceptionnel. Un exemple ? La classique soirée d’entreprise trop alcoolisée qui finit en boîte, puis dans le lit d’un(e) collègue à 3h du matin. Pour certains, une discussion et des excuses sincères (à genoux et en larmes de préférence) suffiront à pardonner. Pour les autres, il s’agira peut-être d’être infidèle à son tour, histoire de remettre les compteurs à zéro.
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Le partenariat
On transforme son couple en partenariat. Cela demande du sang froid et beaucoup de lucidité. Avec son conjoint, on a acté que l’on n’est plus amoureux, et qu’on fera sa vie sexuelle et amoureuse en dehors du foyer. Mais pour des raisons bien précises, on décide de rester ensemble. Parce que les enfants sont trop petits, pour des questions de revenus, de statut social, de croyances religieuses ou d’image de « Happy Family » vis-à-vis de leur entourage.
Ce genre de partenariat est beaucoup plus fréquent qu’on ne le pense. Cela reste un choix de vie de qualité, tant qu’il est pris en conscience, avec le consentement conscient et libre de l’autre.
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Le statu quo
On décide de ne rien en faire, de rien en dire et de tâcher d’oublier ce triste épisode. C’est également un choix, mais c’est le plus risqué, car deux cas de figure se présentent. Ou le temps fait bien son œuvre, ou l’agressivité refoulée va créer une ambiance hyper-conflictuelle, pour ne pas dire toxique. Dans ce dernier cas, il faudra se décider entre les trois choix précédents.
Quand on est gravement malade
Cesser de regretter le passé
Quand on apprend être atteint du cancer, d’une infection virale inquiétante ou d’une maladie chronique douloureuse comme l’endométriose, on est traversé par la colère, la peur de souffrir et le regret d’une santé passée. Ce sont ces deux émotions qui compliquent le plus la vie des malades.
A propos des regrets, Kathleen Nicholls, jeune femme atteinte de la maladie de Crohn préconise un précieux conseil : « Rien ne sert de se retourner sur son passé, en regrettant constamment son ancienne bonne santé. C’est perdre du temps, et alimenter une frustration sans fin. La maladie, comme les deuils ou autres ruptures, a quelque chose de bon : nous faire revenir à l’essentiel. On y voit plus clair au niveau de son boulot, de ses relations et de sa famille. Chérissez tout ce qui compte pour vous, et concentrez-vous là-dessus, et sur l’avenir. »
Résumons ce conseil en une phrase :
pour supplanter les regrets d’hier, le désir de vivre aujourd’hui doit être le plus vorace
Ne pas aggraver sa douleur
Pour ce qui est de la douleur physique, le principal piège est d’être aveuglé par elle. On pense souffrir 24h/24, mais c’est souvent très rare, sinon on serait sous morphine à l’hôpital. En réalité, il y a des moments où nous avons un peu mal, modérément ou beaucoup. Mais par anticipation ou souvenir d’avoir eu mal, nous ajoutons de la douleur à notre douleur.
Norman Cousins, auteur du best-seller « La Volonté de guérir », raconte comment il a su se rétablir d’une forme rare de rhumatisme en riant. Il avait compris qu’en regardant des films drôles, son attention était trop détournée de la souffrance. Il mit alors en place un protocole du rire pour se passer des antidouleurs. Toute est une question d’attention.
Ce que nous pouvons retenir de chacun de ces cas de figure, c’est qu’au lieu de se focaliser sur le compliqué à vivre, la simplicité consiste à changer son fusil d’épaule pour se concentrer sur ce qui nous fait du bien et comment y parvenir.
Source : Emeric Lebreton, « Tout le monde peut coacher », éditions Orient’Action, 2019
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Publié le 21/04/2020, mis à jour le 15/02/2023
Je suis d accord avec ses propos