Emotionnelle: peur face aux difficultés, angoisse de vivre, déprime, absence d’estime de soi ou de confiance en soi et de sécurité intérieure, irritabilité, agressivité, colère ruminée, sentiment d’être seul(e) au monde et de ne pouvoir bénéficier d’aucune aide, manque d’investissement et d’intérêt pour tout même ce qui nous fait plaisir, ressassement d’idées noires voire suicidaires, recherche de sensations fortes (conduite dangereuse).
Physique: douleurs physique, fatigue, insomnie, hypersomnie (le fait de trop dormir), troubles alimentaires avec des pertes ou augmentations d’appétit, apathie, besoin de substituts pour se sentir bien et détendu (drogue, alcool, tabac, écrans).
Sociale: problèmes interpersonnels dans le cadre professionnel ou familial, repli sur soi ou incapacité à être seul et dans le calme.
L’origine d’un état de mal-être peut être très claire ou très confuse.
L’origine est très claire quand on connait l’évènement qui a entraîné la souffrance (divorce, perte d’un travail ou problème de santé) en modifiant le regard que l’on portait sur soi et sa vie.
En revanche, l’origine est, confuse quand la personne est incapable d’expliquer la raison de son mal-être.
Bien que confus, ces ressentis n’en sont pas moins persistants: sensation de ne pas être sa place, avoir envie de faire autre chose de sa vie sans savoir vraiment quoi, avoir l’impression de rater sa vie ou de ne jamais s’en sortir.
Dans son ouvrage «Ecoute: ton cœur te parle!» (Souffle d’Or), Emilie Labourdette, bio-énégéticienne, soulève quelques pistes pistes pour mettre fin au mal-être.
Mais avant cela, qui sont les plus sujets au mal-être?
Qui est le plus sujet au mal-être?
En France, le mal-être est un phénomène de société. De nombreux indicateurs tendent à le montrer:
Selon Estelle Labourdette, l’une des causes principales est le ressassement mental.
Or, à ce jeu, ce sont les jeunes et les femmes qui sont les plus touchés comme l’avait démontré Susan Nolen-Hoeksema, professeur de psychologie à Yale.
Sur un échantillon de 1300 personnes, 63% des jeunes adultes et 52% des adultes sont touchés par ce phénomène. Les femmes étant deux fois plus nombreuses que les hommes à vivre un mal-être épisodique.
Plus que le reste de la population, les jeunes et les femmes sont davantage exposés à l’insécurité, au manque de confort et de repère. Le manque de valeurs sociales et collectives fortes ne venant pas atténuer les valeurs compétitives et individualistes qui nourrissent les sentiments d’isolement.
Une étude corroborée par une enquête l’institut CSA révélant que 70% des jeunes vivent une situation de mal-être.
Pour sortir de cette torpeur et éviter de tomber dans la dépression, il existe heureusement de nombreux leviers d’action.
Comment sortir d’un mal-être?
Sortir du ressassement mental pour agir
La sortie de tout malaise exige d’abord de se regarder penser.
Or, notre pensée est à la fois réductrice et analytique. Nous cherchons à tout comprendre, gérer et contrôler en nous référant à une temporalité. Ce faisant, nous générons du stress en nous projetant dans le passé ou le futur avec des scénarios produisant de l’angoisse et de l’anxiété.
Pour sortir de ce schéma de pensée, il faut d’abord commencer par se dissocier de ses pensées en s’observant penser. Cette posture de l’observateur de soi-même permet de prendre suffisamment de recul et de discernement sur ce qu’il se passe en soi.
Plus vite on prend conscience de ce qu’il se passe en soi, plus vite nous arrivons à saturation et avons envie de changer les choses en refusant de souffrir davantage.
La tristesse et la peur cèdent le pas à une colère vivifiante, qui nous donne le courage de nous repositionner et de faire le tri dans notre vie pour retrouver un semblant de bien-être.
Se repositionner et faire le tri
Ce tri implique de:
Développer son intelligence relationnelle. Mettre fin aux relations énergivores avec des personnes ayant tendance à se plaindre, à critiquer, à juger, à être négatives.
Eviter de dire «oui» à des situations où l’on ressent clairement l’envie de dire «non».
L’empathie peut s’avérer toxique, tout comme l’égoïsme peut être sain.
D’une certaine manière, il suffit d’arrêter d’investir notre temps dans ce qui nous fait du mal pour nourrir ce qui nous procure de la joie et de la sérénité.
Pourquoi s’appuyer sur le corps pour soigner l’esprit
Le corps et l’esprit étant étroitement liés, il est aussi recommandé de s’appuyer sur le premier pour apaiser et fortifier le second.
Si ce travail de discernement et de tri ne suffit, c’est que le malaise trouve son origine dans une cause plus profonde. Dans ce cas, il convient de se faire aider par un professionnel.
En parallèle de ce travail intérieur, il importe d’apaiser son mal-être au quotidien pour éviter de s’y embourber.
Pour ce faire, Estelle Labourdette préconise un exercice de respiration et méditation de pleine conscience.
Comment soigner et prévenir le mal-être au quotidien?
Aux premiers signes de nervosité, tristesse, mélancolie, angoisse ou tout autre inconfort:
Prenez conscience que vos pensées sont en train de provoquer une perturbation émotionnelle, un inconfort ici et maintenant.
Accueillez votre ressenti tel qu’il est et quel qu’il soit, sans jugement. Ne pensez rien, contentez-vous de ressentir.
Respirez en conscience en vous focalisant sur votre respiration et votre ressenti corporel au rythme de votre respiration. Essayez de percevoir au mieux où se manifeste votre émotion dans le corps (plexus, ventre, poumons).
Exprimez votre ressenti (je me sens seul(e), désemparé(e), en colère etc.). Si vous n’avez aucune idée de votre ressenti, contentez-vous de dire «je n’ai pas les mots». C’est tout autant valable et efficace. L'important c'est de savoir où on est et ce qui est présent.
Si vous en ressentez le besoin, vous pouvez aussi pleurer, courir, écrire, marcher .
Comment nourrir son feu intérieur?
Tout au long de l’exercice, gardez à l’esprit que ce processus n’est pas une torture mais une opportunité pour aller mieux. D’ailleurs, si cette expérience a lieu, c’est parce que vous êtes capable de la surmonter.
Continuez de respirer consciemment en restant focalisé sur votre ressenti corporel. Au fur et à mesure des respirations, le ressenti se fera moins fort.
Si besoin, pensez à quelqu’un ou quelque chose qui vous fait du bien. Vous pouvez par exemple demander de l’aide, adresser une prière pour vous aider à dissoudre votre mal.
Continuez de respirer jusqu’à ce que le ressenti disparaisse totalement.
Refaites cet exercice le nombre de fois qu’il faut. Il doit vous aider à vous sentir mieux et éviter de retomber dans les troubles mentaux ou comportementaux.
Le but est de soulager votre charge émotionnelle et mentale. Non seulement pour vous libérer de l’étouffement intérieur mais surtout pour vous permettre de vous occuper enfin de votre bien-être.
C’est après avoir fait le ménage en soi, que l’on peut enfin réfléchir et poser les bons jalons, ceux qui nourrissent notre feu intérieur.
Source: Emilie Labourdette, Ecoute: ton cœur te parle, Le Souffle d’Or, 2e édition, 2022
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