Non, tout n’est dans pas notre tête ! Nos limites physiques, même si nous souhaitons souvent les dépasser, sont imposées non par notre volonté ou notre mental, mais bel et bien par notre corps. Le premier marathonien, Philippidès, qui a parcouru toute la Grèce pour annoncer la victoire athénienne en a payé chèrement les frais. Arrivé à sa destination finale, il tombe pour ne plus se relever. Outre les situations où nous poussons le bouchon un peu trop loin, nous oublions que l’esprit n’est pas le maître tout-puissant de notre corps.
Dénigrer ses ressentis corporels, faire la sourde oreille à son corps, c’est se faire du mal.
Alors que ressentir et prendre en considération les signaux du corps, c’est en revanche s’assurer un partenariat, qui peut se révéler très fructueux pour notre santé ! Les petits troubles physiques comme la migraine, le mal de ventre, les sensations nauséeuses, tous ces maux, sont en réalité des petits mots et post-it de notre corps pour nous signaler que quelque chose ne va pas !
Le corps, lanceur d’alerte de nos états d’âme ?
Il est aujourd’hui reconnu par diverses études scientifiques qu’il existe un lien entre nos émotions, nos pensées et nos maladies. Ainsi, notre corps, par nos ressentis est un excellent panneau signalisant. Une étude menée par Candace Pert va même plus loin : cette professeur spécialisée dans la recherche entre le corps et l’esprit a démontré que les récepteurs des neurotransmetteurs (ce qui envoie des messages à travers notre corps), ne proviennent pas uniquement du cerveau, mais également de d’autres organes ! Ce constat fait d’ailleurs écho à l’ouvrage Le charme discret de l’intestin, de la jeune allemande Giulia Enders, qui présente cet organe comme un second cerveau.
Ces études relativisent donc la place prépondérante du cerveau et suggère que notre intelligence est répartie dans tout notre corps. Au lieu de nous voir comme des esprits pensants, nous devrions vraiment comprendre que nous sommes des « corps-esprit pensants ». Le corps a donc sa propre intelligence.
nous pouvons être beaucoup plus autonomes et responsables de notre santé grâce à la connaissance intime de nos ressentis et de notre corps.
Développer son intelligence corporelle pour une meilleure santé physique et mentale !
En développant une connaissance intime de nos ressentis corporels, nous développons notre intelligence corporelle. Nous apprenons à savoir ce qui est bon pour nous, ou non. Quel médicament prendre, ou non. Car même si nous disposons de médicaments génériques et de traitements qui semblent être les mêmes pour tous, nous ne sommes pas des machines et la santé reste du sur-mesure. Hippocrate disait déjà : « Le bon médicament, le bon moment et la bonne quantité peuvent faire des miracles », c’est dire si c’est bien personnalisé ! S’écouter peut donc être une vraie arme pour se prémunir de quelque méthode classique qui ne nous conviendrait pas.
De plus, après l’instauration de la confiance que nous avons dans notre connaissance de notre corps, la confiance doit également apparaitre dans la relation médecin-patient. Le patient confiant dans son médecin, lâche prise plus facilement et aide ainsi son corps dans son processus de guérison. J’en avais fait l’expérience, mais je sais ne pas être la seule.
De mes 6 à 20 ans, j’étais suivie par le même médecin généraliste que j’aimais bien. Il était doux, communicatif et j’aimais son cabinet à la décoration des années 20. Bref, dès que j’entrais dans son cabinet, je me sentais beaucoup mieux. Quand il a pris sa retraite et qu’un jeune médecin est venu le remplacer, j’ai senti la différence.
Quand j’allais le voir pour les mêmes raisons, je ne sentais aucune amélioration de mon état physique. Je me rendais compte que je n’étais pas bien avec mon jeune généraliste, et je m’étais plus de temps à me remettre. Confiance et ressentis sont les bases indispensables pour une prompte guérison et bonne santé !
De plus, sachant que le corps et l’esprit s’influencent, nous pouvons jouer sur cette relation, en procurant au corps des hormones qui l’aideront à aller mieux, comme la sérotonine. Cette hormone du bonheur est secrétée naturellement par notre corps quand nous nous levons tôt ou sortons rapidement faire un tour le matin ! Et si le corps en secrète, notre esprit en bénéficiera aussi ! C’est du « win-win » en somme !
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