Ménopause : et si c’était le début d’une nouvelle liberté ?

La ménopause : plus qu’un simple changement hormonal

Une période de métamorphose

Nous avons tous entendu cette phrase fatidique : "La ménopause, c'est la fin de la féminité." Pascaline, elle, nous prouve le contraire. "La ménopause, ce n'est pas l’arrêt de notre vie de femme", nous confie-t-elle avec assurance. En effet, cette étape, loin de signifier un déclin, peut se révéler être une véritable métamorphose. Et pourquoi donc utiliser ce terme puissant ? "Parce que nous vivons une autre époque de notre vie, une période où nous pouvons nous réinventer", explique-t-elle. La ménopause est simplement l'arrêt d'une fonctionnalité – celle de la procréation – mais ce n'est en aucun cas la fin de notre puissance créatrice. "Notre fertilité biologique peut s’arrêter, mais notre fertilité créative, elle, continue", souligne Pascaline. Cette vision, pleine de nuances, remet en cause les idées reçues sur cette période de vie. Non, la ménopause n'est pas synonyme de vieillesse prématurée.

Notre fertilité biologique peut s’arrêter, mais notre fertilité créative, elle, continue.

Les stigmates de la ménopause

Vous vous demandez sûrement : pourquoi alors est-elle entourée de tant de stigmates ? Pourquoi la société en parle-t-elle toujours de façon si négative ? Pour Pascaline, la réponse est simple : c'est un enjeu de société. La ménopause est encore trop souvent perçue uniquement à travers le prisme de l'inconfort, des bouffées de chaleur, des insomnies et des autres symptômes désagréables. Mais cela ne reflète qu'une partie de la réalité. Et si, au lieu de nous focaliser uniquement sur ces aspects, nous choisissions de voir cette transition comme une opportunité de transformation ? "Je dis toujours que nous ne devons pas nous identifier à ce qui est dit de nous, que ce soit par la société ou les magazines", affirme Pascaline. Nous avons le pouvoir de réécrire notre propre histoire, de changer le récit qui entoure la ménopause. Car au fond, ce n’est pas cette période qui nous définit, mais bien la manière dont nous choisissons de l’aborder.

Je dis toujours que nous ne devons pas nous identifier à ce qui est dit de nous, que ce soit par la société ou les magazines.

Une invitation à prendre soin de soi

Pour traverser la ménopause sereinement, Pascaline recommande un accompagnement sur tous les plans. Cela commence par un point fondamental : le soin de soi. "Le premier conseil que je donne, c'est d'observer comment, dans notre quotidien, nous ne prenons pas soin de nous", explique-t-elle. En effet, tout part de nous-mêmes. Si nous voulons aborder cette étape avec douceur, nous devons apprendre à être plus bienveillantes envers notre corps.

Le premier conseil que je donne, c'est d'observer comment, dans notre quotidien, nous ne prenons pas soin de nous

L’alimentation joue un rôle clé. Il ne s'agit pas seulement de manger pour nourrir son corps, mais aussi de reconnaître l’importance de l'alimentation émotionnelle. "Nous devons être plus douces avec nous-mêmes en ce qui concerne notre alimentation", recommande Pascaline. Elle invite également à prendre soin de son sommeil et de son environnement, deux aspects souvent négligés dans nos vies surchargées. Pascaline va plus loin en soulignant l’importance de se reconnecter à la nature. "Il est essentiel de prendre du temps pour se reconnecter à la nature, à son rythme, car elle nous enseigne énormément." Que ce soit une promenade dans un parc ou simplement observer la lune, la nature offre un cadre apaisant, propice à la régénération.

Des solutions naturelles pour accompagner la ménopause

Les plantes adaptogènes, alliées de la ménopause

Pascaline nous parle également des plantes adaptogènes, des alliées naturelles qui aident le corps à s'adapter aux stress et aux changements hormonaux de la ménopause. "Les plantes adaptogènes viennent soutenir notre corps là où il en a besoin", précise-t-elle. Elle partage avec nous son affection particulière pour l’ortie, une plante accessible et pleine de bienfaits. "L'ortie est une plante minéralisante qui n'a aucune contre-indication et qui peut être consommée en grande quantité", souligne-t-elle.

L'ortie est une plante minéralisante qui n'a aucune contre-indication et qui peut être consommée en grande quantité.

Mais les plantes adaptogènes ne s’arrêtent pas là. Pascaline mentionne également le reishi, un champignon souvent utilisé en médecine traditionnelle chinoise. "Le reishi est un champignon qui soutient le corps pendant la périménopause", explique-t-elle. Ces plantes et champignons sont de véritables soutiens naturels pour les femmes traversant cette étape de leur vie.

Le reishi est un champignon qui soutient le corps pendant la périménopause.

Un chemin vers l’épanouissement personnel

Reprendre son pouvoir intérieur

Et si cette période de transition était l'occasion de reprendre son pouvoir intérieur ? Pour Pascaline, c’est exactement cela. "Il est essentiel que les femmes reprennent leur puissance et leur pouvoir en cette période de leur vie", insiste-t-elle. La ménopause n’est pas une étape où l’on doit se laisser aller, mais au contraire, un moment où l’on doit se réapproprier son corps et sa féminité.

Il est essentiel que les femmes reprennent leur puissance et leur pouvoir en cette période de leur vie

Une des façons de reprendre ce pouvoir, selon Pascaline, est d’adopter une discipline de vie. Cela ne signifie pas se priver ou se contraindre, mais plutôt s’engager envers soi-même pour son propre bien-être. "Pour moi, la discipline et l’engagement ne sont pas des gros mots", explique-t-elle. C'est une manière de prendre soin de soi sur le long terme et d’embrasser cette transformation avec sérénité.

Briser les tabous et changer le discours sur la ménopause

La société et la pression de l'apparence

Dans un monde où l'apparence est constamment scrutée, il est difficile d'accepter les changements que la ménopause peut apporter.

Les femmes sont souvent bombardées de messages contradictoires : d’un côté, on leur demande de s’accepter telles qu’elles sont, et de l’autre, on leur vend des crèmes antirides et des solutions pour "rester jeunes.

Pascaline nous rappelle l'importance de résister à ces injonctions. "Les mots que nous utilisons pour parler de nous-mêmes définissent notre réalité", dit-elle. C’est pourquoi elle préfère dire "j’ai eu ma ménopause à 48 ans" plutôt que "je suis ménopausée". Cette nuance est importante car elle permet de ne pas figer les femmes dans un état permanent, mais de reconnaître que la vie continue, avec des réalités différentes. Elle nous invite aussi à élargir notre perception du corps féminin et de la féminité. "La ménopause est simplement l'arrêt d'une fonctionnalité, mais notre vie continue avec une nouvelle réalité hormonale", précise Pascaline. En apprenant à nous voir autrement, à réinventer notre féminité et à nous réapproprier notre corps, nous pouvons aborder cette période avec plus de confiance et de sérénité.

La ménopause est simplement l'arrêt d'une fonctionnalité, mais notre vie continue avec une nouvelle réalité hormonale.

L’importance de l'intergénérationnel

Pascaline met également en avant l'importance des relations intergénérationnelles. "Nous avons tant à apprendre de nos aînées, et elles ont tant à apprendre des jeunes femmes", souligne-t-elle. L'échange entre les générations est crucial pour déconstruire les mythes entourant la ménopause et pour célébrer chaque étape de la vie féminine. L’intergénérationnel permet également de créer des liens de sororité, où les femmes peuvent partager leurs expériences et se soutenir mutuellement. Pascaline participe d’ailleurs régulièrement à des cercles de femmes, des espaces où la parole est libre et où les expériences personnelles sont mises en commun. "Se retrouver entre femmes et partager ce que nous traversons nous permet de réaliser que nous vivons toutes les mêmes défis", explique-t-elle.

Se retrouver entre femmes et partager ce que nous traversons nous permet de réaliser que nous vivons toutes les mêmes défis.

Réécrire le script de la ménopause

La ménopause est une période de changement, certes, mais ce changement peut être synonyme de renouveau et de transformation. Pascaline nous encourage à réécrire notre propre script, à nous débarrasser des stigmates qui entourent cette étape de vie et à embrasser pleinement notre féminité. "Ce n'est pas l'heure de tirer le rideau, mais bien de réécrire le script", peut-on concluer avec sagesse. Et comme elle le rappelle si bien, la ménopause est une période pour réinventer qui nous sommes et ce que nous avons encore à offrir au monde. Un second souffle, une nouvelle chance, une métamorphose. Alors, mes chères lectrices et lecteurs, êtes-vous prêtes à embrasser cette transformation ? Reprenez les rênes de votre vie, honorez votre corps et votre féminité, et préparez-vous à vivre cette période comme jamais vous ne l'aviez imaginée. La ménopause n’est pas une fin, c’est un nouveau départ.